La police de Québec durcit le ton
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Disant avoir reçu de nombreuses plaintes de citoyens exaspérés, la police de Québec est déterminée à mettre fin à la pratique des jeunes qui nettoient le pare-brise des voitures immobilisées aux feux rouges.
À la suite de plaintes de citoyens, la police de Québec durcit le ton face aux squeegees avec un projet intitulé Respect, lancé il y a deux semaines. Ce projet vise l'application stricte du code municipal.
Les laveurs de pare-brise des voitures immobilisées aux feux rouges risquent désormais de faire face à des accusations criminelles. Les policiers vont comptabiliser le nombre de contraventions émises contre chaque individu. Après cinq ou six constats, ils pourraient être accusés d'avoir troublé la paix.
Les raclettes vendues dans Limoilou et dans l'arrondissement de la Cité seront burinées. Ainsi, un laveur de vitres pris avec un objet volé s'exposera à des accusations criminelles.
Selon la coordonnatrice du Regroupement d'aide aux itinérants de Québec, Nathalie Brisseau, l'intervention policière plus musclée ne va qu'envenimer la situation. « Ce qui risque d'arriver pour ces jeunes-là, ça va être l'emprisonnement. Ils vont rentrer dans un processus de criminalisation qui va davantage les enfoncer que les aider », dit-elle.
Les squeegees du centre-ville ne comprennent pas, eux, en quoi leur présence gêne l'ordre public, puisqu'ils n'agissent que lorsque les voitures sont arrêtées et ne bloquent pas le trafic.