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Avril 2001

SEMAINE DU 1er, 8 , 15, 22 , 29


Émission du dimanche
1er avril 2001

Sommaire

Première heure

Le clonage humain : une dangereuse aventure

Médicaments et personnes âgées
Qu'est devenu Greenpeace?
La chronique Nature avec Rachel Léger

Pour écouter la première heure

Deuxième heure

AMERICANA 2001 : un salon technologique
  Les chiffres de la science
La série des Années lumière : les gènes ont la cote
Le petit journal de la science
La bande dessinée de la semaine : Les grands débrouillards, de Graham Bell à Daniel Langlois

Pour écouter la deuxième heure


Première heure

Clonage humain : une dangereuse aventure

avec Yanick Villedieu

Le clonage connaît des taux d'échec impressionnants chez les animaux si bien que de nombreux chercheurs pensent que la technique aboutirait inévitablement à la mise au monde d'enfants humains souffrant de malformations ou déficiences mentales.

Témoignant la semaine dernière devant une commission d'enquête sur le clonage humain de la Chambre des représentants, plusieurs experts se sont montrés inquiets face aux tentatives annoncées ou en cours pour cloner le premier être humain.

Fausses couches, naissances prématurées, malformations physiques, complications et fort taux de décès périnatal : les expériences de clonage reproductif chez les animaux montrent que le clonage humain n'a pratiquement aucune chance de réussir avec l'état actuel des connaissances.

À ce jour, cinq espèces de mammifères ont été clonées, avec des taux de réussite n'excédant pas 3 à 5% : mouton, souris, chèvre, vache et cochon. La plupart de ces clones nouveaux-nés sont trop gros. Ceux qui survivent à la période périnatale meurent en général dans les jours ou semaines qui suivent.

Invité :

Dr Raymond Lambert, spécialiste de la reproduction humaine et animale à l'Université Laval.


Hyperliens pertinents :

«La course aux clones»
Dossier du quotidien français Libération.

«Clonage humain entre capacité et volonté»
Dossier de la revue française Info Science.

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Médicaments et personnes âgées

avec Marie-Hélène Poirier

Gériatrie et pharmacothérapie : Médecin et pharmacien, un tandem au service des personnes âgées était le thème d'un symposium organisé vendredi dernier par l'Institut de gériatrie de Montréal. Quelque 150 médecins et pharmaciens de toutes les régions du Québec ont échangé leurs idées pour améliorer la communication entre eux et leurs patients.

Un manque de communication qui joue un rôle dans le phénomène de surconsommation de médicaments par les personnes âgées qui consomment 40 % des médicaments sous ordonnance. Une étude réalisée pour Santé Canada en 1998 qualifie le phénomène de véritable problème de santé publique. À cela s'ajoute les dangers d'interaction entre les médicaments. Face à ce problème, quelques CLSC ont mis sur pied des projets de pharmaciens-visiteurs.

Invités :

Suzanne Gilbert, chef du département de pharmacie de l'Institut universitaire gériatrique de Montréal.
Jean-Philippe Lambert, pharmacien au Centre hospitalier de l'Enfant-Jésus.
Louise Papillon-Ferland, étudiante en pharmacie à l'Université de Montréal.

Hyperlien pertinent :

Santé Canada
«Une approche concertée sur l'usage des médicaments chez les aînés : stratégie fédérale-provinciale-territoriale»

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Qu'est devenu Greenpeace?

avec Dominique Lapointe

Avec la mort récente de l'un des fondateurs de Greenpeace, David McTaggart, notre journaliste dresse un bilan de cette institution admirée par les uns, et décriée par les autres.

 

 


Invités :

Roger Cans, auteur spécialisé en environnement.
Steven Guilbeault, directeur général de Greenpeace Québec.
Jean-Guy Vaillancourt, professeur au département de sociologie de l'Université de Montréal.

Hyperlien pertinent :

Greenpeace
Site de l'organisation de défense de l'environnement.
(En anglais)


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La chronique des Années lumière

Nature

avec Rachel Léger

La pêche sportive est une des activités de plein air des plus populaires. Au Québec, quelque 1 200 000 personnes la pratiquent. Pour qu'elle reste respectueuse de la nature, ses adeptes doivent toutefois respecter quelques précautions simples.


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Deuxième heure

AMERICANA 2001 : un salon technologique

avec Chantal Srivastava

Le Salon des technologies environnementales des Amériques se tenait la dernière semaine à Montréal. Un tour d'horizon des nouveautés qui devraient nous permettre de garder notre Terre propre.

 

 

Invité :

Clifford Lincoln, député fédéral de Lachine-Lac-Saint-Louis, ex-ministre de l'Environnement du Québec de 1985 à 1988 et président d'honneur d'AMERICANA 2001.

Hyperlien pertinent :

AMERICANA 2001
(En français)

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Les chiffres de la science

Cent trillions : c'est le nombre de cellules que l'on trouve dans le corps humain. 90 % d'entre elles sont des bactéries qui vivent à l'intérieur ou à la surface du corps.

Source : Time, 5 juillet 1999



La série des Années lumière : les gènes ont la cote

avec Yanick Villedieu

Pour le troisième volet de notre série sur la génétique, Yanick Villedieu nous parle d'une compagnie pharmaceutique de Montréal, Merck Frosst, et du Centre hospitalier de l'Université Laval (CHUL). Dans un cas comme dans l'autre, la génomique y est devenue une discipline incontournable.

Invités :

Sophie Roy, spécialiste de l'apoptose chez Merck Frosst.
Jacques Simard, spécialiste de la génétique du cancer du sein au Centre hospitalier de l'Université Laval (CHUL).

Hyperlien pertinent :

Merck Frosst
Filiale canadienne de la multinationale américaine Merck.
(En français)

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Le petit journal de la science

Québec lance sa nouvelle politique de la science et de l'innovation

La nouvelle ministre des Finances du Québec, Pauline Marois, a octroyé plus de 350 millions pour les innovateurs, les scientifiques et les chercheurs dans son budget déposé jeudi dernier. Pour étoffer sa nouvelle politique de la science et de l'innovation, le gouvernement québécois consacre une enveloppe de 250 millions à des immobilisations et des achats d'équipement dans le domaine de la recherche et de l'innovation.

