Montréal de retour à la table à dessin

UTICA – La glace est maintenant brisée. Pour la première fois, l’équipe de Montréal dans la LPHF a pu se mesurer à un autre club du circuit, mais elle ne s’attendait certainement pas à être déclassée de la sorte par New York.

Contre une équipe new-yorkaise rapide et robuste, les Montréalaises ont paru complètement désorganisées. Pour une équipe qui avait misé sur l’offensive au repêchage, elle a eu du mal à construire une quelconque menace.

C’est difficile quand c’est ton premier match, que tu essaies d’implanter un nouveau système de jeu avec de nouvelles joueuses. J’aurais aimé qu’on marque un but. On a pu voir lors des tirs de barrage que nous avons des joueuses très habiles, mais nous n’avons pas eu le jeu d’équipe souhaité ce soir, a souligné l’entraîneuse-chef Kori Cheverie.

Même s'il ne s'agissait que d’un match préparatoire, Cheverie paraissait plutôt irritée lorsqu’elle a rencontré les médias après la rencontre. Pas question d’appuyer sur le bouton de panique, mais elle espérait sans doute un meilleur effort de sa troupe.

C’est certain que ce n’était pas le match que nous voulions. Je ne pense pas que nous soyons très fières de notre effort ce soir. C’est notre premier match. Nous allons prendre une grande respiration et aller de l’avant, a indiqué l’attaquante Marie-Philip Poulin.

Les passes ratées et les revirements, particulièrement en zone neutre et en territoire adverse, ont été nombreux. Le manque de cohésion était plus évident du côté de Montréal, même si toutes les équipes font face à la même réalité.

Certaines viennent de finir l’université. Nous venons d’un peu partout. Nous essayons de créer une chimie. Ce sera à nous de trouver un moyen de le faire, mais je pense que l’effort sera quelque chose de très important pour nous lors du prochain match.

Les joueuses passent énormément de temps ensemble. Elles ont même organisé un séjour dans un chalet au cours de la dernière semaine afin de tisser des liens. Si la chimie semble s’être installée dans le groupe, elle tarde à se transposer sur la patinoire.

On ne connaît pas les tendances des autres joueuses sur la patinoire, a affirmé Ann-Sophie Bettez, qui a joué aux côtés de Laura Stacey et Kristen O’Neill. À l’extérieur de la patinoire, je suis vraiment ravie d’apprendre à connaître ces personnes-là. C’est vraiment du bon monde. Je pense que, graduellement, cette chimie qui s’est installée va se transposer sur la glace.

Tout peut encore changer d’ici au premier match, le 2 janvier, mais Kori Cheverie semble avoir trouvé son premier trio avec Tereza Vanisova, Marie-Philip Poulin et Maureen Murphy.

Maureen et Tereza sont des joueuses très talentueuses. Nous allons nous comprendre de plus en plus. La chimie va se développer, a assuré Poulin.

La LPHF profite de ce tournoi pour effectuer plusieurs tests en prévision du début de la saison. Peu importe le pointage, une période de prolongation de cinq minutes à trois contre trois est présentée, suivie d’une séance de tirs de barrage.

On a ainsi pu voir Marie-Philip Poulin, Tereza Vanisova et Laura Stacey servir de brillantes feintes pour vaincre la gardienne adverse. Une mince consolation pour les Montréalaises qui démontre que le résultat de ce premier match n’est pas une question d’habiletés.

L'équipe montréalaise était privée de sa gardienne de but numéro un, Ann-Renée Desbiens, et de sa meilleure défenseuse, Erin Ambrose, toutes deux blessées.

L’équipe aura l’occasion de se reprendre dès mardi après-midi contre Boston.

Depuis le début de cette aventure, Montréal affirme qu’elle sera une équipe qui travaille fort. Les prochaines semaines prouveront s’il s’agit réellement de son ADN.