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Décembre 2001

SEMAINE DU 2 - 9 - 16 - 23 - 30



Dimanche 2 décembre 2001


PREMIÈRE HEURE : 12 h 15

De l'atmosphère sur une autre planète
que la nôtre

Clonage d'embryons humains
Peu de science, beaucoup de commerce, énormément de risques

Pourquoi l'Airbus A-300 d'American Airlines s'est-il écrasé ?

La chronique Nature des Années lumière



Yanick Villedieu
sera à Stockholm la semaine prochaine pour Le centenaire des prix Nobel.

Un grand rendez-vous des Années Lumière.

La mer n'est pas si bleue

Dossier : La science se livre

L'auteur de la semaine



Première heure

De l'atmosphère
sur une autre planète que la nôtre
Dominique Lapointe

Grâce au télescope Hubble, des astronomes ont pu, pour la première fois, observer et mesurer la composition de l'atmosphère d'une planète située à l'extérieur de notre système solaire.

Une étape importante d'autant que cela ne fait pas encore 10 ans qu'a été détectée la première planète extra solaire.

Cette planète de la taille de Jupiter se situe dans les environs de la constellation de Pégase soit à 150 années-lumière d'ici, environ 10 000 fois plus loin que notre soleil.

Elle est en orbite autour d'une étoile similaire à notre Soleil et baptisée HD 209458.

Dominique Lapointe
a trouvé son bonheur en apprenant que le chercheur principal de cette découverte est d'origine canadienne et qu'il parle français. Il l'a ainsi invité à nous en parler. Il s'agit de David Charbonneau du California Institute of Technology à Pasadena.

Autre hyperlien pertinent

Directement de Hubble

Gallerie de photos prises par le téléscope spatial Hubble
Site de la NASA.


Clonage d'embryons humains

Peu de science, beaucoup de commerce,
énormément de risques

Yanick Villedieu

La société américaine Advanced Cell Technology vient d'annoncer à grands renforts de publicité avoir réussi à cloner un embryon humain à des fins thérapeutiques.

La compagnie, basée au Massachusetts, a expliqué que son objectif n'était pas de fabriquer des clones humains.

Les chercheurs précisent dans le compte-rendu de leur recherche avoir activé 22 ovules humains par parthénogenèse et réalisé un transfert de nucléus dans 17 ovocytes. 3 embryons ainsi créés se sont développés, atteignant jusqu'à 6 cellules.

L'affaire a fait grand bruit : c'est probablement la première fois que l'interdit moral sur le clonage humain a été brisé aussi ouvertement.

Reste que sur le plan technique, les 3 expériences rapportées dans l'article publié par les chercheurs de la compagnie se sont soldées par des échecs, comme l'a expliqué à Yanick Villedieu, le Dr Michel Tremblay, directeur du centre de recherche sur le cancer de l'Université McGill.

Alors vrai exploit scientifique ou simple coup de pub pour attirer l'attention des investisseurs ?

Autres hyperliens pertinents

Clonage humain : entre capacité et volonté

Info Science

La course aux clones
Libération


Turbulences

Pourquoi l'Airbus A-300 d'American Airlines s'est-il écrasé ?
Pauline Vanasse

Pourquoi l'Airbus A-300 d'American Airlines s'est-il écrasé à New York le 12 novembre dernier ?

Comment expliquer que l'avion ait perdu des morceaux avant même de tomber ?

L'enquête sur le spectaculaire accident se poursuit, mais il y a quelques indices pour tenter de comprendre ce qui a pu se passer.

On semble écarter la possibilité d'un acte terroriste comme celle de la turbulence de sillage laissé par l'avion qui le précédait.

On s'intéresse maintenant à l'avion lui-même. On veut savoir pourquoi, fait extrêmement rare, l'appareil a d'abord perdu sa dérive verticale située sur la queue de l'appareil, puis les deux moteurs pour ensuite tomber sur un secteur résidentiel du quartier de Queens à New York. Un accident qui a fait au total 265 victimes.

Les spécialistes ont fait appel à des scientifiques des matériaux composites pour tenter de comprendre ce qui s'est passé.
Un reportage de Pauline Vanasse.

Hyperliens pertinents

NTSB
Site officiel du Bureau national de la sécurité
des transports des États-Unis.

American Airlines (en anglais)


La chronique Nature des Années lumière

LE CAVIAR


Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le caviar.

Une chronique de Rachel Léger, Biodôme de Montréal



Deuxième heure

La mer n'est pas si bleue
Chantal Srivastava

Près de 400 personnes venues d'une centaine de pays ont participé à une importante rencontre du Programme d'action mondial pour la protection du milieu marin contre la pollution due aux activités terrestres.
Cela se passait cette semaine à Montréal.

Ce Programme communément appelé le PAM a été mis sur pied il y a 6 ans par 108 pays et la Communauté européenne dans le but de protéger et de préserver les milieux marins.

6 ans plus tard c'est l'heure des bilans et l'appel lancé par les participants à cette rencontre est sans équivoque : Les océans couvrent 71 % de la planète, et les habitats et les écosystèmes qu'ils abritent sont en train d'être détruits.

Une situation qui commence déjà à avoir des effets catastrophiques sur la santé des humains entre autres.

Selon des données colligées par l'Organisation mondiale de la santé et le Programme des Nations unies pour l'environnement, l'impact des maladies causées par la pollution de l'océan serait même plus important que celui des infections de voies respiratoires supérieures.


- À l'heure actuelle il se dépense chaque année dans le monde 80 milliards $ par an dont 70 % pour l'assainissement de l'eau. Il en faudrait 180 milliards pour régler le problème de pollution des océans à cause des activités terrestres.

- Plus de 2,5 millions de cas d'hépatite virale sont dus chaque années à la consommation de fruits de mer contaminés.

- Une personne sur 20 prend le risque, en se baignant, d'attraper une maladie du foie, de la peau ou des maladies respiratoires.

- 70 % des récifs de corail dans le monde sont menacés.

- Les rejets d'égoût, les hydrocarbures ou les pesticides provoquent 80 % des problèmes environnementaux subis par les océans de la planète.

Chantal Srivastrava a voulu savoir quelles sont les principales menaces qui pèsent aujourd'hui sur les océans de la planète et s'il y a des pistes de solutions ?