L'Institut national de l'optique reçoit 35 millions supplémentaires et 50 millions sont gardés en réserve pour des projets de recherche.

Pour les étudiants chercheurs qui tirent le diable pas la queue la ministre leur réservait une bonne nouvelle soit la détaxation complète des bourses d'études. De plus, le gouvernement bonifie le crédit d'impôt pour les entreprises qui accueillent des stagiaires.

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La bande dessinée de la semaine

avec Marie-Hélène Porier

Les grands débrouillards, de Graham Bell à Daniel Langlois publié chez l'éditeur Félix Maltais.

Le magazine Les Débrouillards vient de lancer un album de bandes dessinées sur onze pionniers de la science et de la technologie du Québec et du Canada. Certains sont disparus comme Norman Bethune, le célèbre médecin, mais d'autres sont bien vivants comme la neurologue Brenda Milner. Notre journaliste rencontre deux des auteurs, Johanne David, rédactrice aux Débrouillards et Marie-Pier Élie, journaliste à Québec-Science.


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Émission du dimanche
8 avril 2001

Sommaire

Première heure

L'avenir des cellules souches

«L'homme à face plate du Kenya»
Nouvelle génération de prothèses auditives
La chronique Astrophysique avec Laurent Drissen

Pour écouter la première heure

Deuxième heure

L'entomologie s'expose
La série des Années lumière : les gènes ont la cote
Le petit journal de la science
L'auteur de la semaine : Gilles-Éric Séralini publie OGM: le vrai débat

Pour écouter la deuxième heure


Première heure

L'avenir des cellules souches

avec Yanick Villedieu

Les instituts de recherche en santé du Canada viennent de publier un document de consultation sur l'utilisation des cellules souches humaines.

Invitée :

Françoise Baylis, membre du comité du groupe de travail des IRSC et professeure de bioéthique à l'Université Dalhousie à Halifax.

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«L'Homme à face plate du Kenya»

avec Dominique Lapointe

Un crâne d'hominidé d'un genre nouveau, vieux de 3 à 3,5 millions d'années, a été découvert au Kenya, annonce la revue Nature. Cet hominidé à la face plate est difficile à placer dans l'arbre généalogique déjà complexe de l'humanité.

 

Le crâne fossilisé, presque complet, a été mis au jour par une équipe d'anthropologues des Musées nationaux du Kenya, sur la rive ouest du lac Turkana. Mélange d'aspects humains et de caractères primitifs, le Kenyanthropus ne peut pas être rangé dans le genre Homo. Son cerveau est petit et son canal auriculaire ressemble davantage à celui des chimpanzés ou des membres primitifs de la lignée humaine, ceux qui vivaient en Afrique de l'Est il y a quatre millions d'années.

Sa face plate le rapproche d'un autre fossile exhumé au début des années 1970 sur l'autre rive du lac Turkana. Mais ce dernier avait moins de deux millions d'années. Kenyanthropus est plus proche dans le temps de l'australopithèque Lucy. La découverte de ce nouvel inclassable suit de peu celle du Millenium Ancestor, un hominidé vieux de six millions d'années. Cela confirme que plusieurs espèces d'hominidés ont pu coexister et que l'évolution de l'humain est plus complexe qu'on ne le pensait.

Invités :

Michel Brunet, directeur du Laboratoire de géobiologie, biochronologie et paléontologie humaine à Poitiers.
Dominique Gommery, paléoanthropologue au CNRS à Paris.

Hyperlien pertinent :

La revue Nature
Article de la revue scientifique concernant la découverte du «Kenyan à face plate».
(En anglais).

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Une nouvelle génération de prothèses auditives

avec Marie-Hélène Poirier

Les prothèses auditives numériques représentent la nouvelle génération des prothèses auditives. Le coût de cette prothèse est toutefois beaucoup plus élevé qu'une prothèse analogique. Une entreprise française lance ce printemps la prothèse Digison, qui selon ses constucteurs, sélectionne et fait clairement ressortir la voix humaine dans un environnement bruyant. La prothèse miracle est-elle arrivée? Notre journaliste nous en dit plus long sur le sujet.

Invités :

Michel Picard et Tony Leroux, tous deux professeurs d'audiologie à l'Université de Montréal.
Christian Lorenzi, psychoascouticien du CNRS en France.

Hyperlien pertinent :

La surdité au Québec
Site géré par le Centre de communication adaptée.


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La chronique des Années lumière

Astrophysique

avec Laurent Drissen

Notre chroniqueur nous raconte tout sur les sursauts gamma, entre autres, comment ils auraient rendu la vie impossible dans la galaxie.


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Deuxième heure

L'entomologie s'expose

avec Chantal Srivastava

L'exposition s'appelle Fou de la recherche. Elle a pour objectif de faire comprendre au public l'utilité de la recherche en entomologie. Inaugurée la semaine dernière à l'Insectarium de Montréal, l'exposition se poursuit jusqu'à l'automne 2002. Notre journaliste est allée y faire un tour.

 

 


Invitée :

Hélène Boileau est biologiste, rattachée au service éducatif de l'Insectarium de Montréal.

Hyperlien pertinent :

Insectarium de Montréal

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La série des Années lumière : les gènes ont la cote

La protéomique

avec Yanick Villedieu

Invités :

John Bergeron, directeur du Centre de protéomique de Montréal de l'Université McGill.
Michel Desjardins du Centre de protéomique de Montréal de l'Université de Montréal.

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Le petit journal de la science

Recours judiciaire pour diffuser l'exécution de Timothy McVeigh

Entertainment Network , un groupe de divertissement américain, a intenté un recours contre le département de la Justice pour obtenir le droit de diffuser en direct sur Internet l'exécution de Timothy McVeigh, condamné à mort pour l'attentat d'Oklahoma City. Dans une lettre adressée à la presse, McVeigh avait lui-même réclamé que son exécution soit diffusée en direct à la télévision.

Entertainment Network, basé à Tampa, en Floride, estime que le refus du département de la Justice et du Bureau des prisons d'autoriser une telle retransmission en direct est contraire au droit à l'information et à la liberté de la presse garantis par la constitution des États-Unis.

