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AnalyseAprès une défaite de 4-1 aux mains des Predators, l’horizon des Canucks s’obscurcit

Un joueur de hockey lève les bras pour célébrer un but pendant que le gardien adverse le regarde.

Colton Sissons a célébré le troisième but des Predators pendant qu'Elias Pettersson semblait implorer le pardon de son gardien Casey DeSmith.

Photo : The Canadian Press / Darryl Dyck

VANCOUVER – Avec la perte du gardien étoile Thatcher Demko, qui devra soigner une blessure pendant plusieurs semaines, les Canucks de Vancouver devront nécessairement trouver des solutions en attaque pour espérer battre les Predators de Nashville. Et ils n’en ont pas trouvé assez, mardi soir, dans une défaite frustrante de 4-1.

La série est maintenant égale 1-1 et elle se transporte maintenant au Tennessee où sera disputé le prochain match, vendredi.

Réglons d’abord la question du gardien, qui a monopolisé les discussions entourant les Canucks mardi.

À peine 74 secondes après le début du match, le pauvre Casey DeSmith, que la foule cherchait pourtant à soulever, a cédé devant Anthony Beauvillier, très heureux de pouvoir faire mal à son ancienne équipe.

Ce n’est pas que DeSmith n’a pas fait le travail lors de cet affrontement, mais il a de bien grandes jambières à enfiler en relève à Demko. S’il fallait faire une comparaison avec des situations que le Canadien de Montréal a vécues, on vous dirait que DeSmith doit se transformer en Michael Leighton, ce gardien auxiliaire qui avait eu les séries de sa vie avec les Flyers de Philadelphie et qui avait éliminé le Canadien en 2010.

Si DeSmith ressemble davantage à Dustin Tokarski, un second qui avait fait son possible pour suppléer à un Carey Price blessé en 2014, ce ne sera pas suffisant pour empêcher l’élimination de son équipe.

Aux yeux de l’entraîneur-chef de Canucks Rick Tocchet, la perte de Demko ne veut pas dire qu’on doive se résigner, et il s’attend à ce que ses meneurs véhiculent auprès des plus jeunes joueurs l’idée que ce n’est pas du tout la fin du monde.

Encore faut-il que le reste de l’équipe prenne les choses en main.

Une attaque à cinq en panne

Le jeu à forces égales ayant été encore une fois étouffant dans ce deuxième match, les Canucks doivent profiter de leurs chances en supériorité numérique pour faire des points. Pour y arriver, il faudra une meilleure exécution que ce qu’on a vu dans le deuxième match.

Mardi, les Predators leur ont offert trois supériorités numériques en première période et ce n’est que dans la troisième qu’ils ont réussi à cadrer un tir. Pourtant, ce n’est pas comme si les Canucks manquaient de force de frappe à l’attaque.

Avec l’avantage d’un homme et à peine trois secondes à faire au premier vingt, Elias Pettersson a touché l’extérieur du filet même si le gardien des Preds Juuse Saros lui avait laissé une ouverture béante.

Si je marque en première, le pointage est de 1-1 et les choses se passent peut-être différemment, a proposé Pettersson après avoir regretté son revirement qui a mené au but de Colton Sissons.

Le centre de 25 ans a eu une malchance similaire en toute fin de deuxième période. Il était bien posté dans le centre de l’enclave, mais la rondelle qu’il a déviée a effleuré le poteau au lieu de déjouer Saros.

Je suis toujours mon plus sévère critique. J’assume beaucoup de responsabilité pour cette défaite-là.

Une citation de Elias Pettersson, attaquant des Canucks

Toutes les rondelles trouvaient le fond du filet en première moitié de saison pour les Canucks. On dirait que le hasard reprend son dû, car les mêmes occasions ne se concrétisent plus. Du moins, plus aussi souvent.

Pettersson doit le ressentir de façon toute particulière, car rien ne fonctionne pour lui. Lors des 55 premiers matchs de la saison, il a récolté 72 points, dont 28 buts. Depuis 19 février, il a terminé le calendrier avec seulement 6 buts et 11 passes en 27 matchs.

Et puisque sa baisse de production correspond, à quelques jours près, à la signature de son contrat, il s’en trouve évidemment pour dire que Pettersson n’est pas un joueur de 11,6 millions de dollars par année. Imaginez : la pression et les critiques par rapport à ce nouveau contrat ont commencé avant même qu’il n’en voie les premiers dollars!

