 | Judy Sgro (archives)
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La ministre fédérale de l'Immigration, Judy Sgro, demande aux églises de cesser de donner asile aux réfugiés menacés de déportation.
Dans la foulée de certains cas litigieux, la ministre compte rencontrer sous peu les dirigeants des églises à ce sujet. « C'est une question très difficile à régler et, à franchement parler, si nous commençons à nous servir des églises pour entrer au Canada par la porte arrière, nous allons avoir d'énormes problèmes ».
« La préoccupation première doit être d'assurer la protection de notre pays et des Canadiens, a-t-elle ajouté, soutenant que nul ne devrait être autorisé à se cacher où que ce soit. »
Un peu moins de dix de personnes, pour la plupart des gens n'ayant pu obtenir le statut de réfugié, sont actuellement refugiées dans des églises au Canada, en vertu d'une tradition séculaire remontant au Moyen-Âge, quand les églises européennes se voulaient des sanctuaires pour les individuss persécutés.
Aucune date n'a été fixée pour la rencontre entre la ministre et les représentants des églises. Mme Sgro veut inviter les leaders religieux à venir lui parler directement des cas litigieux d'immigrants et de demandeurs du statut de réfugié.
 | Mohamed Cherfi (archives)
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Les défenseurs des réfugiés et des membres du clergé se sont inquiétés, il y a quatre mois, quand dix policiers ont envahi l'église Saint-Pierre, de l'Église unie à Québec, pour s'emparer de Mohamed Cherfi, qui s'était réfugié au sous-sol du bâtiment. M. Cherfi, qui est menacé d'extradition à destination de l'Algérie, a été arrêté, pour avoir présumément contrevenu aux conditions de sa libération sous caution, et remis aux autorités de l'Immigration.
Un système injuste, selon Fred Cappuccino
De son côté, le révérend Fred Cappuccino déclare que le système d'immigration canadien est imparfait et injuste. Selon lui, bien des erreurs se glissent dans les dossiers.
M. Cappuccino est aux côtés du Bangladeshi Samsu Mia à la First Unitarian Congregation d'Ottawa. Le statut de réfugié lui a été refusé. Il a demandé asile il y a plus d'un an. La congrégation tente de gagner du temps, afin que le dossier de M. Mia soit revu.
Selon le révérend Cappuccino, les églises doivent offrir un sanctuaire aux gens en besoin, en dépit des lois canadiennes. Le diocèse d'Ottawa n'a pour l'instant reçu aucune requête du ministère de l'Immigration.
Gilles Ouellette, assistant de l'archevêque à Ottawa, indique que le droit d'asile est normalement respecté à travers le monde : « C'est une tradition qui a été respectée par la plupart des pays démocratiques et qui est évidemment revue cas par cas, lorsque des gens font une telle demande. Il ne faut quand même pas penser qu'on a des demandes d'asile tous les jours. »
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