Trois ressortissants indiens, accusés du meurtre du militant sikh Hardeep Singh Nijjar, ont comparu mardi en Colombie-Britannique. Ils font face à des accusations de meurtre au premier degré et de complot pour meurtre. La situation continue de susciter des tensions diplomatiques majeures entre le Canada et l'Inde. Mathieu Boisvert, professeur à l'UQAM et directeur du Centre d'études et de recherches sur l'Inde, l'Asie du sud et sa diaspora, décortique la situation.
Les relations bilatérales entre les deux pays sont à couteaux tirés depuis longtemps. L’Inde en veut toujours au Canada de ne pas avoir mené à bout le procès contre les présumés coupables de l'attentat d’Air India. L’Inde est aussi en campagne électorale, donc il y a un discours électoral bien particulier qui s’entend. Le parti au pouvoir défend les intérêts de la majorité hindou, une majorité présentée comme persécutée et ayant toujours fait des compromis envers les minorités religieuses de l’Inde. Les politiciens indiens actuels accusent le Canada d’héberger des terroristes sikh kalistanais, explique Mathieu Boisvert.