La visite du Pape François marque un tournant historique dans les rapports entre l'Église catholique et les communautés autochtones, mais pas seulement celle du Canada, puisque la visite du souverain pontife a été suivie de près dans de nombreux pays. Éric Laliberté, théologien à l'Université Laval, discute de cette nouvelle ère qui s'ouvre pour l'Église.
Lors de son discours du 27 juillet, il dénonçait un peu l’attitude colonialiste et postcolonialiste qu’on peut entretenir à l’égard des Autochtones. En même temps, il jouait cette carte-là sans se rendre compte que cette attitude a quelque chose d’insidieux et qu’elle se retrouve, même quand on la dénonce, dans nos comportements et qu’à ce moment-là, elle était perpétuée.
La démarche de pardon consiste en un dialogue. Si je demande pardon à quelqu'un, je dois écouter leur réponse. Ici, on n’avait pas cet espace-là. Tout tournait autour de l’Église et il y avait peu de places pour la communauté autochtone. [...] Ce sont des signes qu’on n’est pas sorti de cette mentalité postcolonialiste. On continue d’avoir cette attitude supérieure et elle se voit par des gestes comme ceux-là.
, explique-t-il.