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Harris, Mike

22e premier ministre de l’Ontario

En bref...

  • Né le 23 janvier 1945 à Toronto.

  • Marié et père de deux garçons, Mike et Jeffrey.

  • Député de Nipissing de 1981 à 2002.

  • Premier ministre de l'Ontario du 23 janvier 1995 au 15 avril 2002.


  • Mike Harris Deuxième fils de Hope et Deane Harris, Mike Harris est né en 1945 à Toronto.

    Son père exploitait une entreprise de matériel de soudage. À 15 ans, sa famille fit l'acquisition d'un établissement touristique à Callander Bay, sur les rives du lac Nipissing.

    Côté études, le jeune Mike Harris ne fait pas preuve d'une grande assiduité. Cet état de choses sera d'ailleurs souligné plus tard par ses adversaires pendant sa première campagne électorale.

    Mike Harris préfère les joies du plein air aux livres. Adolescent, il travaille pour son père comme guide, menant les touristes aux meilleurs endroits pour la pêche. C'est un adepte de golf.

    Mike Harris Mike Harris se lance en politique sous la bannière conservatrice. Il deviendra député de Nipissing en 1981, puis ministre des Ressources naturelles et de l'Énergie en 1985, avant de devenir, en mai 1990, leader du Parti conservateur de l'Ontario.

    En 1990, son parti arrive troisième aux élections provinciales, derrière le NPD et le Parti libéral.
    Il lui faudra cinq ans pour redonner grandeur à un parti dont la déchéance avait été profonde, après des années d'hégémonie.

    La révolution du bon sens

    Lorsque Mike Harris aborde la campagne de 1995, le gouvernement néo-démocrate de Bob Rae est impopulaire. Alors qu'au départ la presque totalité des observateurs prévoyaient la victoire des libéraux, les conservateurs réussissent à s'imposer avec un programme politique radical, axé sur la crise des finances publiques.

    Le 8 juin 1995, Mike Harris remporte les élections et devient le 22e premier ministre de l’Ontario. Les conservateurs de Mike Harris ont obtenu 82 sièges sur 130, reléguant les néo-démocrates sortants du premier ministre Bob Rae au 3e rang avec 17 sièges.

    La plate-forme électorale qui a assuré l'élection des conservateurs ontariens en 1995 : la réforme de l'aide sociale, les réductions d'impôt et les compressions dans les dépenses, une approche aux antipodes de celle des néo-démocrates de Bob Rae.



    Le nouveau gouvernement publie rapidement La révolution du bon sens, un document dans lequel on sent l'influence des valeurs de la nouvelle droite américaine et de la réforme Klein en Alberta. Les intentions du gouvernement Harris sont réaffirmées le 27 septembre dans un discours du Trône, dont la lecture à Queen's Park donne lieu à une manifestation houleuse. On y fait, entre autres, référence à la nécessité d'un réaménagement massif du secteur de la santé.

    On y note également une première au Canada : l'obligation du travail communautaire ou du recyclage professionnel pour les prestataires d'aide sociale monoparentaux, une mesure qui sera décriée.

    Le discours annonce l'abolition de la loi sur l'équité en matière d'emploi, de même que des changements majeurs aux législations relatives à la planification urbaine et aux relations de travail. Dès le 4 octobre, on dépose le projet de loi 7 « pour rétablir l'équilibre et la stabilité dans les relations de travail ainsi que la prospérité économique ». Ce projet de loi va plus loin que ce qui était attendu dans ce domaine. On veut annuler les dispositions de la loi 40 sur les briseurs de grève, rendre plus facile la privatisation des services publics et plus difficile l'accréditation des syndicats.

    Sur le plan stratégique, le gouvernement Harris a été manifestement influencé par l'expérience Klein en Alberta, en particulier en ce qui concerne la rapidité à procéder aux changements annoncés et la relation politique directe que le premier ministre entend établir avec la population. Le projet ontarien de réduction d'impôt est l'un des principaux éléments qui distinguent la réforme Harris de son homologue albertain.

    (observations de l'ENAP- 1995)





    Les réformes du gouvernement Harris se heurtent rapidement aux mouvements syndicaux et à ceux qui défendent les moins nantis. Les manifestations se succèdent devant Queen's Park, la législature ontarienne, parfois dans la violence.

    Cependant, plusieurs aspects de la politique conservatrice plaisent aux Ontariens à cette époque, à commencer par les importantes baisses d' impôt sur le revenu.

    Un contexte économique favorable

    La croissance économique indéniable durant cette période donne des munitions à Mike Harris pour poursuivre ses réformes, dont l'objectif est de réduire la taille du gouvernement et de privatiser certains services.

    Lors de la campagne électorale de 1999, de nombreux électeurs soulignent que le premier ministre a rempli les promesses faites quatre ans plus tôt, ce qui est plutôt rare au sein de la classe politique.

    Mais tous les Ontariens ne chantent pas les louanges du gouvernement et de ses baisses d'impôt. Pour offrir ces baisses, le gouvernement a dû mettre la hache dans les budgets de la santé et de l'éducation, faisant souffrir les écoles et les hôpitaux, dénoncent les syndicats.

    La province s'est également débarrassée de certaines dépenses en transférant des responsabilités aux gouvernements municipaux, sans toutefois leur offrir un financement adéquat, souligne l'Association des contribuables canadiens. Les municipalités sont dorénavant responsables des services sociaux, des ambulances et de 85 % du réseau routier.


    Nouvelle victoire :
    Mike Harris est réélu sans peine en juin 1999


    La soirée électorale de juin 1999 Les conservateurs obtiennent 59 sièges, les libéraux, 35, et les néo-démocrates, 9. Les conservateurs forment donc, pour une deuxième fois de suite, un gouvernement majoritaire, du jamais vu en Ontario depuis les années 1960.

    Après la victoire, le chef conservateur s'engage à concrétiser toutes ses promesses, en particulier celle de la baisse des impôts sur le revenu.

    Le deuxième mandat de Mike Harris se déroulera un peu plus calmement que le premier quant aux affrontements avec les syndicats et les groupes communautaires. Par contre, ces années seront marquées par plusieurs scandales, dont un qui entachera l'équipe du premier ministre, et Mike Harris lui-même : celui de l'eau contaminée de la communauté de Walkerton.

    Au fil des mois, les conservateurs, Mike Harris en tête, perdront du terrain, comme en témoignent plusieurs sondages. Autre signe d'insatisfaction de l'électorat : les conservateurs perdront trois sièges lors d'élections complémentaires.

    Conclusion

    Mike Harris a annoncé son départ le 16 octobre 2001, alors que les sondages indiquaient une nette baisse de popularité du gouvernement conservateur à la suite du scandale de l'eau contaminée de Walkerton et des compressions dans les secteurs de l'éducation et de la santé.

    Traçant le bilan de ses années au pouvoir, le premier ministre s'est dit fier des réalisations de son gouvernement, citant notamment les réductions d'impôt, l'assainissement des finances publiques, les réformes de l'éducation et du système d'aide sociale de l'Ontario.

    Il a été pressenti pour diriger la droite unifiée au Canada, mais, en décembre 2003, il a annoncé qu'il ne serait pas candidat à la chefferie du Nouveau Parti Conservateur canadien.

    Journaliste : Florence Meney
    Informations complémentaires : Pierre-Mathieu Tremblay






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