Dossier : La science se livre
Un dossier en 3 volets sur le livre et la science
Dominique Lapointe

Des livres pour explorer l'avenir

Depuis quelques années un nouvel appareil du savoir tente de s'imposer : le E book, en français le livrel.

On s'attendait à ce que le livrel ou livre électronique révolutionne la lecture, menace même le bon vieux livre de papier mais il semble qu'il a encore pas mal de chemin à faire.

Il s'est même trouvé un député de l'assemblée nationale à Québec pour prédire la fin des bibliothèques publiques avalées par l'Internet et les micros ordinateurs.

On en est finalement pas encore là mais l'électronique est, bel et bien, en train de modifier notre rapport avec le savoir.
Pour le meilleur ou pour le pire ? C'est, entre autres, ce qu'a tenté de savoir Dominique Lapointe.



L'auteur de la semaine

Nicolas Witkowski

Le célèbre professeur Tournesol a maintenant droit à sa rubrique dans un dictionnaire, aux côtés d'Albert Einstein et de Cyrano de Bergerac.

Ce dictionnaire pas vraiment comme les autres, « Le Dictionnaire culturel des sciences », ouvrage dirigé par Nicolas Witkowski, nous fait découvrir la face cachée de la science ; la science qui se nourrit et s'inspire bien souvent de la culture.

Nicolas Witkowski
, physicien et journaliste scientifique, s'est rendu dans notre studio à Paris pour répondre aux questions de Chantal Srivatrava.



Dimanche 9 décembre 2001


PREMIÈRE HEURE : 12 h 15

Qu'est qu'une bombe sale?

100 ans de Nobel

La chronique Médecine des Années lumière



Faut-il avoir peur de l'amiante ?

Jeux d'enfants : Mango Plumo

L'auteur de la semaine : Hervé Fisher



Première heure

Qu'est qu'une bombe sale?
Dominique Lapointe

Le gouvernement américain a annoncé, la semaine dernière encore, une vigile nationale sur son territoire dans le but d'éviter d'autres actes terroristes avec une précision particulière ; la menace appréhendée pourrait être une arme nucléaire…

Les médias font état d'une nouvelle menace terroriste ; une bombe contenant des déchets radioactifs.

Les inquiétudes de la Maison blanche sont, entre autres, basées sur des documents que les forces spéciales et les agents de la CIA ont découverts dans certains repères abandonnés par des terroristes en Afghanistan. On y a trouvé des plans pour fabriquer un engin explosif qui contiendrait des matières radioactives, autrement dit une bombe sale.
Rien à voir avec le nucléaire. On parle de bombe sale parce qu'il s'agit plus d'une bombe polluante que d'une arme pour tuer. L'explosif sert à disperser une source déjà radioactive.

Une bombe sale est-ce dangereux, inquiétant ?

Pour en savoir plus, Dominique Lapointe a joint en Autriche, David Kid, porte parole de l'Agence internationale de l'Énergie atomique (l'agence de contrôle des installations nucléaires dans le monde).



100 ans de Nobel

Tous les ans, Stockholm, la capitale suédoise, et Oslo, la capitale norvégienne, deviennent, l'espace de quelques jours, les capitales de la science, de la littérature et de la paix.


On y remet les fameux Prix Nobel, les prix les plus prestigieux au monde : à Oslo, le prix Nobel de la paix, et à Stockholm, les prix Nobel de physique, de chimie, de physiologie ou médecine, de littérature, ainsi que le prix des sciences économiques créé « à la mémoire d'Alfred Nobel » par la Banque de Suède.

Par son testament du 27 novembre 1895, Alfred Nobel a établi 5 prix qui seront attribués (selon les termes du document) « aux personnes, qui, au cours de l'année écoulée, auront rendu à l'humanité les plus grands services ».

Éminemment prestigieux, et fort généreusement dotés puisque chaque prix vaut cette année 10 millions de couronnes suédoises - l'équivalent de plus d'1,5 millions de dollars canadiens, les Nobel ont aussi la respectabilité du grand âge : ils sont centenaires
cette année.

Les Années lumière
ne voulaient pas manquer cette date symbolique. Et pour nous raconter Nobel, le Nobel, la semaine du Nobel et le jubilé du Nobel, Yanick Villedieu s'est rendu à Stockholm.

« Répandre la connaissance est répandre la prospérité -je veux dire la prospérité vraie, pas les richesses individuelles- et avec la prospérité (…) le mal disparaîtra en grande partie. Les conquêtes de la recherche scientifique (…) instilleront en nous l'espoir que les microbes, ceux de l'âme comme ceux du corps, seront à peu près exterminés et que la seule guerre dans laquelle l'humanité s'engagera sera la guerre contre ces microbes.» Alfred Nobel

Autres hyperliens pertinents

Biographie d'Alfred Nobel

Le site officiel de la Fondation Nobel



La chronique Médecine des Années lumière

Les médicaments


Du laboratoire à l'officine des pharmaciens

Une chronique Dr Marie-Dominique Beaulieu de la Clinique de médecine familiale du CHUM.




Deuxième heure

Faut-il avoir peur de l'amiante ?
Marie-Hélène Poirier

Au moment où le gouvernement s'apprête à assouplir sa réglementation sur l'utilisation de l'amiante, l'Institut de santé publique du Québec tenait cette semaine un symposium pour faire connaître les dernières recherches sur les effets sur la santé de ce minéral.

Les spécialistes de la santé publique, qui y ont participé, ont rappelé que l'amiante constitue encore un problème sérieux pour la santé des travailleurs.

De leurs dernières études sur les effets de l'exposition à l'amiante, on peut retenir, entre autres, que le problème semble s'être déplacé des mineurs, maintenant mieux protégés, vers les travailleurs de la construction et de la démolition, souvent exposés à de la poussière d'amiante sans même le savoir.

Selon les experts, entre 1988 et 1997, les nouveaux cas de maladies pulmonaires diagnostiqués pour la commission de la santé et de la sécurité du travail ont presque doublé. Ils sont passé de 24 à 41 cas par année. Dans la même période, les cas de mésothéliome, une forme de cancer de la plèvre, une maladie mortelle, fulgurante, a plus que doublé, avec 20 cas par année en 1997.

Faut-il avoir peur de l'amiante ?

Un reportage de Marie-Hélène Poirier.




