Une coupe de bois attise les tensions
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des employés du ministère des Ressources naturelles confisquent du bois qu'ils estiment coupé illégalement par un citoyen de la réserve, mais le laissent sur place après s'être fait barrer la route.
Une simple coupe de bois a fait ressortir cette semaine tout le conflit sur les revendications territoriales des Algonquins dans la région de Maniwaki, en Outaouais.
Jeudi dernier, des employés du ministère des Ressources naturelles, considérant la coupe illégale, ont saisi le bois que venait de couper Hubert Whiteduck, un citoyen de la réserve. M. Whiteduck affirme prendre son bois de construction dans la forêt de l'Aigle depuis des années.
En transportant les billots, les employés du ministère ont dû traverser la réserve de Kitigan Zibi et ils se seraient fait barrer la route. Pour éviter que la situation ne s'envenime, ils auraient décidé de laisser le bois dans la réserve.
Le ministère des Ressources naturelles a ouvert une enquête.
Le problème, selon le chef Jean-Guy Whiteduck, c'est que l'endroit où le bois a été coupé est un territoire ancestral algonquin qui devrait appartenir aux premières nations. Le chef Whiteduck affirme que la communauté commence à songer à des actions plus radicales pour se faire entendre.
Le gouvernement du Québec et les Autochtones de la réserve de Kitigan Zibi ne s'entendent pas sur la propriété de la forêt de l'Aigle, une forêt de 10 000 hectares qui se trouve dans le nord de l'Outaouais