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André Glucksmann
[8 décembre 2004]

Dans son 18e livre, le philosophe réfléchit sur la haine à partir de l'analyse du terrorisme, de l'antisémitisme et de la misogynie. 
 
 
 
André Glucksmann «voulait comprendre ce qui nous tombe sur la tête, ce qui nous éclate au nez et ce que nous ne voulons pas voir». Le philosophe tente de définir la haine. «En général, nous excusons la haine, dit André Glucksmann à propos de ses causes profondes. Or, ce type d'explication est une honte, car il y a eu dans l'histoire de l'humanité beaucoup de gens qui ont vécu la misère, les humiliations. Ils ne sont pas devenus assassins pour autant». 
 
En définitive, André Glucksmann affirme que «la haine est un engagement personnel. Un travail de soi sur soi. Les causes extérieures n'expliquent pas l'exception de l'homme qui vit sa haine». L'objet de la haine est imaginaire. L'antisémite ne connaît pas les Juifs, le misogyne ne connaît pas les femmes. «La haine est une flèche qui ne connaît pas sa cible», ajoute André Glucksmann. 
 
 
  • André Glucksmann, Le discours de la haine, éditions Plon, 2004.

    Écoutez l'entrevue (19:56)







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