Une cabine téléphonique sous la mer
Pauline Vanasse

France Telecom a fait l'essai d'un nouveau moyen de communication qui permettrait à un plongeur de communiquer avec la surface et même de téléphoner partout dans le monde.

Ce téléphone sous-marin peut fonctionner, pour l'instant, jusqu'à une profondeur de 60 mètres. Il est utilisé de façon expérimentale depuis quelques mois par des archéologues français qui font des fouilles sous-marines au large d'Alexandrie, en Égypte.

Issue d'un partenariat entre France Télécom et Amphicom, une entreprise spécialisée dans le dialogue sous-marin, cette cabine téléphonique d'un nouveau genre a été présentée aux journalistes à Paris il y a quelques jours.

Pauline Vanasse n'était pas à Paris mais elle a fait mieux. Elle a testé le système en téléphonant au plongeur qui faisait la démonstration à 20 mètres de profondeur sous l'eau.



Jeux d'enfants : Mango Plumo
Chantal Srivastava

Mango Plumo, c'est un petit oiseau très coloré et très curieux, héros d'un nouveau jeu sur CD-Rom produit par Québec-Amérique Jeunesse.

Le jeu s'appelle Mango Plumo : Le voyage dans l'espace.
Un jeu fascinant qui initie les enfants aux sciences spatiales. Il s'agit du 2e titre d'une collection de CD-Rom ludo-éducatifs pour les 5 à 10 ans.

Une véritable aventure multimédia qui s'adresse aux jeunes de 5 à 10 ans. Mango Plumo : Le voyage dans l'espace a obtenu cet automne un MIM d'Or dans la catégorie CD-Rom ludo-éducatif.

Chantal Srivastava l'a essayé pour vous


L'auteur de la semaine

Hervé Fisher

L'ordinateur et son langage binaire ont envahi tous nos secteurs d'activité.
Un homme se penche sur cette nouvelle aventure : Hervé Fisher, artiste et philosophe, considéré comme le « Père du Multimédia » au Québec.


Il occupe la chaire Daniel-Langlois de technologies numériques et de beaux-arts à l'Université Concordia.

Marie-Hélène Poirier l'a rencontré pour parler de son dernier livre : « Le Choc du numérique », publié chez VLB éditeur.


 



Dimanche 16 décembre 2001


PREMIÈRE HEURE : 12 h 15

Une nouvelle arme contre le cancer du sein

Les livres-cadeaux des Années Lumières

Marc Garneau: l'astronaute devenu patron

La chronique Histoire des Années lumière



Jason: l'explorateur des mers



Première heure

Une nouvelle arme contre le cancer du sein
Pauline Vanasse

Le cancer du sein est le cancer le plus courant chez les femmes, on estime qu'il y aura 19 500 nouveaux cas au Canada cette année. Alors, bonne nouvelle ; un nouveau médicament, l'anastrozole (Arimidex), semble être plus efficace que le tamoxifène déjà utilisé depuis plusieurs années, pour prévenir une rechute chez les femmes atteintes de cancer du sein à un stade précoce.

Ce résultat annoncé à San Antonio, au Texas, lors d'une conférence internationale n'est que préliminaire puisqu'on en est qu'à la mi-temps de l'étude ATAC, qui va durer 5 ans et qui compare l'efficacité de l'anastrozole, le nouveau médicament et du tamoxifène.

L'étude porte sur plus de 9000 femmes ménopausées qui avaient reçu un diagnostic précoce de cancer du sein et ce, dans 21 pays, dont le Canada.

Dans ces cas-là, le traitement de référence, c'est d'abord une chirurgie pour enlever la tumeur, puis une chimiothérapie ou une radiothérapie, et ensuite, pour réduire les risques de rechute, les patientes prennent pendant 5 ans du tamoxifène.

Pour tenter de comprendre l'importance de ces résultats, Pauline Vanasse a rencontré le Dr. Pierre Dubé, chirurgien-oncologue à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont à Montréal. Le Dr. Dubé participe à l'étude ATAC.

Hyperliens pertinents

Anastrozole (Arimidex®)

Réseau québécois pour la santé du sein

Réseau canadien du cancer du sein

Société canadienne du cancer

Réseau d'échange d'information du Québec sur le cancer du sein

Guide à l'intention des femmes et de leurs médecins fondé sur
les Guides de pratique clinique pour la prise en charge et le traitement du cancer du sein


La science et la technologie
dans les bas de Noël...

Aux Années Lumières, c'est devenu une tradition, l'équipe vous propose des suggestions de livres-cadeaux pour les fêtes.
Et cette année, la récolte est plutôt bonne : une douzaine de suggestions de cadeaux: de beaux et bons livres de science dont l'équipe a rencontré les auteurs tout au long de l'année.

Les coups de coeur
de Marie-Hélène Poirier
et de Chantal Srivastava

Pour les parents qui veulent que leurs enfants s'instruisent sans s'ennuyer :  Les Grands Débrouillards : de Graham Bell à Daniel Langlois chez Soulière Editeur.

Un album de bande dessinée dans lequel les héros sont 11 pionniers de chez nous dans le domaine de la science, tels que Normand Bethune, le célèbre médecin canadien idole des Chinois, Graham Bell l'inventeur du téléphone et de bien d'autres choses, Daniel Langlois, l'as hollywoodien du multimédia.

***

Pour les plus grands qui aiment eux-aussi apprendre tout en s'amusant, un livre de Chimie, sans formule ni symboles. Histoires singulières de grands Chimistes, comme celle de l'inventeur des gaz moutarde, mais histoires aussi de substances chimiques.

Le titre : Miroir de la Chimie, au Seuil. L'auteur, Pierre Lazlo nous parle de substances pas toujours innocentes, qui font partie de notre culture.

***



Changement de perspective avec le philosophe Jean-Marc Lévy-Leblond, qui est à la fois physicien et philosophe et, qui écrit des billets, des chroniques.
Il les a regroupées dans un livre intitulé : Impasciences chez Bayard.

Marie-Hélène Poirier
a aimé son côté iconoclaste, sa façon de dégonfler les ballons.



