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Stéphanie Poirier et le grand chantier du hockey féminin au Québec

Une entraîneuse regarde la lentille de la caméra.

Stéphanie Poirier devient directrice du hockey féminin et du développement pour Hockey Québec.

Photo : Arianne Bergeron

En devenant directrice du hockey féminin et du développement à Hockey Québec, Stéphanie Poirier est bien consciente qu’elle s’attaque à un défi colossal. C’est le désir de faire une différence qui l’a motivée à accepter ce défi.

Elle s'implique dans le monde du hockey féminin depuis bien longtemps. Titulaire d’un baccalauréat en kinésiologie, elle a notamment travaillé comme entraîneuse avec les Carabins de l’Université de Montréal, en plus d’agir comme formatrice dans plusieurs fédérations, dont Hockey Canada et Hockey Québec.

Elle est aussi devenue l’entraîneuse-chef de l’équipe nationale féminine de l’Italie, avec pour objectif de développer la formation qui représentera le pays aux Jeux olympiques de Milan en 2026.

Elle a fait partie du développement du Centre 21.02 dès les balbutiements du projet. Jusqu’à son entrée en fonction à Hockey Québec, elle continuera d’occuper le poste de directrice pour le Centre. C’est Danièle Sauvageau qui l’avait justement prise sous son aile lorsqu'elle était encore dans la jeune vingtaine.

En entrevue à Radio-Canada Sports, Stéphanie Poirier a reconnu qu’il n’avait pas été facile d’annoncer son départ à celle qui aura été sa mentore.

Une femme s'adresse à une foule.

Danièle Sauvageau, directrice générale de l'équipe de Montréal dans la LPHF

Photo : Gracieuseté : PWHL Montréal / Arianne Bergeron

J’ai un attachement profond pour le Centre 21.02. Danièle, c’est quelqu’un de très important dans ma carrière, dans ma vie. La majorité des occasions que j’ai eues dans le passé, c’est parce qu’elle a cru en moi. Ce n'était pas une décision facile, mais elle comprend mieux que quiconque l’importance de ce nouveau défi, a-t-elle souligné.

Évidemment, le Québec doit faire face à certains enjeux liés à l'ampleur de son territoire. Beaucoup de jeunes filles doivent parcourir de nombreux kilomètres pour espérer pratiquer leur sport. D’autres doivent quitter le nid familial à un très jeune âge, de quoi dissuader certaines de poursuivre leur passion.

Si le hockey féminin a grandement progressé au cours des dernières années, il y a encore beaucoup de travail à faire. Plus de 7600 filles ont joué au hockey selon le dernier rapport annuel de Hockey Québec. Des chiffres bien loin de ceux de provinces comme l'Alberta ou l'Ontario, qui avait huit fois plus de participantes inscrites que le Québec en 2021.

La rétention, c’est un enjeu dans tous les sports. À partir de l’adolescence, les filles quittent le sport cinq fois plus rapidement que les garçons, a-t-elle mentionné. C’est un enjeu sur lequel on doit se pencher, mais en même temps, il faut que notre pyramide soit plus grosse à la base.

Ce n’est pas normal qu’en 2021, nous étions la 4e province au pays pour le ratio de joueuses de hockey par rapport à la population. Il faut qu’on ait des ambitions.

Stéphanie Poirier a été joueuse avant de devenir entraîneuse. Elle croit comprendre la réalité des différents intervenants, mais elle se donne comme mission d’aller rencontrer ces derniers sur le terrain.

Il faut être capable d’offrir une structure. Et, pour moi, ça vient beaucoup avec la qualité des entraîneurs et des intervenants. C’est le nerf de la guerre. Je ne parle pas juste d’être bon pour montrer comment faire une passe. La qualité de l’intervention va bien au-delà de la connaissance. Comment agir avec l’humain? Comment agir avec les enfants sur la glace?

La LPHF n’en est qu’à sa première année, mais Stéphanie Poirier est persuadée qu’à moyen terme, la présence de cette nouvelle ligue professionnelle aura un effet positif sur la croissance du hockey féminin.

La réalité, c’est que les jeunes filles doivent voir le sport. Avoir un modèle est tellement important. Ce n'est pas juste l’idée d’être professionnelle, mais juste de savoir que tu peux te dépasser et performer dans quelque chose que tu aimes. Le sport, ça t’apprend aussi à développer tes aptitudes sociales, ça apprend la résolution de conflits, à gérer les différentes personnalités.

Je suis une fille de défis et j’ai l’impression qu’aujourd’hui, mon impact sur la société peut être plus grand avec ce nouveau poste qu'en restant au Centre 21.02. Je sens que je peux faire une différence.

Stéphanie Poirier entrera en fonction le 6 mai.

Un bandeau annonçant le balado de Radio-Canada Sports : Tellement hockey

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