Quand on vise les bâtons et non le filet

Les Canucks ont leurs façons de générer de l’attaque. Ils aiment tirer de la pointe en mettant énormément de circulation devant le filet. C’est une tactique qui revient à la mode parce que les chiffres montrent son efficacité. Mais ils ont également tendance à viser les bâtons de leurs coéquipiers au lieu du filet. Un changement de direction est toujours plus susceptible de battre le gardien.

Or, ils ont appliqué cette recette à outrance dans le deuxième match, si bien qu’ils n’ont cadré que 18 lancers et ont raté le filet à 33 occasions.

Pourquoi s’en remettre autant à cette méthode? Parce que les Predators ont été une machine à bloquer des tirs.

C'est pour ça que je fais des passes frappées, parce qu'il y a Ryan McDonagh dans le chemin chaque fois, a expliqué l’attaquant J.T. Miller. On a eu de bonnes occasions avec ces passes-là. Ça ne marchera pas à chaque fois, mais sinon, je peux tirer jusqu’à demain matin dans leurs chandails, et ils vont être là!

Il y a des bâtons qu’on essaie de trouver et on a eu quelques occasions. Ce n’est juste pas rentré. Je pense qu’on est tout près et qu’il n'y a pas lieu de paniquer.

Ça se sentait, Miller avait la mèche courte après la rencontre. Pour un deuxième match de suite, son trio a été le plus dangereux des Canucks, mais pour un deuxième match de suite, l’unité formée de Michael McCarron, Kiefer Sherwood et Cole Smith les a empêchés de noircir la feuille de pointage.

McCarron, le choix de premier tour du Canadien en 2013, a finalement fait sa niche dans la Ligue nationale et remplit son rôle d’une manière qui ravit son entraîneur.

Je ne cherchais pas de confrontation en particulier, je suis à l’aise qu’ils affrontent à peu près n’importe qui, a dit Andrew Brunette à propos de cette unité. On les a utilisés contre les meilleurs trios adverses dans la dernière ligne droite de la saison et ils en retirent de la fierté. Ils font partie de notre identité.

Un joueur de hockey lève les bras pour célébrer un but.

Filip Forsberg a donné l'avance 2-0 aux Predators sous le regard débiné du défenseur Noah Juulsen.

Photo : The Canadian Press / Darryl Dyck

1-1 pour les Predators

Un autre ancien premier choix du CH n’a pas eu une soirée aussi satisfaisante.

Appelé à remplacer Tyler Myers, qui a dû déclarer forfait en raison d’un virus, le défenseur des Canucks Noah Juulsen n’a pas toujours bien paru. Non seulement a-t-il écopé de deux punitions, mais Filip Forsberg lui a subtilisé la rondelle dans le coin de la patinoire en deuxième période avant d’aller servir une belle feinte à DeSmith pour faire 2-0 Predators.

Ces derniers ont récidivé 1:35 plus tard et, dès lors, ça s’est mis à sentir le roussi à Vancouver. Les Canucks ont certes assiégé le territoire des Predators au dernier tiers, mais sans jamais trouver de solution au mur défensif qui se dressait devant eux.

Je pense que le match s’est joué en deuxième période et qu’en troisième, on s’est engagé à avoir mal, a estimé Brunette. On a appris quelque peu du premier match parce qu’on n’était pas autant engagés à souffrir que ce soir.

Dans le contexte actuel, on peut presque dire que la série est égale 1-1… en faveur des Predators. Les Canucks ont perdu leur gardien vedette, leur premier trio est tenu en respect par le personnel de soutien de l’autre équipe, le centre du deuxième trio a perdu ses repères et la structure défensive des Predators semble étanche devant Saros.

Et maintenant, la série se déplace à Nashville.

On ne leur a donné que cinq occasions de marquer à cinq contre cinq, je prendrais ça n’importe quand, a indiqué Tocchet. Je prendrais ça pour le reste des séries, mais ça n’arrivera pas. Levons-leur notre chapeau, ils ont fait ce qu’il fallait pour gagner.

Certains de nos gars doivent tirer là où il faut et d’autres doivent se poster au bon endroit derrière le premier mur adverse pour être prêts à récupérer des retours et marquer. Il y a trois ou quatre rondelles qui seraient devenues des buts si l’on s’était donné la peine de tirer. Il faut être décisif dans nos actions.

Ou alors, trouver le moyen de remonter dans le temps afin de retrouver la touche offensive du mois de novembre…

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