Pendant la période de pause économique, le nombre de personnes en télétravail est passé de 15 % à 40 % au Canada. Certains employeurs et employés se sont rendu compte que les appréhensions qu'ils avaient à l'égard de ce mode de travail pouvaient être contournées, et même qu'il y a parfois des gains à l'intégrer davantage. Reportage de Vincent Rességuier.
« Pour l'instant, je trouve que c'est gagnant. Je me lève une demi-heure plus tard. Je n'ai pas besoin de prendre ma voiture ou le métro, je sauve énormément d'énergie. Le fait de ne pas s'habiller chic ni de se raser. Je sauve facilement 1 h 30 par jour. »
Roch Ledoux avait peur de s’embarquer dans le télétravail. Il redoutait une baisse de productivité, mais les dernières semaines lui ont démontré le contraire. Après la période de crise de la COVID-19, il aimerait alterner entre le travail au bureau et le télétravail. Mathilde Heinhorn, consultante en communication d'entreprise, est surprise de la vitesse d’adaptation des employeurs comme des employés. Elle met tout de même les gens en garde contre certains effets négatifs que peut avoir le télétravail.
« C'est extraordinaire en termes d'efficacité, mais c'est un risque aussi dans la mesure où notre zone privée vient encore de diminuer. Il y a eu des endroits où le rythme s'est accéléré. Des gens me disent qu'ils sont épuisés parce qu'ils sont en meeting toute la journée. Il va falloir porter une attention à ça. »
Le reportage de Vincent Résseguier est suivi d’une entrevue de Jean-Sébastien Bernatchez avec Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à l’École des sciences de l'administration de l’Université TÉLUQ.
Parce qu'il y aura un après, L'heure du monde propose une réflexion sur les lendemains du confinement. En quoi la crise de la COVID-19 bouleversera-t-elle différents aspects de nos vies? Chaque jour de la semaine, sous forme de reportages et d'entrevues, une partie de l'émission explorera différentes facettes de la santé publique et de l'économie.