Une expédition vers le cratère du Nouveau-Québec
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des chercheurs de l'Université Laval veulent connaître les climats anciens pour mieux prédire les changements climatiques, dans un contexte de réchauffement rapide de la planète.
Une dizaine de chercheurs de l'Université Laval entreprendront en mai prochain une expédition vers le cratère du Nouveau-Québec.
Il y a 1,3 million d'années, une météorite a frappé ce qu'on appelle maintenant le Nouveau-Québec, provoquant un impact 8500 fois plus puissant qu'à Hiroshima.
De ce choc, il est resté un trou béant de 2,7 kilomètres de diamètre qui abrite un lac de 267 mètres de profondeur, gelé la plupart du temps.
Vingt ans après une première expédition québécoise sur l'étude des sédiments du lac, une équipe de l'Université Laval y retourne. Cette fois, à l'aide d'une meilleure technologie, les chercheurs espèrent forer encore plus profondément.
« On a maintenant des techniques de carottage plus performantes qui nous permettront, on espère, de prélever des carottes de quelques dizaines de mètres de profondeur et ainsi remonter très loin dans le passé de l'histoire de notre planète », explique Reinhard Pienitz, professeur au Centre d'études nordiques de l'Université Laval.
Les carottes géologiques constituent des archives sur les climats anciens. Elles devraient permettre non seulement d'établir la succession de phases de réchauffement et de refroidissement de la Terre, mais aussi de déduire comment les continents ont été touchés par les changements climatiques.
Difficile d'accès, le cratère du Nouveau-Québec se trouve dans une région connue pour être parmi les plus hostiles du monde. L'équipe de l'Université Laval devra y travailler une dizaine de jours.
