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Zahra Kazemi: l'affaire est classée
Mise à jour le lundi 26 juillet 2004, 10 h 19 .


La justice iranienne s'en tiendra au verdict d'innocence prononcé samedi, au terme du «  procès  » de l'assassin présumé de la photo-journaliste Zahra Kazemi.

Dans un communiqué émis, lundi, par le ministère de la Justice d'Iran, les autorités judiciaires précisent avoir fait «  tous les efforts  » possibles pour identifier son meurtrier.

Selon le communiqué, le trésor public devra payer le prix du sang de Kazemi parce qu'une musulmane a été assassinée et que son meurtrier n'a pas été identifié.

L'accusé est acquitté

Samedi, un agent des renseignements iraniens, Mohammad Reza Aghdam Ahmadi, qui était le seul inculpé du meurtre de Zahra Kazemi, a été acquitté à Téhéran pour «  manque de preuves  ». Quelques jours plus tôt, la justice iranienne avait décrété la fin abrupte du procès. M. Ahmadi était accusé de meurtre «  quasi intentionnel  » et était passible d'une peine allant jusqu'à trois ans de prison et du paiement du «  prix du sang  », soit 12 160 $.

Selon l'agence officielle d'information iranienne, Irna, l'affaire a été classée. La justice iranienne invoque trois raisons pour classer l'affaire :
  • l
  • 'accusé a constamment plaidé non coupable durant les auditions ;
  • l
  • a mère de la victime et ses avocats ne l'ont pas nommément désigné comme étant le meurtrier ;
  • i
  • l n'y avait pas assez de preuves contre lui.

    Mohammad Reza Aghdam Ahmadi, 42 ans, avait participé aux interrogatoires de la journaliste lors de sa détention dans la prison d'Evine, à Téhéran, après que celle-ci eut été arrêtée, en juin 2003. Pendant son procès, les avocats de la famille de Zahra Kazemi avaient défendu l'accusé et montré du doigt un responsable de la justice travaillant à la prison d'Evine.

    L'acquittement sera porté en appel

    Shirin Ebadi (Archives)
    Les avocats de la famille de la journaliste montréalaise ont annoncé dimanche qu'ils en appelaient de l'acquittement de son meurtrier allégué, prononcé la veille par un tribunal de Téhéran.

    Le collectif d'avocats, menés par la Prix Nobel de la paix, Shirin Ebadi, veut que l'affaire soit renvoyée devant un tribunal criminel de province, qui compterait de trois à cinq juges plutôt qu'un seul.

    Ottawa déplore l'issue du procès

    Le ministre canadien des Affaires étrangères, Pierre Pettigrew (Archives)
    De son côté, le nouveau ministre canadien des Affaires étrangères, Pierre Pettigrew, a dénoncé le dénouement du procès.

    Dans un communiqué, le ministre Pettigrew exhorte l'Iran à assumer ses responsabilités et à faire la lumière sur la mort de la photojournaliste. Pierre Pettigrew a ajouté que le Canada examinait d'autres options pour obtenir une résolution satisfaisante de cette affaire, sans préciser lesquelles.

    L'affaire Kazemi

    Zahra Kazemi
    Zahra Kazemi
    Le 10 juillet 2003, Zahra Kazemi a succombé à une hémorragie cérébrale dans un hôpital de Téhéran après avoir été battue au cours de sa détention.

    La photojournaliste canadienne avait été arrêtée le 23 juin 2003, randis qu'elle prenait des photos à l'extérieur de la prison d'Evin, au nord de Téhéran, où sont incarcérés les opposants au régime.

    La correspondance de Siavosh Ghazi
    Extrait vidéo


    De Montréal, le compte rendu de Gaëlle Lussiaà-Berdou
    Extrait audio


    La réaction de Stéphan Hachemi, en entrevue à RDI
    Extrait vidéo









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