Dans sa plainte, l'avocat du groupe soutient que l'exécution de Timothy McVeigh est une question d'intérêt national. Selon lui, le peuple a le droit de superviser l'application de la justice. La plainte sera entendue le 17 avril au tribunal de district d'Indianapolis, dans l'Indiana.

À la fin mars, les autorités judiciaires américaines avaient refusé d'autoriser une telle retransmission. Le département de la Justice et le Bureau des prisons estimaient que ce serait contraire aux règlements du département de la Justice qui prohibent les enregistrements vidéo ou audio des exécutions.

Les autorités pénitentiaires ont toutefois autorisé un groupe de dix représentants des médias à être témoins de la scène. Ils devront rapporter leurs observations aux quelque 1300 journalistes attendus à Terre Haute pour l'événement et qui seront stationnés à l'extérieur de la prison. Timothy McVeigh, un ancien militaire de 32 ans ayant combattu durant la guerre du Golfe et appartenant à une milice d'extrême droite, avait perpétré l'attentat d'Oklahoma City en représailles contre le gouvernement fédéral après le siège par le FBI de la ferme des Davidiens de Waco, au Texas, en 1993. Le drame d'Oklahoma City avait fait 168 morts et plus de 600 blessés.

L'activité humaine est responsabble du réchauffement climatique

Les scientifiques font bloc pour confirmer que l'activité humaine est bel et bien responsable du réchauffement climatique. La précision a été apportée par Robert Watson, une des personnalités du GIEC, le groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat qui était réuni cette semaine à Nairobi, au Kenya. Selon Robert Watson, tous les membres du GIEC sont d'accords, et s'il y a des discussions, c'est sur des questions spécifiques. Après l'annonce de l'abandon du protocole de Kyoto par le nouveau président américain George W. Bush, certains septiques avaient estimé que les connaissances sur le climat étaient incertaines. Le GIEC tenait donc cette semaine à remettre les pendules à l'heure.

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L'auteur de la semaine

avec Chantal Srivastava

Gilles-Éric Séralini publie OGM : Le vrai débat dans la collection Domino chez Flammarion

Gilles-Éric Séralini est professeur de biologie moléculaire à l'Université de Caen. Il est connu pour ses nombreuses mises en garde sur la commercialisation trop rapide des OGM en agriculture. Il agit d'ailleurs comme expert au sein de deux commissions gouvernementales françaises chargées d'évaluer les OGM avant et après leur commercialisation. L'ouvrage qu'il publie comporte une centaine de pages dans lequel il propose une réflexion critique sur la mise en marché des OGM en agriculture. Chantal Srivastava l'a rencontré lors de son récent passage à Montréal. Il lui explique tout d'abord qu'en matière d'OGM, il y a, dans le domaine de la recherche, deux poids, deux mesures.


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Émission du dimanche
15 avril 2001

Sommaire

Première heure

Mars Odyssey : la NASA relance l'exploration de la planète rouge

Des médicaments pour tous
Un magazine sur l'astrobiologie
La chronique Histoire des sciences avec Yves Gingras

Pour écouter la première heure

Deuxième heure

La biodiversité recensée
La série des Années lumière : les gènes ont la cote
Le petit journal de la science
L'auteur de la semaine : Pascal Nouvel publie L'art d'aimer la science

Pour écouter la deuxième heure


Première heure

Mars Odyssey : la NASA relance l'exploration de la planète rouge

avec Dominique Lapointe

Le lancement de la sonde orbitale 2001 Mars Odyssey par l'agence spatiale américaine marque la reprise des missions vers la planète rouge après deux échecs cinglants en 1999. Mars Odyssey s'intégrera dans un programme d'une vingtaine de sondes qui permettra d'obtenir, selon la NASA, une compréhension totale et complète de la planète.

La sonde a été lancée à 11h02 samedi le 31 mars du Centre spatial Kennedy en Floride. Après un voyage de 460 millions de kilomètres, elle doit se mettre en orbite autour de la planète en octobre prochain. La NASA avait revu le programme martien à la baisse après la disparition fin 1999 des sondes Mars Climate Orbiter et Mars Polar Lander, perdues en raison d'erreurs humaines.

Depuis 1997, Mars Global Surveyor en orbite autour de la planète, la cartographie systématiquement. Une autre sonde, la japonaise Nozomi, en route vers Mars, devrait se mettre en orbite en 2003 ou 2004.

À l'aide des informations fournies par Odyssey, les scientifiques tenteront notamment de trouver les endroits les plus susceptibles de renfermer de l'eau sous forme liquide en sous-sol.

En 2003, une nouvelle étape sera franchie grâce à deux robots mobiles qui seront déposés sur la planète pour y analyser les roches. Ils seront capables de franchir une centaine de mètres par jour alors que Sojourner, le petit robot de la sonde Mars Pathfinder, n'avait pu parcourir que cette distance dans les quelques semaines de sa mission en 1997.

En 2005, Mars Reconnaissance devrait permettre de photographier des objets de 20 à 30 cm, ce qui permettra des repérages détaillés pour de futurs atterrissages. Puis, en 2007, un laboratoire scientifique mobile se posera sur la planète tandis qu'un ballon ou un avion pourrait couvrir de longues distances pour observer de près de vastes régions.

Enfin, la NASA et la France projettent en 2014 et 2016 d'aller chercher sur Mars de 200 à 500 g d'échantillons de sol pour les ramener sur Terre. Ce projet ambitieux permettrait pour la première fois d'examiner minutieusement des roches martiennes alors que jusqu'à présent les scientifiques ne disposent que de météorites qui ont pu être contaminées après leur chute sur notre planète.

L'envoi d'un homme sur Mars, que certains espéraient pour 2020, n'est donc plus à l'ordre du jour, la NASA se concentrant auparavant sur l'une des questions qui divisent les astronomes : la présence éventuelle de vie passée ou présente sur la planète rouge.

Invité :

Agustin Chicarro, chef de projet pour la mission Mars Express 2003.


Hyperliens pertinents :

NASA
Site de l'agence spatiale américaine consacré à la sonde orbitale 2001 Mars Odyssey.

