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Le 9 février 2004 |
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L'ancien chef du Parti libéral du Québec, Claude Ryan, est décédé tôt ce matin, dans un hôpital de Montréal. Âgé de 79 ans, il souffrait d'un cancer de l'estomac inopérable.
Jean Charest a en outre souligné sa contribution «inestimable» au progrès de la société québécoise. Pour sa part, le premier ministre du Canada, Paul Martin, a vanté la rigueur intellectuelle et l'érudition de l'ancien chef libéral, ainsi que sa capacité d'analyse et son esprit de synthèse. Une longue carrière Après de années au sein de l'Action catholique canadienne, Claude Ryan est devenu directeur du quotidien Le Devoir, ce qui lui a permis de prendre part à tous les grands débats qui ont agité la société québécoise. Il a fait le saut en politique en 1978, en devenant chef du Parti libéral du Québec. C'est lui qui dirigeait le camp fédéraliste lors du référendum de mai 1980. Il a pris sa retraite de la politique en 1994. Pierre Maisonneuve s'entretient avec le chef de l'opposition officielle, Bernard Landry, la journaliste Gisèle Lalande, le père Benoît Lacroix, Gilles Lesage, journaliste au quotidien Le Soleil, Pierre Pettigrew, ancien chef de cabinet de Claude Ryan, et l'ancien ministre Claude Castonguay. |
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 En tant que lecteur fidèle du journal Le Devoir depuis plusieurs années, je veux souligner la grande contribution de M. Ryan comme éditeur pour l'indépendance d'esprit de ce journal. Au niveau politique, on doit reconnaître que même sa vision timide d'une certaine autonomie du Québec dans le Canada est devenue caduque. Sous cet aspect, il a failli. Robert Morin Montréal 
M.Maisonneuve, J ai eu la chance de côtoyer M.Ryan de 1979 à 1981; j étais à ce moment là coordonnateur provincial des jeunes libéraux du Québec. Cet homme était un bourreau de travail et avait une vision bien précise du fédéralisme. Je pense qu il sera reconnu comme un des intellectuels du Québec les plus respecté.......et probablement des plus consulté par les dirigeants politiques du Québec. Merci . Denis Piché Terrebonne
M. Ryan est parti avec ses convictions, ses idées, ses incertitudes et ses vérités, dont il a enrichi le Québec, tant souverainistes que fédéralistes. Son décès représente pour moi la fin d'une époque pour le Parti Libéral, qui semble dériver de son héritage. Je souhaite que sa mémoire puisse inspirer le parti qu'il aura chéri toute ses années. Marc-André Lavoie Montréal
Avec Claude Ryan disparaît le dernier authentique nationaliste / fédéraliste du Québec. Jean Maurice Longueuil
Avant d'être un homme politique engagé mr Claude Ryan a été un homme de réflexion et d'opinion qui rayonnait par sa plume et obtenait un large concensus. Une fois engagé en politique, il s'est attiré des adversaires en militant pour le Non au réferendum de 80, en se prétant malgré lui à l'évènement des Yvette, exploité par les Libéraux. Un adversaire n'est pas un ennemi. Et il me semble que Claude Ryan s'est mérité une unanimité sur l'estime et le respect qu'on lui porte. Georges LeSueur St-Ambroise
Je me sens impuissant à porter un verdict sur l'apport de Claude Ryan tellement majeure a ét sa contribution à la société québécoise. Pour moi, ce qui le différencie d'autres personnes publiques des trente dernières années au Québec, c'est la capacité qu'il avait de forger l'opinion en amenant les gens à adhérer à sa vision par la qualité et la rigueur de son jugement et de son analyse. Contrairement à plusieurs, il n'a pas adopté de positions ou engagé des actions sur la base de sondages d'opinions uniquement. Il a plutôt cherché à construire une société sur la base de convictions profondes et dans la recherche de ce qu'il y a de mieux pour le Québec et non pas en se laissant porter sur la vague éphémère de l'opinion momentanée du public. Claude Ryan restera pour moi un des grands penseurs et un des grands vrais communicateurs de la dernière partie du 20ième siècle au Québec. Michel Turgeon Sherbrooke