***

Un livre de réflexion en ces temps de changements considérables que nous avons bien du mal à comprendre…

Saurons-nous encore définir - et défendre - l'irréductible humanité de l'homme ? C'est la question que pose le journaliste et essayiste Jean-Claude Guillebaud dans son livre Le principe d'humanité, paru aux éditions du Seuil.

***

Un très beau livre qui nous fait découvrir l'histoire du Grand-Nord à travers les yeux de l'anthropologue Jean Malaurie.

Jean Malaurie a dirigé une trentaine de missions solitaires qui l'ont conduit du Groenland au Canada, du détroit de Béring à la Sibérie nord-orientale. Son livre s'intitule Ultima Thulé : De la découverte à l'invasion, aux éditions Du chêne.

Dans son livre Jean Malaurie raconte l'histoire parfois tumultueuse des relations entre les peuples arctiques et leurs découvreurs.

***

Un autre beau livre qui vient tout juste de paraître : Le Dictionnaire culturel des sciences qui a été publié aux éditions du Regard sous la direction de Nicolas Witkowski, physicien et journaliste scientifique.

97 auteurs ont participé à la rédaction de cette ouvrage. Ils proviennent de tous les champs de connaissance.
Leur mission, faire découvrir les liens étroits entre la science et la culture !

2 suggestions encore chez Québec Amérique. Tout d'abord dans la série Les Guides de la connaissance, le numéro sur la météo, qui vous aidera à mieux comprendre le climat et l'environnement. C'est très joliment fait.

***


Et pour les enfants, un CD Rom ludo éducatif, dans la série Mango Plumo, le dernier né, qui s'intitule Voyage dans l'espace.

Un très beau produit qui fait voyager les jeunes au cœur du système solaire.







Marc Garneau: l'astronaute devenu patron
Dominique Lapointe

Marc Garneau, premier Canadien à être allé dans l'espace, a été nommé président de l'Agence spatiale canadienne. Il est maintenant président de cette société fédérale consacrée à l'espace.

Après trois vols en orbite, monsieur Garneau accroche donc son casque pour prendre les commandes des programmes spatiaux du Canada.

Changement également chez nos voisins du sud. La Nasa vient de changer de patron.
Le président Bush a nommé un de ses proches qui était chargé du budget de la Maison Blanche, Sean O'Keefe.

Celui-ci a déjà averti ses nouveaux employés que les restrictions sur le programme de station spatiale internationale allait continuer, qu'il faudrait travailler plus étroitement avec la défense, les autres ministères et l'industrie privée pour réduire les coûts des programmes américains.

Les intentions de Sean O'Keefe sont d'une importance pour Marc Garneau et l'Agence spatiale canadienne.

Dans ce contexte, LA priorité de Marc Garneau, nouveau président de l'Agence spatiale canadienne, c'est d'abord développer les technologies canadiennes pour réduire notre dépendance face aux Américains.

Un reportage de Dominique Lapointe



La chronique Histoire des Années lumière

Comment les modèles en science ont-ils évolué
comparativement aux lois ?

Une chronique de Yves Gingras, historien des sciences, Université du Québec à Montréal.



Deuxième heure

Jason: l'explorateur des mers
Chantal Srivastava

Même s'ils couvrent 70% de la planète, les océans conservent encore aujourd'hui leur part de mystère bien que, petit à petit, ils commencent à nous livrer leurs secrets.

Un nouveau satellite mis en orbite la semaine dernière va d'ailleurs nous faire faire un pas de géant à cet égard.

Le satellite s'appelle Jason, on le surnomme l'arpenteur des mers et il va permettre de mesurer les interactions entre la mer et l'atmosphère avec une précision et une rapidité inégalée et de prévoir ainsi les tendances du climat.

Jason donnera des mesures concernant la hauteur des vagues à 3 centimètres près, la vitesse des vents à la surface, le degré de salinité, la présence de plancton, etc…

Des données qui intéressent de nombreux secteurs, tels que la navigation, la pêche, la lutte aux marées noires, l'agriculture et les prévisions saisonnières…

Chantal Srivastava a voulu en savoir plus




La science et la technologie
dans les bas de Noël...

Comme en première heure, l'équipe vous propose des suggestions de livres-cadeaux pour les fêtes.

Les coups de coeur
de Dominique Lapointe et
Pauline Vanasse

Une suggestion de poids. 2 tomes, 1200 pages, 200 $, un ouvrage magistral : Aux origines de l'humanité publié chez Fayard. Un travail colossal de 26 auteurs sous la coordination des paléontologues Pascal Picq et Yves Coppen, le père de l'australopithèque Lucy.

Le 1er tome relate les 50 millions d'années qui ont mené à l'homo-sapiens et le second analyse le propre de l'homme à la lumière de ce qu'on sait au sujet des grands singes.

C'est la nouvelle bible sur l'évolution de l'homme mais sous une forme très accessible.

***


L'évolution de l'homme a aussi créé ses incongruités, ses phénomènes exceptionels.

Super cerveaux
, écrit par le journaliste scientifique Robert Clarke publié aux Puf, relate et analyse les particularités des gens qui sont soit surdoués ou qui ont développé des facultés intellectuelles très spéciales comme les calculateurs prodiges.
Un récit truffé d'exemples et d'anecdotes.

***

Un livre pour les curieux et les férus d'histoire, un livre qui raconte une histoire d'ingénierie.
Une histoire qui n'a pas été toujours géniale mais qui a fini par donner à la ville de Québec un monument de réputation internationale Le Pont de Québec aux Éditions Septentrion.

Un très bel ouvrage historique écrit par un des membres fondateurs du comité de sauvegarde du Pont de Québec, Michel l'Hébreux. Plus d'un siècle d'une grande saga de génie racontée en photos, graphiques et textes d'époque.

***

Un livre d'astronomie très particulier qui sort vraiment de l'ordinaire et auquel Dominique Lapointe décerne le titre du livre le plus flyé de l'année.

Dialogue dans l'espace-temps
est écrit par les astrophysiciens Benoît Villeneuve et Marc Séguin et par un écrivain poète Jean François Poupart qui a fait la coordination des textes (Editions du renouveau pédagogique).

Une trentaine de poètes d'aujourd'hui répondent à des auteurs d'hier, le tout accompagné de photos et de textes sur l'Univers.
Un cadeau original…

***

Autre suggestion : Les éditions Odile Jacob viennent de publier la version française du dernier livre de Stephen Hawking de l'Université de Cambridge, L'Univers dans une coquille de noix.