Objectif Mars
Un site de Bienvenue Welcome design, réalisé avec le soutien du Département des Sciences de la terre et des planètes de l'Université McGill et du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

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Des médicaments pour tous

avec Pauline Vanasse

Une rencontre importante s'est tenue la semaine dernière en Norvège et réunissait à la fois des représentants de l'Organisation mondiale du commerce et de l'Organisation mondiale de la Santé. Cette rencontre avait pour objectif de trouver une façon de vendre à bas prix aux pays démunis les médicaments contre le sida et les autres maladies graves qui frappent leurs populations. Par exemple, une tri-thérapie pour soigner une personne atteinte du VIH coûte environ 15 000 dollars canadiens par patient, par année. Il est évident que le paysan africain qui a un revenu de 500 dollars par année, ne pourra jamais y avoir accès. En fait, d'après l'OMS, moins de 10% des 36 millions de personnes infectées au VIH à travers le monde peuvent se payer ces médicaments.

C'est la première fois que les autorités mondiales du commerce discutaient avec l'OMS du problème de l'accès aux médicaments essentiels. On retrouvait également à cette réunion les compagnies pharmaceutiques, des organisations non-gouvernementales et certains pays du Tiers-Monde. Le 14 mai prochain à Genève, l'OMS tiendra une Assemblée mondiale de la santé, et présentera à ses 191 États membres les résultats de la rencontre qui a eu lieu cette semaine.

Invités :

Gregory Hartl, porte-parole de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Annick Hamel, coordonnatrice de la campagne Accès aux médicaments, de Médecins sans frontières.

Hyperlien pertinent :

« Médicaments contre le sida : bientôt à la portée de tous »
Texte du Dr Gro Harlem Brundtland, directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

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Un magazine sur l'astrobiologie

avec Dominique Lapointe

Cette nouvelle discipline qui se consacre à la recherche d'une vie extra-terrestre a désormais sa propre revue savante.

Invité :

André Brack, astrophysicien au Centre de biophysique moléculaire du CNRS.

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La chronique des Années lumière

Histoire des sciences

avec Yves Gingras

Notre chroniqueur retrace la montée de l'eugénisme depuis la fin du XXe siècle.


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Deuxième heure

La biodiversité recensée

avec Chantal Srivastava

Le mois dernier à Montréal, des représentants de 14 pays ont assisté à la première réunion d'un organisme qui s'est donné une mission très ambitieuse : celle de créer une immense banque centrale qui réunira toutes les données scientifiques sur la biodiversité de la planète.

Doté d'un budget de 4 millions de dollars, le Global Biodiversity Information Facility existe officiellement depuis le mois de mars. La base de données, découlant de cette recherche, devrait être accessible l'an prochain. D'ici quatre ans, la moitié des données disponibles sur la biodiversité de la planète y seront intégrées. Dans 10 ans on devrait pouvoir atteindre 90 %.

On sait qu'il y a 3 milliards de spécimens dans les collections disséminées à travers le globe et 1,8 millions d'espèces identifiées à ce jour. Le travail à accomplir est considérable pour que toutes ces données scientifiques soient colligées dans une même banque centrale accessible gratuitement par Internet.

Invités :

Guy Baillargeon, biologiste à Agriculture et Agroalimentaire Canada Simon Tillier, taxonomiste du Museum National d'Histoire Naturelle à Paris.

Hyperlien pertinent :

Global Biodiversity Information Facility
Site de l'organisme.

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La série des Années lumière : les gènes ont la cote

L'avenir de la génomique et de la protéomique

avec Yanick Villedieu

Invités :

Tom Hudson, directeur du Centre de génomique de Montréal.
Marin Godbout, directeur de Génome Canada.

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Le petit journal de la science

Le Canada ratifiera le Protocole de Cartagène

Le Canada franchira cette semaine une première étape vers la ratification du Protocole de Cartagène sur la prévention des risques biotechnologiques. En effet, jeudi à New York, le ministre canadien de l'Environnement David Anderson apposera sa signature au bas de cet accord international finalisé à Montréal en janvier 2000.

Le Protocole de Cartagène cherche à protéger la biodiversité tout en autorisant le commerce de plantes, d'animaux et de micro-organismes génétiquement modifiés. Le Canada deviendra ainsi le 87e pays à signer le protocole qui n'entrera en vigueur que 90 jours après sa ratification par 50 pays. Une exigence qui devrait être satisfaite d'ici deux à trois ans. Jusqu'à maintenant, seulement deux pays l'ont ratifié. Il s'agit des îles Trinidad et Tobago et de la Bulgarie.

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L'auteur de la semaine

avec Yanick Villedieu

Pascal Nouvel publie L'art d'aimer la science aux Presses universitaires de France.


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Émission du dimanche
22 avril 2001

Sommaire

Première heure

Mission STS100-6A : le Canadien Chris Hadfield dans l'espace

La grande finale des Expo-sciences
La chronique Médecine avec Marie-Dominique Beaulieu

Pour écouter la première heure

Deuxième heure

Agriculture biologique : l'état des connaissances
  Les mots de la science
La série des Années lumière : Crime, science et châtiment
Le petit journal de la science
L'auteur de la semaine : Pablo Jensen publie Entrer en matière. Les atomes expliquent-ils le monde?

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Première heure

Mission STS100-6A : le Canadien Chris Hadfield dans l'espace

avec Dominique Lapointe

La navette américaine Endeavour s'est arrimé sans incident à la station spatiale internationale, samedi matin, à 385 km d'altitude. Terminant une poursuite de deux jours, le commandant de bord d'Endeavour, Kent Rominger, a approché lentement son vaisseau de la station.

Les deux vaisseaux resteront attachés durant huit jours. La navette Endeavour a décollé jeudi du Centre spatial Kennedy en Floride. Le principal objectif de sa mission de onze jours est l'installation du bras canadien Canadarm2, qui sera fixé à l'extérieur du laboratoire Destiny par l'astronaute canadien Chris Hadfield. Il s'agit du neuvième arrimage d'une navette à la sation spatiale.

L'équipage d'Endeavour, composé de sept astronautes, est désormais à quelques mètres de celui de la station, composé du Russe Iouri Oussatchev et des Américains Susan Helms et James Voss. Mais les deux groupes ne se rencontreront pas avant lundi.


