En Mauricie, un nouveau regroupement écologique tire la sonnette d'alarme pour que Québec protège le territoire d'une pourvoirie centenaire, La Seigneurie du Triton.
Le territoire, situé à une trentaine de kilomètres au nord de La Tuque, est menacé de déforestation. Le chanteur Richard Desjardins, qui dénonce depuis longtemps les pratiques de l'industrie forestière, s'est joint au nouveau mouvement, dont l'instigateur est le hockeyeur Joé Juneau.
L'ex-membre du Canadien de Montréal a décidé de s'investir davantage dans cette campagne visant à faire reconnaître ce territoire comme étant une aire protégée. « J'étais témoin de plusieurs dégâts qui ont eu lieu sur ce territoire prestigieux, depuis que les compagnies forestières y sont revenues. Dans tous ces dégâts-là, on parle de la construction de nombreux chemins forestiers, ponts et ponceaux, qui ont endommagé considérablement nos cours d'eau », dénonce M. Juneau.
 | Richard Desjardins
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Richard Desjardins a décidé d'appuyer la démarche pour tenter de sauvegarder cet îlot de forêts demeuré intact. « C'est une forêt qui est restée vierge. Il y a des arbres de 300 à 400 ans là-dedans, des merisiers. Puis, une fois disparue, est-ce qu'on va se rappeler de ce qu'avait l'air une forêt mauricienne? », demande M. Desjardins.
Quelques années après le documentaire « L'erreur boréale », force est de constater que les pratiques de l'industrie forestière n'ont pas changé. « Il y a comme une frénésie qui s'est emparée des compagnies forestières depuis un an, tolérée par le gouvernement d'ailleurs. Ils vont aller chercher ce qui reste peut-être. Mais sur le terrain, rien ne paraît un an après la sortie du rapport Coulombe », déplore M. Desjardins.
Le compte à rebours est lancé contre ce mouvement qui rendre cette aire protégée. Elle a jusqu'au 31 mars 2006 pour convaincre Québec de sauver la forêt mauricienne. Après cette date, une vingtaine d'entreprises forestières prendra d'assaut les derniers vestiges de la Seigneurie du Triton.
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