Un très beau livre illustré pour expliquer les toutes dernières théories sur la formation et la composition de notre Univers. Moins poétique que le précédent mais tout aussi artistique.


***

Au-delà des apparences. La dimension scientifique de la vie quotidienne, publié aux Editions MultiMondes.

L'auteur en est Raynald Pepin qui collabore au magazine Québec-Science depuis plusieurs années et qui enseigne la physique au Cegep Ahuntsic à Montréal.

Dans cet ouvrage, vous allez apprendre des choses telles que la meilleure façon de lacer ses chaussures, pourquoi il y a un plateau tournant dans un four à micro-ondes, quels sont les mécanismes de cohésion des flocons dans une balle de neige ou apprendre en quoi est extraordinaire un phénomène qu'on prend pour acquis : le miracle de l'électricité.



100 ans de Nobel
Yanick Villedieu

Yanick Villedieu de retour de Stockholm, nous raconte depuis Paris, la cérémonie et le banquet qui ont marqué le centenaire des prix Nobel.
Nous vous reddiffusons également son reportage qui a été diffusé en partie seulement, la semaine dernière, en raison d'une panne du système informatique.

***

Tous les ans, Stockholm, la capitale suédoise, et Oslo, la capitale norvégienne, deviennent, l'espace de quelques jours, les capitales de la science, de la littérature et de la paix.


On y remet les fameux Prix Nobel, les prix les plus prestigieux au monde : à Oslo, le prix Nobel de la paix, et à Stockholm, les prix Nobel de physique, de chimie, de physiologie ou médecine, de littérature, ainsi que le prix des sciences économiques créé « à la mémoire d'Alfred Nobel » par la Banque de Suède.

Par son testament du 27 novembre 1895, Alfred Nobel a établi 5 prix qui seront attribués (selon les termes du document) « aux personnes, qui, au cours de l'année écoulée, auront rendu à l'humanité les plus grands services ».

Éminemment prestigieux, et fort généreusement dotés puisque chaque prix vaut cette année 10 millions de couronnes suédoises - l'équivalent de plus d'1,5 millions de dollars canadiens, les Nobel ont aussi la respectabilité du grand âge : ils sont centenaires
cette année.

Les Années lumière
ne voulaient pas manquer cette date symbolique. Et pour nous raconter Nobel, le Nobel, la semaine du Nobel et le jubilé du Nobel, Yanick Villedieu s'est rendu à Stockholm.


« Répandre la connaissance est répandre la prospérité -je veux dire la prospérité vraie, pas les richesses individuelles- et avec la prospérité (…) le mal disparaîtra en grande partie.

Les conquêtes de la recherche scientifique (…) instilleront en nous l'espoir que les microbes, ceux de l'âme comme ceux du corps, seront à peu près exterminés et que la seule guerre dans laquelle l'humanité s'engagera sera la guerre contre ces microbes.» Alfred Nobel



Dimanche 23 décembre 2001


PREMIÈRE HEURE : 12 h 15

L'Étoile des mages

Du feu dans la glace

De la géomatique et de l'art de la guerre

La chronique Astronomie des Années lumière



Les poètes de l'Univers



Première heure

L'Étoile des mages
Pauline Vanasse

« L'étoile des Mages », un classique du temps des Fêtes, est présenté au Planétarium de Montréal jusqu'au 6 janvier, un classique mais revampé, cette fois.

Pour présenter cette belle histoire, l'astronome Marc Jobin, du Planétarium, s'est inspiré d'un ouvrage récent sur la question, un ouvrage publié en 1999 et qui s'intitule « The Star of Bethlehem. The Legacy of the Magi ».


L'auteur de ce livre est lui-même astronome, il s'appelle Michael Molnar et enseigne à l'Université Rutgers, au New Jersey.

Michael Molnar présente une nouvelle théorie sur l'étoile de Bethléem, cette fameuse étoile qui aurait guidé les mages jusqu'à Jésus.
Sa théorie remet en cause un certain nombre de notions.




Pour connaître l'horaire du spectacle
Téléphonez au Planétarium : 872 4530
ou consulter le site web du Planétarium

***

Du feu dans la glace
Chantal Srivatrava

Une équipe internationale de scientifiques s'est installée tout récemment dans l'Arctique canadien. Ils n'y sont pas, comme certains pourraient le croire, pour aller espionner le Père Noël et ses lutins ! Ils y sont pour mener une expérience de 10 millions $ qui pourrait un jour ouvrir la voie à un véritable eldorado énergétique.

Il s'agit, en fait, de la 2e phase d'un important projet de recherches effectuées sur le site Mallik, dans le Nord-Ouest de l'Arctique canadien, plus précisément dans le delta du fleuve MacKenzie.

Il y aurait là un potentiel énergétique inouï comme l'explique le reportage de Chantal Srivastrava.

***
De la géomatique et de l'art de la guerre
Marie-Hélène Poirier

La géomatique est une technologie de l'information qui fusionne géographie, géodésie, géographie humaine et informatique. Elle vient de s'enrichir d'un nouveau logiciel qui fusionne toutes ces données pour en faire des cartes.
Le logiciel s'appelle Mapfusion, il est l'aboutissement de 10 ans de recherches de la part de la compagnie québécoise Globale Géomatique en collaboration avec les Forces armées canadiennes.

Le logiciel Mapfusion permet d'établir des cartes avec toutes sortes de données éparses et, comme Napster autrefois, il permet aussi un échange de données, comme on le faisait avec la musique sur Napster.

La géomatique est née au Canada, à la fin des années 60. Son fondateur c'est le Dr. Roger Tomlinson, d'Ottawa.

Marie-Hélène Poirier a voulu en savoir plus.

***

La chronique Astronomie des Années lumière

Une bonne année pour le soleil,
une très bonne pour Jupiter

Une chronique de Laurent Drissen, astrophysicien, département de physique de l'Université Laval.

Hyperliens pertinents

Site web de la Nasa sur Galileo

Voir également l'entrevue de Michel Mayor, découvreur de la première planète extra-solaire, dans La Recherche de décembre 2001


Deuxième heure

Les poètes de l'Univers
Dominique Lapointe

Pour cette avant-veille de Noël, Les Années lumière s'offre et vous offre un moment de pur plaisir. Un cadeau, qu'il faut lire mais que vous pourrez en partie écouter aujourd'hui : « Dialogues dans l'espace-temps », publié aux Éditions du Renouveau Pédagogique.