D'autres opérations doivent se dérouler auparavant. Le Canadarm2, la deuxième version du bras canadien, mesure 17,6 mètres et jouera un rôle primordial dans la construction de la station orbitale. Grâce à lui, les astronautes pourront déplacer des charges d'une centaine de tonnes, compléter des expériences scientifiques et effectuer des réparations.

Endeavour emporte également le module italien Raffaello, un conteneur chargé d'équipements, de vêtements, de nourriture et du matériel nécessaire à la conduite de neuf expériences scientifiques à bord de la station.

Au cours de la mission, deux sorties dans l'espace seront effectuées par l'Américain Scott Parazynski et par Chris Hadfield, qui deviendra le premier Canadien à « marcher » dans l'espace. Lors de son premier voyage dans l'espace, en 1995, Chris Hadfield était devenu le seul Canadien à visiter la défunte station spatiale russe Mir.

Plusieurs entreprises québécoises, dont EMS Technologies, CAE Électronique et FRE Composites, ont contribué à la conception du Canadarm2. Le bras robotisé est constitué de deux longs segments équipés de « mains » et d'une charnière centrale permettant de le plier en deux. Le bras canadien de la navette Endeavour ne sera pas en reste, puisque c'est lui qui arrimera Canadarm2 à la station avant qu'il ne soit déployé par les astronautes Hadfield et Parazynski.


Hyperliens pertinents :

International Space Station

Agence spatiale canadienne


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La grande finale des Expo-sciences

avec Pauline Vanasse

Les jeunes scientifiques québécois se sont réunis pour la finale provinciale de l'Expo-sciences qui se tenait jusqu'à dimanche 22 avril au Cepsum de l'Université de Montréal.

 

Cette initiative du Conseil de développement du loisir scientifique est parrainée par Bell et réunit plus de 150 jeunes de niveau secondaire et collégial. Leurs travaux se sont déjà démarqués lors des finales régionales. Une trentaine de prix, d'une valeur globale de 150 000 dollars, ont été distribués aux jeunes qui ont participé à cette grande finale québécoise. Les prix ont été offerts par des entreprises privées, des institutions d'enseignement et différents ministères. Les gagnants pourront participer à la compétition pan-canadienne, qui se tiendra en mai à Kingston, en Ontario. Quelques-uns d'entre eux auront même la chance de se rendre à Grenoble en juillet prochain pour la compétition internationale.

Les personnes qui se sont rendues à cette finale des Expo-sciences ont pu également visiter le salon technologique et voir différents prototypes de l'École de design Industriel de la Faculté de l'aménagement de l'Université de Montréal.

Hyperlien pertinent :

Expo-sciences Bell

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La chronique des Années lumière

Médecine

avec Marie-Dominique Beaulieu

Notre chroniqueuse s'intéresse à un article publié récemment dans le New England Journal of Medecine qui confirme l'efficacité du score APGAR, un test développé dans les années 1950 pour évaluer l'état de santé des nouveau-nés.

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Deuxième heure

Agriculture biologique : l'état des connaissances

avec Chantal Srivastava

Plus que jamais les consommateurs se préoccupent de la qualité des aliments qu'ils retrouvent dans leur assiette. À cet égard, la lutte biologique offre parfois des alternatives très efficaces à l'utilisation des produits chimiques en agriculture.

Une étude publiée cette semaine dans la revue Nature confirme que, dans le cas des pommes, la lutte biologique est non seulement rentable, mais qu'en plus elle améliore le goût du fruit. La lutte biologique est donc en train d'acquérir ses lettres de noblesse au sein de la communauté scientifique.

Certaines villes ont été des pionnières dans l'utilisation de la lutte biologique sur leur territoire. C'est le cas, entre autre, de la ville de Vancouver qui a adopté un programme de lutte intégrée. Il s'agit d'une méthode de contrôle des ravageurs et des mauvaises herbes qui intègre les rudiments de la lutte biologique et de bonnes pratiques culturales. Son but ultime vise à diminuer le recours aux pesticides de synthèse.

Invités :

Jacques Brodeur, entomologiste de l'Université Laval.
Sophie Dessureault, coordonnatrice du programme de lutte intégrée de la ville de Vancouver en Colombie-Britannique.

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Les mots de la science

« Si vous essayez de prédire ce qui va se passer, dans 30 ans par exemple, et que ça ressemble à de la science-fiction, ça pourrait être faux; mais, si ça ne ressemble pas à de la science-fiction, c'est certainement faux. »

Chris Peterson, directeur du Foresight Institute, un organisme à but non-lucratif qui scrute les nouvelles technologies pour s'assurer qu'elles contribuent à l'amélioration de la condition humaine.



La série des Années lumière : Crime, science et châtiment

La science dans le processus judiciaire

avec Marie-Hélène Poirier

Depuis les affaires Mohan et Merrell Dow, les juges doivent décider eux-mêmes de la valeur d'une preuve scientifique. Les procureurs de la couronne et les avocats de la défense devraient aussi posséder quelques connaissances de base en matière scientifique. Dans le cadre du prochain congrès de l'ACFAS, la question de la formation scientifique des futurs juges et avocats sera soulevée lors d'un colloque qui aura lieu le 15 mai à l'Université de Sherbrooke.

Invités :

Pierre Patenaude, professeur de droit à l'Université de Sherbrooke
Yves Sainte-Marie et le Dr André Lauzon du Laboratoire de sciences juridiciaires et de médecine légale

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Le petit journal de la science

Pas d'OGM dans la vigne!

Un regroupement d'importants propriétaires viticoles du bordelais vient de demander un moratoire de 10 ans avant toute mise sur le marché d'organismes génétiquement modifiés (OGM) concernant la vigne et le vin.

 

Les expérimentations d'OGM dans le domaine viticole peuvent s'appliquer aux cépages de vigne ou aux levures qui entrent dans les processus de fermentation du vin. Certaines levures génétiquement modifiées pourraient réaliser les fermentations de vinification en seulement quatre jours! Les producteurs des grands vins de Bordeaux disent NON!

