George Dick est un homme imposant, autant par sa stature que par l’ampleur de ses ambitions. Il y a 13 ans, il a commencé à rêver d’une agriculture plus durable. Aujourd’hui, les années de persévérance ont porté fruit : sa ferme est l’une des premières au Canada à transformer le fumier de ses vaches en gaz naturel renouvelable.
Sur les terres verdoyantes de la petite exploitation agricole, tenue par sa famille depuis trois générations, se dressent désormais les immenses infrastructures d’une usine de biométhanisation.
Nous avons consacré toute notre énergie et tous nos efforts des deux dernières années à ce projet. C'est vraiment formidable de le voir se concrétiser.
À ce jour, une quarantaine d'exploitations agricoles au pays ont opté pour la production de biogaz, et seulement quelques unes, pour la production de gaz naturel renouvelable, selon l'Association canadienne du biogaz. George Dick espère que son usine, ancrée dans la vallée du Fraser, reconnue pour ses terres fertiles, inspirera d’autres fermiers.
Cela demande beaucoup de travail de sortir des sentiers battus, même si cela permet de réaliser quelque chose de bien meilleur
, affirme le fermier.
Si l’industrie se montre frileuse à l’heure actuelle, c’est notamment en raison de la complexité et des investissements considérables nécessaires pour mener à bien ce genre de projet. Cela sort l’agriculteur de sa zone de confort habituelle.
Le défi est colossal, mais George Dick, déterminé, a tout misé sur cette technologie, investissant 40 millions de dollars.
« Le projet représente un risque assez important sur de nombreux aspects, mais nous avons estimé qu'il fallait faire quelque chose pour assurer la viabilité de l'exploitation et pour protéger l'environnement à long terme. »