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Catherine Daoust, ingénieure et hockeyeuse professionnelle

Une joueuse de hockey s'élance pour tirer.

La défenseuse Catherine Daoust évolue avec l'équipe de Montréal dans la LPHF.

Photo : The Canadian Press / Christinne Muschi

En poursuivant son aventure comme joueuse professionnelle de hockey avec l’équipe de Montréal dans la LPHF, Catherine Daoust aurait pu choisir de mettre sa carrière d’ingénieure en veilleuse. Elle a plutôt trouvé le moyen de garder ses deux passions en vie.

Même si ses intérêts sont nombreux, le rêve de Catherine Daoust a toujours été de pouvoir se lever chaque matin pour aller jouer au hockey. Elle se sent immensément privilégiée de pouvoir aujourd’hui être rémunérée pour pratiquer son sport.

C’est incroyable d’arriver à l’aréna, de pratiquer le sport qu'on adore, mais aussi de le faire avec 25 autres filles qui sont ta famille, tes amies, que tu vois tous les jours et qui aiment ça autant que toi. Tu ne vis pas ça ailleurs. J’ai été sur le marché du travail. Ce n’est pas la même chose, reconnaît-elle en entrevue à Radio-Canada Sports.

Au travail, les gens sont là pour gagner leur vie. Ici, on est là principalement parce qu'on aime ça. C’est complètement différent. Si je pouvais faire ça toute ma vie, je le ferais.

Originaire de L’Île-Bizard, Daoust a joué dans la NCAA, à l’Université de Minnesota-Duluth, avant d’être repêchée par les Canadiennes, dans la défunte Ligue canadienne de hockey féminin (LCHF) en 2018. À la suite de la dissolution de la LCHF, en 2019, elle a tenté de demeurer impliquée dans le hockey, en participant notamment à des matchs organisés par la PWHPA.

Le match du samedi 24 février entre Montréal et Ottawa sera présenté sur ICI TÉLÉ à compter de 14 h 30.

Plus que jamais, en l’absence d’une ligue professionnelle, son parcours scolaire est devenu prioritaire. En 2020, elle a obtenu sa maîtrise en génie aérospatial à Polytechnique Montréal.

De continuer de prendre le temps de me développer hors glace et sur la patinoire tout en ayant un emploi temps plein, ç'a été quand même difficile au cours des dernières années. J’aime beaucoup mon travail que j’ai aussi à l’extérieur du hockey. Je devais toujours me demander : "Est-ce que j’aime assez le hockey pour pousser, pour continuer à me développer, pour payer des coachs ou du temps de glace à part?" Ç’a été un grand défi, mais que je suis contente d’avoir relevé parce que je me retrouve où je suis en ce moment.

La Québécoise a joué une saison avec la Force de Montréal, dans la Premier Hockey Federation, avant de voir la ligue être achetée par les propriétaires de la LPHF. Encore une fois, elle a éprouvé une impression de retour à la case départ.

Encouragée par son mari, Catherine Daoust a décidé de tenter sa chance afin de faire partie de cette ligue dont elle avait toujours rêvé. Invitée au camp de Montréal, elle est parvenue à convaincre la directrice générale de lui octroyer un contrat.

Elle profite donc de son rêve, en attendant. À la fin de la saison, elle retournera chez Nova Bus, où elle travaillait comme ingénieure manufacturier. Pourquoi ne pas prendre l’été pour s’entraîner, se reposer et voyager, comme le feront plusieurs de ses coéquipières?

Si les joueuses ont enfin de réelles conditions de travail, les salaires, pour certaines, demeurent peu élevés. On comprend assez rapidement que Catherine Daoust faisait un meilleur revenu comme ingénieure que ce qu’elle fait présentement comme hockeyeuse professionnelle.

Je suis dans les plus bas des salaires de la ligue et avec le train de vie que j’avais au cours des dernières années avec le salaire d’ingénieure, avec mon mari, je ne peux pas me permettre de ne pas travailler le reste de l’année. Mais c’est principalement parce que j’aime beaucoup ce que je fais. L’équipe là-bas est vraiment le fun. J’aime être ingénieure aussi, assure-t-elle.

Mais c’est parfois difficile de prendre un pas de recul, de réaliser que je suis une professionnelle et que de jouer au hockey, c’est vraiment mon emploi.

Les superstitions de Catherine Daoust :

Je fais toujours mes cheveux. Même s’ils sont déjà propres, je les aplatis. J’ai aussi des paires de bas de Star Wars et c'est mon mari qui choisit quelle paire je mets. J’ai toujours de petits bas funky quand j’arrive à l’aréna. J’en ai à peu près neuf paires. Je grossis la collection. Quand je vais à l'étranger, c'est aussi mon mari qui choisit pour le voyage.

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