L'UQTR décerne un doctorat honorifique à Lech Walesa
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le fondateur du mouvement syndical Solidarité, qui a été au coeur de la chute du communisme en Pologne, est honoré à la salle J.-Antonio-Thomson.
L'ancien président polonais Lech Walesa s'est vu officiellement décerner un doctorat honorifique par l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
Le fondateur du mouvement syndical Solidarité, qui a été au coeur de la chute du communisme en Pologne, a été honoré à la salle J.-Antonio-Thomson, lundi, en fin d'après-midi.
Lech Walesa est devenu le 26e récipiendaire d'un doctorat honorifique de l'UQTR. L'homme d'État a reçu 33 doctorats honoris causa au cours de sa prestigieuse carrière, dont certains provenant des universités Harvard et de Paris.
« C'est un honneur, a-t-il dit, de recevoir une distinction pour un mouvement que j'ai créé. » Solidarité, a-t-il ajouté, a réussi à faire tomber le communisme sans qu'une seule balle ne soit tirée.
C'est un professeur de l'UQTR, Adam Skorek, qui est à l'origine de la démarche. Ce dernier se félicitait d'avoir contribué à honorer une contribution qu'il qualifie d'inestimable à la libération de l'Europe de l'Est du joug soviétique.
« C'est une grande journée. Je ne pouvais pas m'imaginer qu'un jour, on allait recevoir le président en plein milieu académique », lance-t-il, souriant.
Le recteur de l'UQTR, Ghislain Bourque, affirme que le doctorat honorifique n'a pas été remis au hasard. « Il faut rattacher cet évènement à l'époque où M. Walesa a entrepris sa croisade. Il entretenait des liens très étroits avec un groupe de professeurs. Ils sont allés jusqu'à collecter des sous, aider la Pologne dans ce virage et aussi participer à la réflexion politique qui s'imposait à cette époque-là », explique-t-il.
Électricien de formation, Lech Walesa a oeuvré à la démocratisation de la Pologne durant l'occupation soviétique. Il a été l'instigateur d'une série de grèves pour les droits des travailleurs qui a forcé le régime communiste à négocier avec Solidarité.
Fort de l'appui du pape Jean-Paul II, le leader syndical a poursuivi sa lutte grâce aux fonds recueillis par des représentants en exil du gouvernement polonais, dont certains au Canada.
Les efforts de Lech Walesa ont ouvert la voie à l'organisation d'élections libres, en 1989. La Pologne est d'ailleurs le premier pays lié par le Pacte de Varsovie à s'être libérée du communisme.
M. Walesa est devenu le premier président polonais élu par suffrage universel de l'ère postsoviétique. Il a dirigé le pays de 1990 à 1995. Il a aussi reçu la Médaille de la liberté à Philadelphie, le Prix du monde libre en Norvège et le Prix européen pour les droits de l'homme.