« Dialogues dans l'espace-temps », est à la fois un volume d'astrophysique, un recueil de poèmes, un livre d'art et même d'histoire.

Dominique Lapointe
a invité 2 des 3 auteurs qui ont coordonné cet ouvrage surprenant ; Benoit Villeneuve, astrophysicien et Jean-François Poupart, musicien et poète.

Le soir du lancement, Dominique Lapointe a pu enregistrer quelques poèmes qu'on retrouve dans ce livre à commencer par celui du chanteur Zachary Richard.


***

ENTREVUE

Albert Jacquard
Marie-Hélène poirier

Le généticien français, Albert Jacquard, était récemment en visite au Québec, pour une série de rencontres avec le public et avec des étudiants. Aux étudiants, particulièrement, il cherche à communiquer le « feu sacré».

Selon lui, la science, c'est comme l'Himalaya : nous ne pouvons pas tous atteindre le sommet mais nous avons tous les capacités d'explorer les chemins qui mènent à quelques « camps de base ».

Albert Jacquard vient de publier « La Science à l'usage des non-scientifiques », aux Éditions Calmann-Lévy, précédé de « L'avenir n'est pas écrit » un ouvrage sur le génome, publié chez Bayard.
Avant cela, dans « L'équation du nénuphar » qui a remporté un grand succès, le généticien français montrait combien la science peut être un plaisir.


Que fait Albert Jacquard quand il n'écrit pas ? Il cause !… Cette fois avec Marie-Hélène Poirier. Fascinant…




Toute l'équipe des Années Lumière vous souhaite un joyeux Noël et une excellente année 2002 
!

Une erreur de diffusion nous empêche de vous présenter les 5 premières minutes de cette émission du 30 décembre. Nous nous en excusons!

Dimanche 30 décembre 2001

Des changements climatiques au clonage humain, en passant par la fièvre aphteuse, le bio-terrorisme et le super-crocodile…
Les Années Lumière vous présente une année de science en revue. Une édition entièrement consacrée à la rétrospective de l'année.


PREMIÈRE HEURE : 12 h 15

Changements climatiques :
Le cri d'alarme des scientifiques


La nouvelle Politique québécoise
de la science et de l'innovation

L'uranium appauvri est-il responsable
du « syndrome des Balkans » ?

SIDA
Des médicaments pour les pauvres aussi

Aliments transgéniques:
Les experts remettent en question
la réglementation

Le génome humain déchiffré

L' ancêtre du Neandertal déjà altruiste

Fièvre aphteuse
L
a Grande-Bretagne subit un désastre



Mir est morte, vive l'ISS !



Première heure

Changements climatiques

Le cri d'alarme des scientifiques
Chantal Srivastava



Au début de cette année, le Panel intergouvernemental des Nations Unies sur les changements climatiques a présenté à Shanghai des scénarios peu réjouissants sur le réchauffement de la planète.



Le rapport fort attendu qui s'intitule : Évolution du climat 2001 : La base scientifique, fait le point sur l'ensemble des connaissances accumulées par la science au sujet de l'évolution du climat au cours des 5 dernières années.

Au total, près d'un millier de scientifiques y ont participé. Tous s'entendent pour dire que la situation est irréversible et que la balle est maintenant dans le camp des gouvernements.

Reportage du 28/01/2001

Hyperlien pertinent

Panel intergouvernemental des Nations Unies sur les changements climatiques (IPCC) - En anglais


La nouvelle Politique québécoise de la science et de l'innovation
Marie-Hélène Poirier

Après plusieurs mois de consultations intenses, le Québec et son ministre de la recherche, de la science et de la technologie d'alors, Jean Rochon, ont présenté la nouvelle Politique de la Science et de l'innovation.

Cette politique dépasse largement le cercle des initiés et s'adresse à tous les citoyens. Son titre est éloquent : « Savoir changer le monde ».

Il s'agit de « nourrir » notre appétit pour la science, pour mieux décoder le monde dans lequel nous vivons, pour mieux travailler, pour mieux communiquer. Cela commence dès l'école primaire, cela continue au secondaire et se poursuit à l'université.

Mais comment développe-t-on la culture scientifique alors qu'on a un sérieux problème de relève ?
C'est à cette question, en particulier, que la Politique de la Science et de l'Innovation veut s'attaquer.

Reportage du 28/01/2001

Hyperlien pertinent

Site du gouvernement québécois traitant de cette politique


L'uranium appauvri est-il responsable
du « syndrome des Balkans » ?
Pauline Vanasse

Janvier 2001 : le « syndrome des Balkans » frappe l'Europe.

Une cinquantaine de soldats qui ont servi en Bosnie et au Kosovo dans les années 90 ont développé des cancers, et 18 d'entre eux en sont morts.

On soupçonne l'uranium appauvri, utilisé pour renforcer la pointe des obus, d'avoir causé les cancers.
42 000 obus de ce type ont été largués sur les Balkans, l'équivalent de 12 tonnes d'uranium appauvri.

Reportage du 14 /02/2001

Hyperlien pertinent

Programme des Nations unies pour l'environnement

Rapport sur les sites contaminés à l'uranium appauvri au Kosovo.



SIDA

Des médicaments pour les pauvres aussi
Yanick Villedieu

Lancé en 2000 à la Conférence internationale sur le sida - qui se tenait cette année-là à Durban, en Afrique du Sud -, le mouvement pour l'accès aux médicaments anti-VIH dans les pays pauvres prend de l'ampleur en 2001.

Ces médicaments, très chers, ne sont tout simplement pas disponibles dans les pays du Sud, pourtant très violemment touchés par l'épidémie.

Pourtant, des groupes, des ONG et certains gouvernements se battent pour faire cesser cette injustice.

Pour, notamment, que des copies génériques de ces médicaments puissent être fabriquées dans les pays en question - ou puissent continuer de l'être, puisque certains pays comme le Brésil le font déjà depuis quelques années.

