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Une heure avec Robert Lepage
[19 février 2004]

Éternel globe-trotter, le dramaturge Robert Lepage se présente en tant que «directeur» lorsqu'il traverse une douane, afin d'accélérer les présentations. 
 
 
Le coprésident du Festival Montréal en lumière y met en scène sa nouvelle création, The Busker's opera. Les opéras Erwartung de Schönberg et Le château de Barbe bleue de Bartók seront présentés plus tard à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place-des-Arts. 
 
Depuis près de vingt ans, Robert Lepage questionne l'identité et notre vision du monde à travers ses pièces et ses films. «Je fais ce métier pour des raisons ludiques. J'aime m'amuser avec la boîte, plus qu'avec le cadeau», explique-t-il. 
 
N'étant pas un jeune premier ni un homme mature, Robert Lepage a ainsi créé son propre travail. «Au Conservatoire, je n'arrivais pas à me définir comme acteur uniquement. J'avais l'impression que mon travail théâtral serait composé de toutes les disciplines.» 
 
Pourtant, enfant, Robert Lepage souhaitait enseigner la géographie : «Dès la première année, les cartes géographiques, les voyages, les langues m'intéressaient ». Cette discipline rattrape par la suite le globe-trotter dans son travail. 
 
Malgré le succès récolté à travers le monde, Robert Lepage est encore timide. Contrairement à la rumeur populaire, l'humour définit aussi sa personnalité : «Je suis absolument le contraire d'une personne sérieuse. Je suis quelqu'un de très drôle. Je travaille toujours dans le rire. Je ne comprends pas pourquoi les gens me perçoivent comme quelqu'un de très songé», dit-il.

Écoutez l'entrevue (43:46)

Festival Montréal en lumière

Ex Machina