Le plongeon de haut vol débarque à Montréal

La Série mondiale de plongeon de haut vol Red Bull s’arrêtera finalement à Montréal. Pour la première fois de l’histoire, le Vieux-Port accueillera une étape du circuit le 25 août.

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Montréal est reconnue depuis déjà plusieurs années comme étant un chef de file dans le développement de talents dans cette discipline. Après avoir vu Lysanne Richard montrer le chemin, Molly Carlson est maintenant l’une des meilleures plongeuses de haut vol du monde.

Pour Olivier Morneau-Ricard, responsable du programme de haut vol au Canada et juge en chef sur le circuit, ce n’était qu’une question de temps avant que Montréal soit sélectionnée.

Ça fait quelques années qu’on en parle. C’est Red Bull Canada et Red Bull Global qui prennent la décision finale, mais Montréal a un historique dans le plongeon de haut vol. Je dirais que c’est la capitale du sport avec tous les athlètes que nous développons et les installations que nous avons au Stade olympique, explique celui qui sera juge en chef à Montréal.

Cet événement aura une signification particulière pour l’entraîneur Stéphane Lapointe. Ce dernier a commencé à travailler avec Lysanne Richard, la première athlète de haut vol canadienne, en 2016. Mais à l’époque, il était impossible pour lui d’accompagner son athlète à l’étranger. Il a été aux premières loges de l’évolution du sport et, enfin, le résultat des efforts sera présenté chez lui, à Montréal.

Ça fait quand même huit ans que je coache le haut vol sans jamais n’avoir pu le montrer à tout le monde. J’ai vraiment hâte que ce soit à Montréal. On s’entraîne ici. Montréal est une ville qui se démarque depuis longtemps dans cette discipline. Ça va être vraiment une expérience géniale.

Richard, qui se donne en riant le sobriquet de grand-mère de la discipline au pays, se réjouit de la progression du plongeon de haut vol. À l’époque, elle se rendait seule à ses compétitions, et c’est là-basqu’elle tentait pour la première fois ses nouvelles figures, car les installations pour les répéter au préalable n’existaient pas près de chez elle. Tout ça lui semble bien lointain.

Je ressens une très grande fierté, soutient Richard. Je ne prendrai jamais ma retraite du plongeon de haut vol. Je suis passionnée. J’adore encore ça. Je cherche encore à me redéfinir comme athlète et à me donner des défis. Mais pour que je quitte le milieu compétitif, je voulais sentir qu’il était entre bonnes mains et qu’il y avait une belle relève. C’est vraiment ce qui est arrivé.

Molly Carlson est la plongeuse canadienne qui sera particulièrement à surveiller après sa médaille d’argent aux mondiaux, à Doha, en février dernier. La Montréalaise Simone Leathead, âgée de 20 ans seulement, est l’un des jeunes talents les plus prometteurs.

Ça ne fait pas longtemps que je suis dans le monde du plongeon de haut vol alors de pouvoir réaliser ça si tôt dans ma carrière, c’est vraiment incroyable, souligne-t-elle, en entrevue à Radio-Canada Sports. Il n’y a pas de mot pour décrire exactement ce qui va se passer à la fin de l’été.

Pour l’occasion, des plateformes seront construites au Grand Quai du Port de Montréal. Bien que la structure existante soit déjà imposante, il faudra ajouter une hauteur supplémentaire afin d’atteindre les 27 à 28 mètres nécessaires pour le volet masculin.

Je dirais aux gens de venir. C’est un show, c’est impressionnant! De un, à hauteur à laquelle ils sautent, mais les manœuvres aussi qu’ils font, c’est vraiment impressionnant. Le bruit quand ils entrent dans l’eau est tellement fort, ça surprend. Il n'y a personne qui peut venir voir ça et se dire que ça n'en valait pas la peine, assure l'entraîneur Stéphane Lapointe, dont l’ancienne protégée réfléchit encore à ce qu’elle fera exactement lors de l’événement. Peut-être même un retour à la compétition?

Je suis titillée par l’envie de remonter une ancienne liste [de plongeons], reconnaît Lysanne Richard. Mais on va voir. Je suis rendue ailleurs dans ma vie…