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AnalyseLes Alouettes et les « gros sous » du football canadien

Le directeur général des Alouettes semble pensif en regardant à sa droite sur le côté d'un terrain.

Danny Maciocia

Photo : The Canadian Press / Nathan Denette

Les derniers effluves de champagne sont à peine dissipés que Danny Maciocia doit s’attaquer à la construction des Alouettes version 2024.

Le directeur général a déclaré lors de son bilan que 100 % des joueurs de son équipe veulent revenir à Montréal. Mais il sait très bien que ce sera mathématiquement impossible de ramener tout le monde dans l’uniforme montréalais.

On est habitué aux gros dollars quand on parle de sport professionnel. Par contre, dans la Ligue canadienne de football (LCF), on se contentera de gros sous.

Si l'on se fie au libellé de la convention collective, le plafond salarial augmentera de 75 000 $ la saison prochaine pour atteindre 5 525 000 $, ce qui constitue presque exactement le salaire de l’attaquant du Canadien Josh Anderson cette saison (oui, oui, celui qui n’a pas encore marqué).

Faisons un peu de mathématiques : 5 525 000 $ divisés par 45 joueurs nous donnent un salaire moyen de 122 777,77 $. Mais, dans les faits, comme il faut ajouter les joueurs blessés dans la masse salariale, le salaire moyen tourne plutôt autour de 110 000 $.

Et chaque fois qu'un joueur touche plus de 150 000 $, il y en a un autre qui reçoit le salaire minimum de 70 000 $.

Une défense à consolider

Si l'on fait le tour de la formation montréalaise, on constate que son noyau est déjà sous contrat pour la prochaine saison à la plupart des positions, sauf à celles de secondeur, d'ailier défensif et de porteur de ballon.

Le quart Cody Fajardo, sa ligne à l’attaque et ses receveurs de passes sont toujours là, tout comme Marc-Antoine Dequoy et plusieurs demis défensifs.

Ça se complique cependant chez les secondeurs. Tyrice Beverette, Darnell Sankey et Avery Williams peuvent devenir joueurs autonomes.

Un joueur de football tient un rival par la taille.

Tyrice Beverette stoppe Bralon Addison.

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Beverette a été le joueur défensif par excellence de l’équipe et les Alouettes n’ont perdu que le premier match de Sankey comme secondeur au centre.

Les deux hommes ont réussi huit plaqués chacun lors du match de la Coupe Grey.

Beverette et Sankey devraient aller chercher au-dessus de 150 000 $ par saison, ce qui les placerait parmi les cinq joueurs les mieux payés à leur position.

La bonne nouvelle, c’est que les Alouettes ont généralement un bon budget consacré à cette position en raison de la présence de joueurs canadiens comme Chris Ackie et Henoc Muamba. Maciocia pourrait donc s’entendre avec ses deux leaders sans défoncer complètement son budget.

Et Lemon?

La bonne défense montréalaise est devenue excellente avec l’arrivée de Shawn Lemon à la fin juillet. Maintenant, il faut le garder dans le nid.

L’an dernier, le joueur de ligne défensive le mieux payé de l'équipe, Nick Usher, touchait autour de 145 000 $. Lemon pourrait réclamer facilement 75 000 $ de plus et ainsi aller chercher à lui seul toute l'augmentation du plafond salarial.

En plus de ses 13 sacs en 16 matchs, le vétéran de 35 ans a contribué au développement de la recrue Lwal Uguak et a exercé un leadership certain dans l’escadron montréalais.

Outre les quarts, les ailiers défensifs et les receveurs de passes sont les joueurs les mieux payés de la LCF.

À Vancouver, le Québécois Mathieu Betts pourrait aussi devenir autonome. Celui qui vient d’établir un record pour un joueur canadien avec 18 sacs coûtera encore plus cher que Lemon et pourrait même devenir le joueur canadien le mieux payé de la ligue.

Diminution de salaire pour Stanback?

En attaque, la situation est simple : aucun des porteurs de ballon de 2023 n’est sous contrat pour l’an prochain.

Il tient le ballon dans sa main gauche.

Le porteur de ballon William Stanback

Photo : Reuters / John E. Sokolowski

William Stanback, Walter Fletcher et Jeshrun Antwi peuvent tous se prévaloir de leur autonomie.

Stanback était le porteur de ballon le mieux payé du circuit en 2023, mais son salaire de 160 000 $ ne le placerait même pas parmi les 10 premiers s’il était receveur de passes.

L’Américain de 29 ans a encore raté quatre matchs et doit s’attendre à une offre modeste, si l'on se fie à ce que Danny Maciocia a dit la semaine dernière lors du bilan.

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