La bataille est difficile. En février par exemple, les États-Unis demandent à l'Organisation mondiale du commerce de se prononcer sur la conformité d'une loi brésilienne qui permet à ce pays de produire à très bas prix (20% du prix des originaux) des médicaments génériques contre le sida.
Le problème, c'est que si le gouvernement américain obtenait gain de cause, le gouvernement brésilien risquerait de ne plus pouvoir offrir les traitements voulus à ses 100 000 séropositifs.
Le groupe de pression Act Up monte aux barricades.

Reportage du 04/02/2001

Hyperliens pertinents

Communiqué de presse de Act Up

Organisation mondiale du commerce (OMC)

ONU-SIDA


Aliments transgéniques

Les experts remettent en question
la réglementation
Chantal Srivastava

2001 a aussi été l'année des OGM, les organismes génétiquement modifiés.

Début février, un groupe d'experts de la Société royale du Canada soulève de sérieuses questions au sujet de la réglementation qui entoure la mise en marché des aliments transgéniques au pays.

Le 23 novembre Santé Canada publie un plan d'action sur la réglementation dans le secteur des biotechnologies alimentaires. Un plan qui selon, certains experts, manque d'actions concrètes permettant de mettre en place un système réglementaire qui répond aux attentes tant des scientifiques que des consommateurs.


Reportage du 11/02/2001

Hyperliens pertinents

Société royale du Canada
Communiqué de presse de la société concernant cette nouvelle

Agence canadienne d'inspection des aliments

Les OGM : une révolution génétique au menu
Notre dossier sur les organismes génétiquement modifiés


Le génome humain déchiffré
Yanick Villedieu

Mi-février. Nouvelle annonce de succès pour le projet génome humain, dont l'ambition, on le sait, est de « lire » toutes les « lettres » de toutes les « pages » du grand « livre » de la vie.

Les revues Nature et Science publient simultanément les résultats du séquençage de notre génome par les équipes, concurrentes, du public et du privé - le privé étant essentiellement représenté par l'Américain Craig Venter, de la firme Celera.

C'est un pas de plus dans cette aventure scientifique commencée il y a moins d'une quinzaine d'année mais dont on s'aperçoit qu'elle est loin d'avoir donné toutes ses possibilités.

Reportage du 18/02/2001

Hyperliens pertinents

Celera Genomics
Les premières analyses du génome humain.

National Human Genome Research Institute
Le projet Génome humain.


L' ancêtre du Neandertal déjà altruiste
Dominique Lapointe

C'est aussi en 2001 que l'on apprend que l'ancêtre de l'homme de Neandertal prenait soin de ses semblables et nourrissait même les indigents.
On le savait en partie cannibale, ce qui ne le rendait pas très sympathique mais une importante découverte va peut-être le réhabiliter.


Son ancêtre, qui a vécu 100 000 ans avant lui, faisait déjà preuve d'altruisme en aidant ses semblables à survivre.
C'est une mâchoire découverte dans le Vaucluse, en France, qui a livré cette étonnante histoire. Une très belle découverte et une brillante analyse menée par un québécois, Serge Lebel de l'Université du Québec à Montréal.

Reportage du 23/09/2001


Fièvre aphteuse

La Grande-Bretagne subit un désastre
Chantal Srivatrava

En mars, la Grande-Bretagne se remet peine de la crise de la vache folle qu'un autre fléau s'abat sur son cheptel.

Elle est aux prises, cette fois, avec la fièvre aphteuse, une maladie extrêmement contagieuse qui ne s'attaque toutefois pas aux humains.

Le 1er cas est observé dans l'Essex le 20 février et, très vite, en mars et avril, l'épidémie atteint des sommets pour diminuer par la suite. Au total plus de 2030 cas sont confirmés. La dernière éclosion rapportée remonte à la fin septembre. Les ravages de la fièvre aphteuse sur les animaux d'élevage comme le bœuf, le porc et le mouton auront un impact terrible en Grande-Bretagne.

Reportage du 04/03/2001

Fièvre aphteuse
Informations sur la maladie qui touche
les bi-ongulés (bovins, porcs, moutons, chèvres).

Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries
et de l'Alimentation de la Grande-Bretagne


Deuxième heure

Mir est morte, vive l'ISS !
Dominique Lapointe

Dans l'espace, l'année 2001 marque la fin d'une grande aventure.
Celle de la station russe MIR qui a finalement été désintégrée lors d'une rentrée contrôlée dans l'atmosphère.

Après 15 années de service, plus de 80 000 tours de Terre, la station spatiale a donné son dernier spectacle le 23 mars sous la forme d'un immense feu d'artifice au-dessus de l'océan Pacifique.

MIR qui était au départ un projet politique et militaire est devenu, par la force des choses, un grand laboratoire de la vie dans l'espace.

Mais si 2001 a marqué la fin de MIR, c'est par contre le début d'une autre aventure pour le Canada qui a envoyé dans l'espace son bras spatial de 2ième génération.

Reportages du 11 mars et 22 avril

Hyperliens pertinents

International Space Station

Agence spatiale canadienne



La lutte au dopage est loin d'être gagnée
Pauline Vanasse

Parmi les dossiers qui retiennent l'attention en cette année 2001, la question du dopage continue de faire des vagues. Plusieurs athlètes ont subi des contrôles positifs, comme le sprinter Ato Boldon, médaillé d'argent à Sydney, et ici au Canada, Venolyn Clarke, membre de l'équipe canadienne de relais 4 fois 100 mètres.

Le plus inquiétant étant que le dopage ne touche plus seulement les athlètes de haut niveau, mais se répand de plus en plus chez les jeunes en général. Et, incroyable mais vrai, les stéroïdes ne sont qu'un des produits utilisés par les jeunes.

Pour mieux cerner le problème, une grande conférence s'est tenue à Montréal. Une rencontre à laquelle participaient 300 spécialistes (médecins, entraîneurs, représentants des gouvernements, etc.).
La conclusion de cette rencontre, n'étonne personne : la meilleure façon de lutter contre le dopage, c'est l'éducation.

Reportage du 11/03/2001

Hyperliens pertinents

Conférence sur le dopage sportif chez les jeunes au Canada

Le Centre sur le dopage sportif


L'Atlantide refait surface
Dominique Lapointe

Grande surprise en 2001, un chercheur français, Jacques Collina-Girard, publie dans les Comptes Rendus de l'Académie des Sciences que l'Atlantide a bel et bien existé.