À une époque où l'image et la gestion des perceptions mènent le jeu politique, Claude Ryan aura continué toute sa vie à défendre ce en quoi il croyait. N'eut été de l'importance accordée à ces perceptions et à ces images, Ryan aurait certainement pu être un des TRÈS grands premiers ministres du Québec. Mais comme il passait mal à la télé auprès des gens ordinaires, il n'a jamais été «adopté» par les classes populaires... Que de choses il aurait pu faire s'il avait été politicien au début du siècle, avant que la télévision ne change la façon de faire de la politique... Luc Bourassa Baie-Comeau
Je trouve un aspect de la vie de M. Ryan particulièrement pertinent et remarquable dans le cadre du débat de la place des valeurs morales ou religieuses que font les hommes et femmes politiques dans leur vie publique. On l'a vu récemment par exemple dans le débat sur le marriage de gens de même sexe où il est difficile pour des politiciens qui se disent croyants catholiques de laisser ouvertement cette croyance influer sur leur positions publiques. Claude Ryan était entier et son action publique concordait avec sa foi et ses valeurs. C'est tout à l'honneur de M. Ryan que jusqu'à la fin, il s'impliquait et avait à coeur de transmettre son expérience et ses valeurs au sujet de points chauds à des groupes de jeunes. C'est comme cela que j'ai eu le plaisir de l'entendre l'automne dernier lorsqu'il est venu parler à un groupe oecuménique à l'UQAM et à un groupe de jeunes paroissiens sur le plateau. Il pouvait certainement prêcher par l'exemple qu'il est possible d'agir sur la scène publique en toute cohérence avec ses valeurs religieuses et en y faisant référence. Anne Leahy Anne Leahy Montréal
Je ne puis exprimer tout ce qu'a apporté M. Ryan, car il est d'une époque précédant la mienne, mais je puis vous dire qu'il a été le dernier à amener son peuple sur la mauvaise piste, à faire confiance au fédéralistes à la Trudeau, Crétien et compagnie. Il a été trahi par ces individus, mais un homme avec autant de qualités d'analyse et de synthèse aurait du se méfier... Quelle belle famille LIBÉRALE.... Bruno Simard Cantons de l'est
Avec la tristesse infinie, le d'autant plus triste aveu de n'avoir pas pu lui communiquer mon immense admiration de son vivant. Devons-nous donc attendre la mort pour pouvoir dire notre amour aux grands hommes? Jean Lengellé Embrun
Claude Ryan s'est battu toute sa vie afin que le fédéral respecte l'autonomie du gouvernement québécois. C'est curieux qu'il décède au moment ou Ottawa s'intéresse à nos listes d'attente dans les hôpitaux, à nos bourses d'étude et à nos routes et égoûts. Même les meilleurs soldats peuvent perdre des guerres. Jean-Marc Lefebvre Val-Morin
Claude Ryan nous quitte à un bien mauvais moment. Le Parti libéral du Québec vient de predre sa conscience sociale... et pourquoi pas sa conscience tout court? Son autorité morale manquera au Québec alors que le gouvernement s'engage dans la redéfinition des acquis sociaux qui ont marqué notre société. On se souvient de la mise en garde qu'il avait adressé au gouvernement Charest l'automne dernier. Monsieur Ryan veillez sur nous... Je suis inquiet. Monsieur Thibault Québec
Le décès de Monsieur Ryan me rappelle la disparition d'un autre grand Québécois, René Lévesque. J'habitais en Saskatchewan lorsque Monsieur Lévesque est décédé. Les drapeaux de cette province avaient été mis en berne même si Monsieur Lévesque n'était plus premier ministre. Malgré sa plus grande profondeur intelectuelle, Claude Ryan n'aura jamais suscité la même admiration que Monsieur Lévesque car contrairement à ce dernier, il aura tenté jusqu'à la fin d'amadouer ceux qui ne donneront jamais au Québec sa juste place. Jean-Pierre Picard Papineauville, QC
