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La moitié de la population de Québec favorable à la privatisation

Radio-Canada

Selon un sondage SOM réalisé pour Radio-Canada, 50 % des citoyens interrogés se disent d'accord avec l'idée de privatiser le Réseau de transport de la capitale alors que 39 % s'y opposent.

La moitié de la population desservie par le Réseau de transport de la capitale (RTC) voit d'un oeil favorable la privatisation du service de transport en commun à Québec. C'est ce que révèle un sondage SOM réalisé pour Radio-Canada.

Selon ce sondage, 50 % des répondants se disent d'accord avec l'idée de privatiser le RTC alors que 39 % sont en désaccord avec cette option.

La privatisation est nettement privilégiée par ceux dont le principal moyen de transport est l'automobile. Les usagers réguliers du transport en commun sont majoritairement contre la privatisation du RTC.

Le président de la maison SOM, Gilles Therrien, explique que les utilisateurs du transport en commun craignent certainement que la privatisation se fasse au détriment de la qualité du service et que les parcours non rentables ne soient abandonnés. « Alors que chez les non-usagers, on voit là une possibilité peut-être de réduire les coûts, de réduire ce qui est souvent véhiculé comme une partie de gouffre financier demandant toujours des investissements des contribuables additionnels pour renflouer les coffres du réseau de transports en commun », poursuit M. Therrien.

La privatisation du RTC n'est pas le premier choix de la mairesse de Québec, Andrée Boucher. Elle souligne que la Ville s'apprête à faire un geste important avec l'acquisition d'autobus articulés et la construction d'un garage pour les entretenir. Andrée Boucher n'est pas étonnée de voir que la moitié de la population est d'accord avec la privatisation. Elle croit que les gens de Québec ont trop souffert des grèves dans le réseau de transport en commun et ne les ont pas oubliées.

Mme Boucher voit dans le résultat du sondage une garantie en cas de relations de travail trop difficiles. Elle prévient que tous devront mettre de l'eau dans leur vin, y compris les syndicats.

« La solution idéale, c'est sûr que c'est de garder le RTC, mais dans l'éventualité où la solution idéale ne s'avérerait pas applicable, il est sûr qu'il faudrait à ce moment-là penser à une autre solution et tant mieux si le chemin se fait dans l'esprit de la population et des citoyens », dit-elle.

D'autres réactions

Le ministre des Transports et ministre responsable de la région de Québec, Michel Després, refuse de se prononcer sur la privatisation du transport en commun. Il s'en remet aux sociétés de transport et aux municipalités. « Le fonctionnement des sociétés de transports relève des sociétés de transport qui elles, relèvent des municipalités. C'est à elles à décider quels sont les moyens qu'elles mettent de l'avant pour faire la gestion de la société de leur transport. Le gouvernement du Québec, lui, s'implique au niveau des immobilisations en terme de développement », dit-il.

La chambre de commerce de Québec accueille positivement les résultats du sondage. Elle a déjà plaidé en faveur de la privatisation du RTC pour générer des économies. Le président de la chambre de commerce de Québec, Pierre Dolbec, estime qu'il faut revoir le système de transport en commun. « [...] Ça ne s'améliore pas et à partir de là, je pense que les gens, effectivement, commencent à trouver que la privatisation ou en tout cas l'implication du privé pourrait être une valeur ajoutée au système pour changer des choses et améliorer le service. »

Le président de l'entreprise Orléans Express, Sylvain Langis, parle pour sa part de délégation de services publics: privatiser signifie prendre une organisation publique pour la céder à un organisme privé. Sylvain Langis croit qu'un transporteur peut très bien livrer un service de qualité.

« Je pense que le gain pour les villes qui l'ont fait vient surtout du fait que les contrats qui sont donnés sont généralement entre cinq et huit ans. Ce n'est pas des contrats indéfinis et durant cette période-là, le transporteur qui veut réussir est obligé de faire attention à ses coûts, obligé d'aller chercher de la productivité. »

Le Vieux-Québec aux piétons

Le sondage indique aussi que 83 % des répondants sont favorables à ce qu'une partie du Vieux-Québec soit réservé à l'usage exclusif des piétons au cours de la période estivale. 82 % de la population interrogée estime par ailleurs qu'on ne fait pas suffisamment d'efforts pour restreindre l'utilisation de l'automobile dans la région.

L'enquête a été faite entre le 8 et le 22 février auprès de 604 personnes. La marge d'erreur est de 4,5 %, avec un niveau de confiance de 95 %.

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