Une découverte étonnante sur un des plus grands mythes des civilisations antiques.

De plus, par pur hasard, le préhistorien a découvert la trace topographique de l'Atlantide exactement là où le philosophe Platon l'avait décrite 400 ans avant JC.


Reportage du 30/09/2001


De nouvelles molécules s'attaquent
aux cellules cancéreuses
Marie-Hélène Poirier

Cette année, un vent d'optimisme souffle chez les spécialistes du cancer. Une nouvelle génération de médicaments crée beaucoup d'espoir.

La vedette de cette nouvelle génération: le Glivec qui donne des résultats remarquables dans le traitement de la leucémie myéloïde chronique.

Le Glivec soulage les patients à tel point que la FDA lui donne son autorisation en un temps record, en mai 2001.

Le Canada, l'Union européenne, le Japon suivent rapidement. Pour la première fois, peut-être, les oncologues voient l'avenir avec plus d'optimisme : au lieu de lutter contre le cancer avec de la grosse artillerie lourde, qui détruit tout, les mauvaises cellules, comme les bonnes, ils visent les cellules cancéreuses avec une carabine munie d'une lunette d'approche.
Le tir est beaucoup plus précis !
Histoire d'un succès…

Reportage du 27/05/2001


La Terre rencontre la planète rouge
Dominique Lapointe

Le Ciel de juin nous amène de la belle visite, celle de notre voisine, la planète Mars qui s'est approchée très près de la Terre.

Mars nous rend visite tous les deux ans lorsque qu'elle se trouve en même temps que nous du même coté du Soleil. Mais il y avait au moins 15 ans que Mars ne s'était pas rapproché si près de nous, 68 millions de km…

Un beau spectacle pour les amateurs mais celui de 2003 sera encore plus extraordinaire puisque la distance entre les 2 planètes sera de 56 millions de km seulement. Du jamais vu depuis 1924 !
Mars sera aussi plus haute sur l'horizon, ce qui devrait donner des vues étonnantes de Mars même avec de simples jumelles.

Reportage du 03/06/2001

Objectif Mars
Un site de Bienvenue Welcome design,
réalisé avec le soutien du Département des Sciences de la terre
et des planètes de l'Université McGill et du ministère
de la Culture et des Communications du Québec.


Des gaz et des microbes au service
de la terreur
Dominique Lapointe

Une suite très inquiétante aux attentats du 11 septembre : les attaques au bacille du charbon dans du courrier aux États-Unis.

Loin d'être remise du choc des avions kamikazes, l'Amérique fait face à une autre réalité celle du bio-terrorisme.
Qu'en est-il réellement ?

Reportages du 16/09 et 07/10/2001

Hyperliens pertinents

Le bio-terrorisme, une menace réelle ?
Explication scientifique sur le danger potentiel de la bactérie charbonneuse par l'émission Découverte

L'anthrax
Des questions et des réponses sur le site du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (en anglais).

La prolifération des armes bactériologiques
(9 juin 2000) Perspectives.
Publication du Service Canadien du Renseignement de Sécurité.


Les monarques et le maïs
Chantal Srivatrava

Début septembre, les militants anti-OGM perdent leurs ailes ! 6 articles fort attendus sont publiés dans les Comptes rendus de l'Académie nationale des sciences aux États-Unis. De nouvelles données qui viennent pour ainsi dire démolir l'une des assises scientifiques des opposants aux OGM.

Depuis 2 ans, en effet, les anti-OGM citent en renfort une étude selon laquelle des larves de papillons monarques sont mortes après avoir manger du pollen de maïs transgénique.

L'étude fort médiatisée a été réalisée à l'Université Cornell aux États-Unis. Or, on apprend aujourd'hui que le lien de cause à effet est loin d'être aussi clair. Pire encore, la validité même de certains résultats publiés à l'époque dans la revue Nature est remise en cause.

Ainsi, les nouvelles études concluent que mis à part une variété de maïs, le Bt 176 introduit par Novartis il y a quelques années, les larves de monarques n'ont pour ainsi dire rien à craindre du maïs transgénique. Qui plus est, le Bt 176 ne couvre que 2% de la surface de maïs cultivé et il disparaîtra des champs d'ici 2003.

Reportage du 30/09/2001

Hyperlien pertinent

L'académie américaine des sciences


L'empereur des crocodiles
Dominique Lapointe

Photo parue dans National Geographic News
Copyright Mike Hettwer

Autre curiosité scientifique en 2001, cette fois dans le monde animal : le plus grand crocodile que la Terre ait connu, le sarkosukus impérator, décortiqué et expliqué par le paléontologue américain Paul Sereno.

C'est le plus grand spécimen crocodilien retrouvé à ce jour. Grand comme un autobus, il pesait 8 tonnes lorsqu'il vivait, il y a 100 millions d'années en Afrique.

Mais, à l'origine, Sarcosuchus a été découvert et identifié par un français dans les années 60 : Philippe Taquet du Muséum d'histoire naturelle de Paris.

Reportage du 04/11/2001

Hyperlien pertinent

Site web du magazine Science


Clonage d'embryons humains

Peu de science, beaucoup de commerce,
énormément de risques
Yanick Villedieu

Fin novembre : une compagnie privée américaine, Advanced Cell Technology, provoque toute une commotion en annonçant avoir cloné des embryons humains dans le but d'obtenir non pas des clones - elle s'en défend farouchement -, mais des cellules souches.

Cellules souches dont on a énormément parlé en 2001 (notamment avec le discours du président Bush qui a partiellement autorisé le recherche en ce domaine quelques mois auparavant) et dont on dit qu'elles seront le prochain Eldorado de la médecine.

La nouvelle choque : c'est probablement la première fois que l'interdit moral sur le clonage humain est brisé aussi ouvertement. Mais techniquement parlant, les expériences rapportées dans l'article des chercheurs de la compagnie se sont soldées… par des échecs.

Reportage du 02/12/2001

Hyperliens pertinents

« La course aux clones »
Dossier du quotidien français Libération.

« Clonage humain entre capacité et volonté »
Dossier de la revue française Info Science.

Advanced Cell Technology


L'émission Les Années lumière est diffusée
le dimanche de 12 h 15 à 14 h à la première
chaîne de la radio de Radio-Canada.