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La résilience de Mikyla Grant-Mentis : d’étoile de la PHF à joueuse de réserve

Une joueuse de hockey à l'entraînement.

Mikyla Grant-Mentis, à l'entraînement, avec sa nouvelle équipe à Montréal.

Photo : Twitter/LPHF Montréal

Mikyla Grant-Mentis a vécu de véritables montagnes russes au cours des deux dernières années. Des moments difficiles, qu’elle ne souhaiterait pas à son pire ennemi. Avec l’équipe de la LPHF à Montréal, l'attaquante de 25 ans espère retrouver quiétude, stabilité et succès.

L’Ontarienne semblait pourtant partie pour la gloire. En 2021, à sa première année chez les professionnelles, avec le Six de Toronto, elle a été élue joueuse par excellence de la PHF. L’année suivante, elle est devenue, à ce moment, la joueuse la mieux payée dans la ligue avec à un salaire de 80 000 $ US.

Elle reconnaît que la pression était immense.

Quand j’étais à Buffalo en tant que joueuse la mieux payée, il y avait vraiment beaucoup d’attention médiatique. Je n’ai pas bien réagi, dit-elle.

Malgré tout, elle avait un contrat en poche en prévision de la saison 2023-2024 lorsque la PHF a été rachetée par les nouveaux propriétaires de la LPHF. Soudainement, elle se retrouvait à la case départ. Puis au repêchage de la LPHF, malgré son statut, aucune équipe ne l'a réclamée.

Elle est tout de même parvenue à se tailler un poste à Ottawa, mais quelques semaines plus tard, elle a été libérée, après une récolte de trois passes en six matchs. Encore aujourd’hui, Grant-Mentis a du mal à comprendre ce qui s’est passé. Elle ne comprend toujours pas pourquoi elle a été libérée par Ottawa.

Mikyla Grant-Mentis pose pour une photo dans un aréna

Mikyla Grant-Mentis vient d'une lignée de hockeyeurs noirs de haut niveau, une source de fierté pour elle.

Photo : Radio-Canada / Simon Lasalle

L’attaquante n’en est pas à sa première difficulté. Adolescente, pendant que des coéquipières avec l'équipe provinciale ontarienne comme Daryl Watts et Emma Maltais attiraient le regarde des dépisteurs d’universités américaines et des dirigeants de Hockey Canada, Grant-Mentis était ignorée. Pourtant, sur la patinoire, son talent était évident. Elle a finalement pris le chemin de l’Université Merrimack, près de Boston. Le rôle de négligée, elle le connaît.

Mikyla Grant-Mentis avoue qu'après avoir été libérée par Ottawa, elle a commencé à se poser de sérieuses questions. Sa famille et ses amis l’ont encouragée à venir à Montréal. Aujourd'hui, un mois après son arrivée dans la métropole québécoise le 10 mars dernier comme joueuse de réserve, elle ne regrette pas sa décision.

Mon agent a contacté des équipes. Kori Cheverie m’a appelée pour me parler de Montréal et Danièle Sauvageau tentait de convaincre mon agent pour que je vienne ici en raison des nombreuses blessures. Ç’a été une décision assez facile. Je connaissais déjà quelques personnes ici, alors c’était une transition douce pour moi, explique-t-elle.

Ça n'a pas été facile de traverser tout ça mentalement. Je donne beaucoup de crédit à ma famille et à mes amis. Ce sont eux qui m’ont convaincue que je méritais de faire partie de cette ligue. S’ils le voient et croient en moi, je devrais aussi le faire.

Si Mikyla Grant-Mentis a souvent été sous les projecteurs au cours des dernières années, elle est bien consciente que l’attention à son endroit sera moindre à Montréal. Une nouvelle réalité qu’elle apprécie grandement. En ayant moins de pression sur les épaules, elle pense pouvoir retrouver son identité en tant que joueuse.

J’aurais préféré ne pas avoir à vivre tout ça, avoue-t-elle, lors d'une entrevue à l'Auditorium de Verdun jeudi. Je ne souhaite pas ça à personne parce que ça n’a pas été plaisant. C’est ma famille et mes amis qui m’ont permis de continuer, qui m’ont dit que je devrais continuer à jouer, que ma place est sur la patinoire. C’est grâce à eux si je suis venue à Montréal.

J'ai vécu des montagnes russes... J’espère que ça va bientôt s'arrêter.

Un bandeau annonçant le balado de Radio-Canada Sports : Tellement hockey

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