Allongé sur les marches d’une église, Don Mamakwa est alors arrêté pour ivresse dans un endroit public. Les policiers détectent ce qui semble être une forte odeur d’alcool. Il respire difficilement et demande de l’aide. Les ambulanciers sont sur place, mais plutôt que d'être conduit à l'hôpital, il est amené en détention. Personne, finalement, n'aura vérifié son état de santé.
Quelques heures plus tard, Don Mamakwa est découvert inconscient dans sa cellule. Il mourra derrière les barreaux. L’Ojibwé, père de six enfants, avait 44 ans.
La séquence d'événements s’est déroulée dans une indifférence profonde, totale. Ses appels à l’aide ont été ignorés. S’il avait eu une autre couleur de peau, il serait possiblement encore en vie
, raconte péniblement Rachel Mamakwa. Quand il est mort, ils n’ont même pas eu le courage de nous aviser
.
Si forte et si fragile à la fois, elle mise sur la prochaine étape pour arriver à surmonter l’épreuve.
Une enquête du coroner doit bientôt examiner comment le racisme, les préjugés et les stéréotypes
ont pu avoir été des facteurs dans le décès de Don Mamakwa et celui d’un autre Autochtone, Roland McKay, décédé dans les mêmes circonstances.
Pendant les huit dernières années, nous n'avons fait que souffrir. Nous voulons avoir toutes les réponses, nous méritons de connaître toute la vérité.
Les familles Mamakwa et McKay savent fort bien qu’elles ne sont pas les seules en quête de réponses.
Un mal ronge la plus grande ville du Nord-Ouest de l’Ontario. Le racisme à l’endroit des Autochtones fait des ravages. Les tragédies et les appels au démantèlement du service de police municipal alimentent la tourmente.