Le robot Hyperion visitera l'Arctique canadien

Le 10 juillet prochain l'Île de Devon dans le Nunavut accueillera un visiteur bien spécial. Il s'agit du robot expérimental Hyperion développé par des chercheurs de l'Université Carnegie Mellon. Durant deux semaines Hyperion sillonnera l'Arctique canadien afin de déterminer s'il est apte à écumer les pôles lunaires ou martiens. Le robot est conçu pour chercher la lumière du jour. Les rayons du soleil alimentent un panneau solaire situé sur son dos. Hyperion est équipé de caméras qui lui permettent d'analyser le relief du terrain. Le but de ce projet est de concevoir un robot capable de tourner autour d'une planète sans s'arrêter.

De la rhubarbe pour les chaussures

Des chercheurs suisses et allemands ont mis au point un nouveau procédé écologique pour le tannage du cuir. Normalement on utilise le chrome pour tanner le cuir destiné à fabriquer des chaussures. Mais les rejets de ce métal lourd sont très nocifs pour l'environnement. Les chercheurs ont démontré que l'on peut remplacer le chrome par des racines de rhubarbe. Autre avantage quand on utilise la rhubarbe, le cuir rétrécit moins lors du traitement. Et en prime, on peut utiliser les pétioles de la plante pour fabriquer des détergents.

Source : Science & Vie, avril 2001.

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L'auteur de la semaine

avec Dominique Lapointe

Pablo Jensen publie Entrer en matière. Les atomes expliquent-ils le monde? aux Éditions du Seuil.

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Émission du dimanche
29 avril 2001

Sommaire

Première heure

SSI : retour de l'astronaute Chris Hadfield et départ du millionnaire Dennis Tito

Les chiffres de la science
Francis Boulva gagne le premier prix des Expo-sciences
Les agrès en plomb : un poids pour l'environnement
La chronique Nature avec Rachel Léger

Pour écouter la première heure

Deuxième heure

Sciences neurologiques : laboratoire et clinique
  Les mots de la science
La série des Années lumière : Crime, science et châtiment
Le petit journal de la science
L'auteur de la semaine : Jean-Marc Lévy-Leblond publie Impasciences

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Première heure

SSI : retour de l'astronaute Chris Hadfield et départ du millionnaire Dennis Tito

avec Dominique Lapointe

La navette Endeavour s'est détachée dimanche de la station qui a déjà la dimension d'une maison de 13 étages. Les sept astronautes de la navette ont ainsi tiré leur révérence aux membres de l'équipage de la station, qui sont en orbite depuis le 10 mars et le resteront jusqu'au mois de juin.

Avant de mettre le cap vers la Terre, la navette a réalisé un tour complet de la station afin de prendre des photos de la structure et de tourner des séquences d'un film IMAX. L'équipage d'Endeavour considère que la mission spatiale STS-100 est un succès.

Rappelons qu'après avoir affronté plusieurs imprévus, Chris Hadfield et ses six collègues astronautes ont atteint tous les objectifs de la mission de STS 100, soit l'installation du nouveau bras robotisé et le transfert d'une première charge utile dans la soute de Endeavour. Quant à l'état des ordinateurs à bord de la station, les astronautes ont remplacé un des trois ordinateurs du laboratoire américain par celui d'un autre module. L'ordinateur sera rapporté sur Terre pour faire l'objet d'une inspection afin de trouver la source du problème qui a paralysé pendant presque quatre jours le contrôle de la station spatiale et les communications avec l'équipage.

Samedi après-midi, la fameuse poignée de main entre les deux bras canadiens, celui de la navette et de la station spatiale, a finalement eu lieu, à la grande satisfaction des ingénieurs qui ont conçu ces bras télémanipulateurs. C'était une des opérations les plus complexes jamais effectuées dans l'espace. Les astronautes ont dû actionner manuellement le nouveau bras canadien de la station pour ne pas surcharger les ordinateurs.

Par ailleurs, le vaisseau Soyouz, qui transportait le touriste américain de l'espace, Dennis Tito a décollé samedi de Baïkonour au Kazakhstan. Dennis Tito a payé 20 millions de dollars américains pour ce voyage qui se fait malgré les réticences des Américains. M. Tito doit passer six jours à bord de la station.

Invités :

Mac Evans, directeur de l'Agence spatiale canadienne.
Dave Williams, astronaute canadien.
James Oberg, consultant et spécialiste de la politique spatiale russe.

Hyperliens pertinents :

Agence spatiale canadienne

NASA Human Space Flight
Site de l'agence spatiale américaine (En anglais).

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Les chiffres de la science

Le télescope spatial Hubble a célébré cette semaine son onzième anniversaire. Durant ces 11 ans, Hubble a accumulé les records : il a fait 60 000 fois le tour de la Terre et parcouru 2,6 milliards de kilomètres. Et les observations astronomiques faites par Hubble ont été à l'origine de 11 000 articles scientifiques.



Francis Boulva gagne le premier prix des Expo-sciences

avec Pauline Vanasse

Francis Boulva, un jeune homme de 18 ans, est le grand gagnant de la finale des Expo-sciences. Il étudie au Collège Jean-de-Brébeuf à Montréal et c'est un passionné d'astronomie. Son projet porte un titre évocateur, Champagne galactique. Notre journaliste Pauline Vanasse s'est entretenue avec le gagnant.

Invité :

Francis Boulva, étudiant au Collège Jean-de-Brébeuf.

Hyperlien pertinent :

Super Expo-sciences Bell 2001

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Les agrès en plomb : un poids pour l'environnement

avec Chantal Srivastava

Les autorités ont interdit l'utilisation des grenailles de plomb pour la chasse à la plupart des oiseaux migrateurs. Des oiseaux, comme la sauvagine, s'intoxiquaient en ingérant le plomb qu'ils confondaient avec du gravier. L'utilisation d'agrès de pêche en plomb comporte aussi des risques. Tous ceux et celles qui sont déjà allés à la pêche savent qu'il arrive parfois qu'une ligne s'emmêle. On doit alors la couper, et si elle est lestée par une pesée en plomb, ce plomb se retrouve dans la nature. Il y a alors un risque pour que les oiseaux l'avalent et s'intoxiquent.

