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La multiplication des chirurgies n'allège pas les listes d'attente

Radio-Canada

Les médecins ont eu beau remplacer deux fois plus de genoux et de hanches, ils n'ont pas réussi à réduire le nombre de personnes en attente.

Les chirurgiens de l'hôpital de Chicoutimi ont presque doublé le nombre de remplacements de genoux et de hanches depuis quelques années.

Cet effort n'a pas eu de véritables effets sur la longueur des listes d'attente, mais il a permis de donner d'excellents résultats sur les délais d'attente. La région fait maintenant mieux que l'ensemble du Québec à ce chapitre.

En 4 ans, le nombre d'opérations aux genoux et aux hanches est passé de 187 à 325 par année, sans que les listes d'attente raccourcissent. La raison en est que les malades frappent de plus en plus nombreux à la porte.

Parmi ces derniers, se trouvent ceux qui attendent d'être opérés, mais également ceux qui attendent un simple rendez-vous avec leur médecin spécialiste et qui ne sont même pas pris en compte.

« Ce sont des gens qui ont été vus par leur médecin et qui sont en attente d'un rendez-vous auprès d'un ophtalmologiste ou d'un orthopédiste. On est très conscient que c'est un phénomène qui est très important et qui cache la réalité », affirme le directeur des services professionnels de l'hôpital régional, le Dr Bernard Parent.

Ce dernier croit que l'hôpital peut faire davantage de ce type de chirurgies, sans passer par le privé. Il faudra cependant que Québec lui en donne les moyens, comme le promettent le ministre Couillard et le premier ministre Charest.

« On a la capacité d'augmenter notre production. Les chirurgies en milieu hospitalier, par rapport à ce qu'on voit dans les médias pour une chirurgie en clinique privée, on le fait à des coûts bien moindres », affirme encore le Dr Parent.

Ce sont toutefois les opérations pour les cataractes qui sont les plus nombreuses, soit 1653 dans la dernière année au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Dans ce cas, seulement 6 % des malades ont attendu plus de 6 mois pour être opérés.

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