Plus de peur que de mal pour Erin Ambrose

Erin Ambrose avoue avoir paniqué. Lorsqu'elle s'est blessée, le 11 novembre dernier, la hockeyeuse a craint le pire. Heureusement, son début de saison avec l'équipe de Montréal ne semble pas compromis.

Visiblement en douleur, la défenseuse avait dû quitter le deuxième match de la Série de la rivalité, entre le Canada et les États-Unis, à Los Angeles.

Il y a eu beaucoup de panique. Les gens ont peut-être pu la voir sur mon visage. Les caméras ont fait un excellent travail pour zoomer sur mon visage à ce moment pour voir ma douleur. C'est un sentiment que j'ai gardé pendant un certain temps, a-t-elle reconnu dans sa première entrevue depuis l'incident.

Erin Ambrose a chaussé les patins lundi et mardi, avant l'entraînement de ses coéquipières, à l'Auditorium de Verdun.

C'est une blessure au bas du corps, je ne vais pas spécifier ce que c'était, a-t-elle dit. Ç'a fait vraiment du bien d'être de retour. Les dernières semaines ont été très longues. J'espère progresser afin d'être de retour avec l'équipe.

En étant sélectionné au 6e rang du dernier repêchage, le tout premier choix de l'équipe montréalaise ne s'attendait certainement pas à un tel scénario. Elle attendait cette ligue depuis si longtemps, et voilà qu'elle doit se contenter d'un rôle de spectatrice au premier camp d'entraînement de l'histoire du circuit.

La chose la plus importante était d'être avec le groupe. Je ne voulais pas être exclue, en aucun moment. C'est une période excitante. Il y a beaucoup de nouvelles coéquipières que je ne connaissais pas. Je voulais être avec le groupe le plus possible, a-t-elle expliqué.

Chaque jour du camp, on a pu apercevoir la joueuse aux abords de la patinoire pendant les entraînements. On a pu la voir, à de nombreuses occasions, discuter avec l'entraîneuse-chef Kori Cheverie. Celle qui a déjà agi à titre d'entraîneuse avec les Stingers de l'Université Concordia, avec Caroline Ouellette, a-t-elle soudainement changé de rôle?

Je voulais amener une autre voix, dire à Kori ce que je voyais. Je voulais aussi m'assurer de communiquer avec mes coéquipières afin de bâtir une relation avec elles malgré tout.

Ambrose n'accompagnera pas l'équipe canadienne pour les deux prochains matchs de la Série de la rivalité, qui se tiendront les 14 et 16 décembre. Elle devrait aussi demeurer à Montréal afin de poursuivre sa réadaptation, la semaine prochaine. Les six équipes de la LPHF participeront à un tournoi préparatoire à Utica, dans l'État de New York. Toutefois, elle s'attend à être suffisamment remise pour disputer le match inaugural de l'équipe, à Ottawa, le 2 janvier.

Il s'agit en quelque sorte d'un retour aux sources pour Erin Ambrose. La défenseuse a porté les couleurs du club Les Canadiennes, dans la défunte CWHL. Elle y portait justement le A d'adjointe à la capitaine, une certaine Marie-Philip Poulin. Un scénario qui pourrait bien se répéter à Montréal dans quelques semaines.

À la suite de la dissolution de la ligue, Ambrose est demeurée dans la métropole afin de s'entraîner au Centre 21.02, créé par Danièle Sauvageau.

De son côté, la gardienne Ann-Renée Desbiens, qui n'a pas pu amorcer le camp d'entraînement avec ses coéquipières, a passé davantage de temps sur la patinoire mardi. Elle fait partie des joueuses sélectionnées par le Canada pour la Série de la rivalité, après avoir raté les deux premiers affrontements.

Pour le moment, ça va bien, a-t-elle affirmé. Chaque jour, je m'améliore. On n'a pas de matchs pour le moment, alors ça ne sert à rien de me presser pour mon retour au jeu. On veut s'assurer que je sois correcte pour la saison complète plutôt que de se dépêcher dans mon camp d'entraînement et de prendre des risques inutiles.

La gardienne numéro un de l'équipe assure qu'elle sera devant son filet pour le premier match de l'histoire de l'équipe montréalaise.