Les pesées de plomb de moins de 50 grammes sont les plus susceptibles d'être avalées par les oiseaux aquatiques. D'ailleurs, depuis quelques années, l'utilisation de ces pesées est interdite dans les réserves nationales de faune et les parcs nationaux qui sont sous la responsabilité du gouvernement fédéral. Ailleurs au pays, ils sont encore tolérés. Fait à signaler en Grande-Bretagne la vente des plombs de pêche de moins d'une once, soit environ 28 grammes, est interdite depuis 1987. Depuis ce temps, les populations de cygnes qui était sur le déclin ont commencé à se rétablir. Un peu plus près de nous, l'an dernier, l'État du New Hampshire a lui aussi interdit les plombs de pêche sur son territoire.

Nous vous signalons en terminant que vous pouvez aider les biologistes à mieux évaluer l'ampleur du problème en leur rapportant tout spécimens d'oiseaux aquatiques morts qui vous semblent suspects. Dans chaque province des vétérinaires rattachés aux centres de santé de la faune vont analyser ces oiseaux pour déterminer la cause de leur décès.

Invités :

Serge Vincent, professeur au Cégep de Baie-Comeau.
Jean Rodrigue, biologiste du Service canadien de la faune d'Environnement Canada.

Hyperlien pertinent :

Environnement Canada
Pêchez sans plomb et sauvez la faune!

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La chronique des Années lumière

Nature

avec Rachel Léger

À l'occasion de l'ouverture de la pêche au homard, notre chroniqueuse nous parle de la biologie de ce crustacé à l'allure préhistorique.

Les saisons de pêche au homard ne sont pas les mêmes partout. C'est en grande partie la température de l'eau qui influence la biologie du homard et par conséquent les saisons de pêche. Dans les provinces maritimes, les homards muent principalement en juillet et août, et la saison de pêche se déroule juste avant le début de la mue.

Le homard est un crustacé décapode, c'est-à-dire qu'il possède dix pattes, tout comme le crabe, la crevette et l'écrevisse. Ces dix pattes comprennent les deux grosses pinces, la coupante et la broyeuse. Notre homard, le homard d'Amérique ou Homerus americanus se retrouve du sud du Labrador jusqu'en Caroline du Nord. Il existe un proche cousin en Europe, Homerus vulgaris, près des côtes de la Norvège, du Portugal et dans la Méditerranée, mais il est moins abondant et moins savoureux.

Le homard est assez primitif dans son évolution. Ses organes vitaux se limitent à l'estomac, le foie, le cour, les glandes génitales et l'intestin. Il ne possède pas de cortex cérébral, ce qui laisse supposer qu'il ne perçoit pas la douleur. Il peut même pratiquer l'autotomie. Ceci signifie qu'il peut s'amputer une pince ou une patte s'il est coincé. L'animal régénérera graduellement ce membre au cours de ses mues subséquentes. Comme tous les crustacés, leur sang ne contient pas de globules rouges rempli d'hémoglobine, mais plutôt des hémocyanines. Les hémocyanines sont des protéines qui contiennent un pigment respiratoire pour la circulation de l'oxygène dans le sang. Les crustacés ont donc du sang mais il est incolore. Les homards respirent à l'aide de branchies que l'on retrouve sous la carapace. Cette carapace aide à conserver l'humidité même hors de l'eau, ce qui permet au homard de respirer assez longtemps hors de l'eau.

Les homards se déplacent en marchant sur leurs petites pattes mais ils ne peuvent nager qu'à reculons en faisant des mouvements brusques de la queue. Ils se déplacent principalement la nuit pour trouver leur nourriture : crabes, oursins, moules, étoiles de mer, poissons et plantes marines. La carapace du homard est composée de chitine imprégnée de calcaire. Lorsque l'on cuit le homard, l'eau bouillante décompose les pigments de couleur de la carapace et les fait passer du vert foncé au rouge vif. Les homards ne possèdent pas de cordes vocales et n'émettent donc pas de sons. Les bruits que l'on peut entendre lorsqu'on les cuits, sont les bruits de l'air qui s'échappent du corps du homard.

Les homards s'accouplent en été juste après la mue. La fécondation n'est possible que durant les premiers jours et même les premières heures qui suivent la mue de la femelle. À l'accouplement, le mâle dépose son sperme dans la spermathèque de la femelle. Le sperme est alors emmagasiné jusqu'à ce que les oufs soient formés. La femelle pond alors ses oufs et libère le sperme afin de les féconder.

Les oufs se fixent alors aux pattes natatoires situées sous l'abdomen jusqu'à l'année suivante. Donc après un an, la femelle libérera ses oufs qui se transformeront en petites larves qui flotteront à la surface de l'eau durant les premières semaines de vie. Une femelle peut porter jusqu'à 100 000 oufs selon sa grosseur, mais seulement 1% des larves survivront. Après le stade larvaires, les petits homards resteront au fonds enfoui dans le substrat à l'abri des prédateurs. Les petits homards vont muer très souvent au cours des premières années et mueront environ une fois par an à l'âge adulte.

Il est cependant très difficile de calculer l'âge d'un homard, mais on sait qu'un homard de taille commerciale minimum soit 16 mm ou 3 pouces de longueur de thorax aurait déjà de 6 à 8 ans. Un homard pourrait vivre exceptionnellement une centaine d'années.

La pêche commerciale est somme toute assez récente. Elle a commencé dans les Maritimes en 1851. Les homards étaient autrefois considérés comme une nuisance par les pêcheurs parce qu'ils s'emmêlaient dans les filets de pêche.

Les carcasses étaient alors utilisées comme engrais dans les champs. Les homards ont été mis en conserves jusqu'à ce que les moyens de transport permettent le développement du marché américain plus lucratif pour du homard vivant. La pêche au homard s'est grandement perfectionnée depuis 150 ans. Les bateaux sont plus gros, mieux équipés ce qui permet aux pêcheurs de s'aventurer plus loin sur l'eau. Les radars permettent de trouver plus facilement les bonnes zones de pêche. Les casiers sont aussi plus performants.

