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Commandites: Gosselin Communication d'Ottawa se défend
Mise à jour le jeudi 29 avril 2004, 16 h 51 .


Un autre ancien pdg d'agence de publicité, Gilles-André Gosselin, s'en prend à certaines des conclusions du rapport de la vérificatrice générale Sheila Fraser sur le rapport des commandites.

Gilles-André Gosselin
Dans son témoignage devant le comité des comptes publics, l'ancien président de firme d'Ottawa Gosselin Communication a nié les allégations selon lesquelles son ancienne entreprise a présenté des factures gonflées.

M. Gosselin a longuement insisté sur la façon dont Gosselin Communication administrait les contrats de commandites, en affirmant que les contrats étaient gérés selon une procédure stricte et que toutes les pièces justificatives étaient fournies.

Répondant aux questions des députés, M. Gosselin a convenu que la commission de 12 % prélevée par les agences de publicité était parfois payante, par exemple pour la simple transmission d'un chèque, mais qu'il fallait aussi tenir compte du fait que tous les contrats de commandite n'étaient pas nécessairement très profitables.

Dans son témoignage, M. Gosselin a aussi déclaré :

  • qu'il était un ami de Charles Guité, l'ancien responsable du programme des commandites au ministère des Travaux publics, depuis le milieu des années 80, mais qu'il n'avait jamais profité de ce lien d'amitié pour obtenir des contrats;

  • qu'il avait effectivement embauché Mario Parent, tout juste retraité des Travaux publics, où il s'occupait du programme de commandites, mais qu'il ne voit là aucun conflit d'intérêts. (Avant de quitter le ministère, M. Parent avait accepté de doubler le tarif horaire payé à Gosselin Communication, pour le porter à plus de 200 dollars);

  • que pour la série sur Maurice Richard, pour laquellle sa firme avait reçu des honoraires de 60 000 dollars, il avait tenté sans succès de conclure un contrat avec le producteur de l'émission et que les Travaux publics lui auraient dit de ne pas insister. Gosselin aurait alors procédé au visionnement de toutes les cassettes de l'émission, pour s'assurer que le gouvernement en avait pour son argent;

  • que dans le contrat du Bluenose, sa firme avait produit 33 rapports après le projet, que ces rapports étaient disponibles et qu'il ne comprenait pas pourquoi Mme Fraser n'avait pu les consulter;

  • enfin, interrogé par le député bloquiste Odina Desrochers sur la facturation personnelle de plus de 3600 heures de travail en 1997, pour un total supérieur à 600 000 dollars, M. Gosselin a répondu que cette année-là, il avait énormément travaillé, puisqu'il ouvrait son bureau d'Ottawa, que les commandites arrivaient à un rythme fou et qu'il n'avait pas le temps de faire de la planification.

    Gosselin Communication a été vendu à une filiale de la firme Groupaction en octobre 1998.

    Pendules à l'heure

    Sheila Fraser (archives)
    Prise à partie par plusieurs des acteurs mentionnés dans son rapport, la vérificatrice générale Sheila Fraser a écrit au comité pour rappeler que ses conclusions sur l'administration du programme de commandites de 1997 à 2001 sont sérieuses.

    L'ancien responsable des commandites au Travaux publics, Charles Guité, a pour sa part qualifié le rapport Fraser d'«inexact» et «trompeur». La vérificatrice générale maintient que le gouvernement fédéral a violé ses propres règles d'attribution des contrats dans la gestion du programme de commandites.

    Mme Fraser doit témoigner à nouveau devant le comité lundi prochain.






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