L'institut Fraser s'en mêle
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'institut Fraser demande au gouvernement canadien de bannir les cyberpharmacies ou d'abandonner la réglementation des prix des médicaments au Canada.
L'institut Fraser, un groupe de réflexion de droite, s'intéresse au dossier des cyberpharmacies. Il demande au gouvernement de choisir entre deux scénarios: bannir les cyberpharmacies, ou abandonner la réglementation des prix des médicaments au Canada.
Dans une récente étude, l'Institut Fraser estime que les cyberpharmacies exportent pour plus de 1 milliard de dollars de médicaments aux États-Unis et qu'elles pourraient devenir une menace pour l'approvisionnement en médicaments des Canadiens.
L'étude demande que le gouvernement abandonne son contrôle des prix des médicaments d'ordonnance. L'augmentation des prix qui suivrait rendrait l'inventaire canadien moins alléchant pour les Américains donc réduirait le danger de se retrouver à sec.
L'industrie des cyberpharmacies condamne le rapport et elle souligne que les affaires sont moins bonnes depuis la mise en place d'une nouvelle assurance-santé aux États-Unis.
Il y a des pénuries isolées à l'occasion confirme Santé Canada, mais rien ne prouve que les ventes transfrontalières en soient responsables.
L'Association canadienne des pharmaciens, qui n'approuve pas la déréglementation des prix, voit en l'institut Fraser un allié inespéré. Les pharmaciens sont contre les cyberpharmacies qui ont créé une véritable pénurie de personnel dans les pharmacies du pays.
L'Association espère que le nouveau gouvernement conservateur suivra les traces des libéraux.
L'ancien ministre de la Santé, Ujjal Dosanjh, avait dénoncé la vente des médicaments aux Américains et il songeait à bannir les cyberpharmacies au Canada.
Selon Santé Canada, le rapport de l'Institut Fraser soulève des questions importantes.
Pour sa part, le nouveau gouvernement conservateur ne s'avance pas sur le sujet. Les nouveaux élus préfèrent faire leurs devoirs avant de se prononcer sur l'avenir des cyberpharmacies au Canada.