Je n'ai jamais réussi à comprendre l'archarnement avec lequel M. Ryan a défendu le fédéralisme canadien. Malhonnête, j'ai très souvent pensé qu'il l'était! Malgré le respect que je lui dois, je pense qu'il aurait été souvent préférable qu'il se taise. Marie-Claude Jean Nicolet
Rigueur de Claude Ryan? Je dirais plutôt complice (à son insu, peut-être, mais quand même!) de la grande duperie du fédéralisme renouvelé. Michel Berthiaume Magog
M. Ryan fut un excellent chef de parti... dans l'opposition. Ses qualités d'analyse et le talent qu'il avait pour trouver la faille dans l'argumentation de l'adverdaire le rendait redoutable, mais la main de Dieu n'a pas voulu qu'il ait les qualités d'un leader. Christian Art Montréal
J'ai toujours apprécié les analyses de Claude Ryan. J'aimais sa rigueur et sa lucidité. Ses analyses fondées d'abord sur les faits, étaient toujours examinées à travers les valeurs libérales, ce qui fut à mon avis, le fil conducteur de sa pensée. Gaëtane Lamy Ste-Thérèse
Bonjour, Malgré cette habitude d'encenser tout ce qui décède, je n’irai pas par quatre chemins, le fédéralisme dogmatique et unidimensionnel de M. Ryan a été dommageable pour le Québec comme l’est maintenant celui de M. Charest Y Roy Montréal
Bonjour M. Maisonneuve, C'est un triste jour puisque M. Ryan est décédé. C'était un homme d'une grande envergure intellectuelle et très rigoureux. Animé par des idéaux, il savait comment interpeller les gens. Le Québec perd un intellectuel de haut calibre. Il convient de regarder son héritage humaniste qu'il laisse au parti libéral ainsi qu'à chacun et chacune. Patrice Perreault Granby
sur la mort de monsieur claude Ryan... Je suis content d'avoir vecu durant la periode...de la revolution tranquille...au Quebec avec Claude Ryan -- sans lui, sans ses idees, sans ses convictions, sans son intellect, sans son humanite, sans sa personalite -- nous ne serions pas le Quebec d'aujour'hui. Et honnetement parlant le Quebec des annees '60, '70 et '80 -- sans sa presence morale et politique -- ne serait meme pas sur la carte politique. Respectuesement soumis, de Sam Totah Montreal, Quebec. fevrier, 2004 sam totah Montreal, qc.
Je suis triste. Un homme de grande valeur vient de nous quitter. Cette perte me fait peur car nous ne pouvons le remplacer comme on remplace un arbre. Grand journaliste, intellectuel doté d'un pouvoir d'analyse remarquable. Homme de foi et de principe que l'habit de politicien diminuait un peu. Un père tendre pour son peuple. Mais aussi un père insécure pour la grande aventure. Honnête et droit comme le sillon du laboureur. Sans relâche, il rêvait de grandes choses pour nous. Mais, nous petit peuple, nous aimons les hommes du genre physique de Rock Voisine, Rode Dupuis, Jean Charest. Merci pour tout Monsieur Claude Ryan. Alain Maréchal Saint-Jean-sur-Richelieu
J'avais de l'admiration pour Claude Ryan, le journaliste, l'intellectuel,le nationaliste. Cet homme venait de loin, d'un milieu défavorisé et j'enviais la détermination qu'il avait eue pour s'en sortir...Mais, à mon avis, son passage en politique fut un désastre.Il fut trahi par P.E.-Trudeau, (de la grande famille libérale que l'on connaît) qui s'empressa de rapatrier la Constitution. Ryan s'y opposait et le Québec n'est toujours pas signataire... Il dut céder son poste à Bourassa ( de la grande famille libérale, de retour d'exil volontaire), tel un simple député d'arrière-banc...Il s'opposa à l'accord du Lac Meech, seule tentative fédérale (Mulroney)pour ramener honorablement le Québec dans la fédération ''canadian''.Il permit que son épouse, Yvette,devienne le triste symbole du ''Non'' féminin'' au référendum.Pour toutes ces raisons, il ne sera jamais un héros pour moi.Que la ''Main de Dieu'' l'accueille ! T. Michaud Montréal
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L'héritage de Claude Ryan [Écoutez l'extrait>>>] Entrevue avec Bernard Landry [Écoutez l'extrait>>>] |
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