Les retombées du Grand Prix menacées

Les commerçants souhaitent ouvrir leurs portes le jour de la Fête nationale québécoise pour profiter de la manne du week-end du Grand Prix du Canada.

Les commerçants montréalais souhaitent ouvrir leurs portes au cours du week-end de la Fête nationale du Québec afin de profiter de la manne du grand cirque de la formule 1. Une situation à laquelle s'oppose la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal qui tient au respect de cette journée fériée.

Ce conflit émane de la coïncidence entre la course annuelle de la formule 1 et la Fête nationale du Québec. « La Fête nationale fait partie de sept journées dans l'année auxquelles la société québécoise a voulu donner un éclat particulier en interdisant le commerce de détail », explique le président général de la SSJB, Jean Dorion. « On pense qu'on banaliserait la Fête nationale si, pour une affaire de course automobile, on permettait aux commerces d'ouvrir cette année. »

M. Dorion craint que cette pratique puisse avoir des répercussions sur les prochaines éditions de la Saint-Jean-Baptiste. C'est précisément ce que les commerçants revendiquent. Ils veulent obtenir une dérogation de cinq ans, qui leur permettraient d'ouvrir leurs boutiques les journées fériées.

Le Grand Prix de formule 1 est l'un des événements touristiques majeurs à Montréal et il laisse quelque 75 millions de dollars dans les poches des commerçants québécois (hôteliers, restaurateurs et autres commerçants). L'arrondissement de Ville-Marie a adopté une résolution demandant à la Ville de Montréal d'autoriser l'ouverture des magasins sur son territoire durant la fin de semaine en question.

Cette situation ne se produit habituellement pas puisque le Grand Prix se déroule au début du mois de juin. La Fédération internationale de l'automobile (FIA) a déplacé la présentation du Grand Prix du Canada 2006 pour éviter des conflits de calendrier avec des matchs de la Coupe du monde de soccer.