Le directeur général du CLD de Québec s'interroge sur les motivations des opposants

Le directeur général du CLD de Québec évoque le racisme pour expliquer l'opposition au projet d'hôtel-musée de la nation huronne-wendate. Les opposants rejettent ces allégations.

Le directeur général du CLD de Québec, Jacques Fiset, évoque le racisme pour expliquer l'opposition au projet d'hôtel-musée de la nation huronne-wendate.

« Si on a été attentifs à ce qui s'est dit autour des consultations ou à des séances publiques qui ont eu lieu dans le coin, il y avait certainement un peu de racisme et d'autre part, il y a aussi du "pas dans ma cour" », affirme M. Fiset.

Le projet d'hôtel-musée de la nation huronne-wendate, qui serait établi dans le secteur Château-d'Eau à Loretteville, nécessitera des investissements de 12 millions de dollars. Jacques Fiset rappelle que c'est la nation huronne-wendate qui est à l'origine de la dépollution des terrains de l'ancienne vieille tannerie Cantin dans ce secteur, qui représentait une certaine menace pour les enfants.

« Il s'agissait d'un terrain qui était très pollué et qui était dangereux pour les enfants », souligne-t-il.

Il souligne que l'attitude de l'opposition est contradictoire puisqu'elle souhaiterait tout de même augmenter la fréquentation des rues Racine et Bastien dans le secteur. M. Fiset mentionne que le projet pourrait aider à raviver le commerce sur ces rues: « Cette vitalité économique amènerait des retombées économiques intéressantes sur les quartiers environnants », dit-il.

Les opposants rejettent les allégations du directeur

Le président d'un groupe de citoyens de Loretteville opposés au projet d'hôtel-musée, Bruno Théberge, rejette les allégations du directeur général du CLD de Québec.

M. Théberge affirme avoir toujours vécu en harmonie avec la nation huronne-wendate et soutient que c'est en raison des troubles de circulation, de la pollution et de l'absence de preuves de retombées économiques importantes pour Loretteville, qu'il milite contre le projet d'hôtel-musée.

Par ailleurs, le comité de citoyens souhaite voir ce projet déplacé au nord de la réserve amérindienne. Les citoyens émettent des craintes quant aux impacts de ce projet sur l'environnement et la circulation dans le quartier Château-d'Eau de Loretteville. Ils craignent aussi qu'un casino y soit un jour associé.

M. Théberge indique que le nord de la réserve comporte plusieurs avantages, dont beaucoup de terrains boisés et la présence d'un village amérindien ancestral qui attire de nombreux touristes. Il ajoute que la population pourrait avoir un accès direct à cette installation grâce au prolongement de l'autoroute du Vallon.