Le gouvernement de Jean Charest a réussi à provoquer la colère d'une majorité de Montréalais avec son projet de loi sur les défusions municipales. Selon un sondage Léger Marketing-The Gazette, 57 % des habitants de l'île de Montréal, partisans ou non des défusions, sont en désaccord avec les amendements à la loi 9, adoptés par l'Assemblée nationale.
Le désaccord atteint 60 % sur le territoire de l'ancienne ville de Montréal. Dans la banlieue de l'Ouest de l'île, qui supporte généralement le mouvement de scission, 51 % des gens interrogés sont également contre les amendements.
Le sondage indique toutefois que le tiers des répondants sont d'accord avec le projet de loi. D'un autre côté, 11 % d'entre eux n'ont pas d'opinion ou ont refusé de répondre.
En novembre, en déposant ses amendements qui changeaient les règles du jeu, le gouvernement de Jean Charest a rallié nombre de Montréalais contre son projet de loi. Dans le projet initial, Québec décrétait qu'une majorité simple pour la défusion suffirait à valider un référendum.
| Jean-Marc Fournier
| Mais, les amendements apportés par le ministre des Affaires municipales, Jean-Marc Fournier, exigent non seulement une majorité de votes pour la défusion, mais aussi que cette majorité compte au moins 35 % des électeurs inscrits. L'étude a été conduite auprès de 802 résidents de l'île de Montréal du 11 au 16 décembre. La marge d'erreur est de 3,5 %, 19 fois sur 20.
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