Des libéraux nient avoir touché l'argent de Marc-Yvan Côté

Des organisateurs du Parti libéral du Canada au Saguenay-Lac-Saint-Jean nient avoir touché une partie des 120 000 $ que M. Côté aurait distribué aux circonscriptions dans le besoin.

Des organisateurs libéraux du Saguenay-Lac-Saint-Jean admettent avoir rencontré Marc-Yvan Côté, lors de la campagne électorale de 1997, alors qu'il était chargé de la campagne pour le Parti libéral du Canada (PLC) au Québec. Ils soutiennent toutefois que M. Côté ne leur a pas remis d'argent.

Lors de son témoignage à la commission Gomery, Marc-Yvan Côté avait admis avoir reçu de Michel Béliveau, directeur du Parti libéral du Canada (PLC), une somme de 120 000 $ en argent liquide, en 1997. Cet argent devait notamment aider au financement de la campagne électorale dans certaines circonscriptions plus « pauvres ». M. Côté avait notamment parlé du Saguenay-Lac-Saint-Jean comme d'un secteur dans le besoin.

Du côté de l'organisation du candidat de la circonscription de Roberval, Jean-Pierre Boivin, on nie avoir reçu de l'argent de Marc-Yvan Côté. Une rencontre a bel et bien eu lieu avec le grand organisateur libéral au Québec, confirme André McClure, l'agent officiel de Jean-Pierre Boivin en 1997: « C'était dans un restaurant de Roberval, si je me rappelle bien. Il y avait plusieurs personnes », dit-il.

André McClure admet qu'une demande d'aide financière avait été présentée à M. Côté: « On pensait avoir 5000 $, mais je pense qu'ils avaient fait un dîner-bénéfice à Québec qui n'avait pas rapporté tout l'argent qu'ils croyaient que ça rapporterait », précise-t-il.

Dans la circonscription de Jonquière également, on affirme ne pas avoir reçu d'argent de Marc-Yvan Côté. Au beau milieu de la région, dans Lac-Saint-Jean, l'agent du candidat Clément Lajoie, Maurice Larouche, assure qu'il n'a pas rencontré M. Côté. Il affirme cependant se souvenir d'une rencontre d'organisateurs libéraux à Alma avec un autre protagoniste du scandale des commandites, Alphonso Gagliano. Maurice Larouche dit qu'il n'avait pas assisté à cette rencontre.

En fait, tous les libéraux jurent que l'argent reçu du PLC a été dûment enregistré sous forme de chèque, jamais de liquide.