La pêche est très réglementée, mais il faut tout de même réaliser que la taille minimum de pêche ne permet même pas à toutes les femelles de se reproduire au moins une fois. Devrait-on augmenter la taille minimum légale afin de s'assurer que les femelles aient plus de possibilité de se reproduire au moins une fois avant la capture. De plus, si on permet aux femelles de grossir un peu plus longtemps avant d'être capturées, elles produiront une plus grande quantité d'oufs. On y gagnerait donc en nombre de femelles reproductrices et en quantité d'oufs produits. L'industrie de la pêche au homard est fragile et l'économie des provinces maritimes a besoin de cette ressource. Il faut utiliser toutes les stratégies de bonne gestion afin d'assurer que tous y gagnent, les pêcheurs et le homard.

Bonne saison de pêche pour les pêcheurs qui prendront la mer et bonne dégustation à ceux qui attendent les débarquements!

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Deuxième heure


Sciences neurologiques : laboratoire et clinique

avec Pauline Vanasse

Le cinquième Colloque interdisciplinaire sur les maladies neuromusculaires et la sclérose en plaques se tenait jeudi et vendredi dernier à Montréal. Ce colloque avait pour but de faire le point sur l'état de la recherche de ces maladies, des maladies très diverses, mais qui présentent des symptômes similaires, comme les problèmes musculaires, et ce, même si les causes sont différentes.

Pour ce qui est de la sclérose en plaques, c'est une maladie neurologique dégénérative du système nerveux central, dans laquelle le système immunitaire du malade détruit la gaine de myéline qui protège les fibres nerveuses. Il s'agit d'une maladie qui touche environ 12 000 personnes au Québec, et quelque 50 000 au Canada. En compagnie de ses invités, Pauline Vanasse discute plus particulièrement de la sclérose en plaques et de la dystrophie de Duchenne.

Invités :

George Karpati, directeur de la recherche neuromusculaire à l'Institut neurologique de Montréal.
Pierre Talbot, directeur du Centre de recherche en santé humaine à l'Institut Armand-Frappie.

Hyperliens pertinents :

Colloque interdisciplinaire sur les maladies neuromusculaires et sur la sclérose en plaques

Société canadienne de la sclérose en plaques
Site de la division québécoise de la société : renseignements sur la maladie et les recherches médicales.

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Les mots de la science

« Nous sommes tous des Pinocchio électroniques avec nos mains sur des claviers, mentant sans vergogne en prétendant que rien n'a changé, que nous sommes toujours les mêmes, que c'est la technologie qui a changé. »

Tiré de L'intelligence des réseaux, de Derrick de Kerckhove.




La série des Années lumière : Crime, science et châtiment

Quand le cadavre parle

Que se passe-t-il quand le pathologiste, l'odontologiste et l'anthropologue judiciaires se penchent sur un cadavre?

avec Marie-Hélène Poirier

 

Invités :

Robert Dorion, odontologiste judiciaire.
Dr André Lauzon du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale.

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Le petit journal de la science


Nouveau test de dépistage du cancer du sein

Une technique expérimentale mise au point à l'École de médecine de l'Université John Hopkins aux États-Unis permettrait une meilleure détection du cancer du sein, surtout chez les jeunes femmes.

Le nouveau test ressemble au test Pap et cause, tout au plus, de l'inconfort. Il s'agit de prélever, à l'aide d'un cathéter, gros comme un fil, des liquides et des cellules dans les canaux galactophores, qui conduisent éventuellement le lait vers le mamelon. Ce test s'avèrerait supérieur à la mammographie dans le cas des femmes de moins de 40 ans, dont le tissu des seins est très dense.

Une nouvelle étude sème le doute sur la vitamine E

Une nouvelle étude de grande envergure révèle que les suppléments de vitamine E n'offrent pas de protection contre les crises cardiaques. L'étude, dont les résultats sont publiés dans le journal médical The Lancet portait sur 5000 hommes et femmes, et avait pour but de vérifier si l'aspirine ou la vitamine E réduisait le risque de crise cardiaque.

La conclusion : après 3 à 6 ans d'utilisation, l'aspirine fonctionne, mais pas la vitamine E. C'est la troisième étude importante qui démontre que les suppléments de vitamine E n'ont pas d'effets protecteurs contre les problèmes cardiaques. En fait, des doses trop élevées de vitamine E accroissent le risque d'hémorragie et possiblement les accidents vasculaires cérébraux.

Source : www.msnbc.com/news/562521.asp?cpl=1

Importants travaux sur l'origine du sida

D'importants travaux sur l'origine du virus du sida viennent confirmer que l'hypothèse du passage du VIH du chimpanzé à l'homme par l'intermédiaire d'un vaccin ne tient plus la route. Dans son livre publié en 1999, le journaliste britannique Edward Hooper prétendait qu'un vaccin contre la polio, fabriqué à partir de cellules de chimpanzé, était à l'origine de l'introduction du virus du sida chez l'homme. Il établissait une corrélation entre l'émergence du virus de l'immunodéficience humaine, le VIH-1, et une campagne de vaccination contre la poliomyélite au Congo belge dans les années 1950.

Après deux ans de recherches, les scientifiques peuvent l'affirmer Edward Hooper avait tort. Quatre équipes européennes sont arrivées à cette conclusion. En effet, ils n'ont découvert aucune trace du matériel génétique du VIH dans ces vaccins. Ils ont aussi pu établir que le VIH-1 et tous ses sous-types dérivent d'un même ancêtre commun, déjà présent chez l'humain avant la campagne de vaccination incriminée. Ils publient leurs résultats cette semaine dans la revue Nature.

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L'auteur de la semaine

avec Marie-Hélène Poirier

Jean-Marc Lévy-Leblond publie Impasciences aux Éditions Bayard.

Le philosophe et physicien français, Jean-Marc Lévy-Leblond, vient de publier chez Bayard un recueil de réflexions impertinentes et de comptines mordantes intitulé Impasciences. L'auteur est professeur et éditeur. Il publie régulièrement ses chroniques dans la revue Alliage, qu'il a fondée et qui confronte sciences et cultures. Il s'est rendu en studio à Nice pour répondre aux questions de notre journaliste.

 

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Des archives sonores de l'émission Les Années lumière sont maintenant disponibles, à partir de l'émission du 26 mars 2000.
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L'émission Les Années lumière est diffusée tous les dimanches, de 12h15 à 14h à la première chaîne de la radio de Radio-Canada.