« Si c'était à refaire, je ne le referais pas », explique l'auteure Astrid Hurault de Ligny en parlant de la maternité, malgré le fait qu'elle aime son enfant plus que tout. Elle explique ce sentiment plus en détail dans son livre, Le regret maternel. Elle y raconte comment elle a vécu une grossesse heureuse et bien accueilli la naissance de son bébé avant de sombrer sans s'en rendre compte dans une dépression post-partum. « Je me suis retrouvée très seule. » Montées d'anxiété et problèmes de santé de son fils : les déconvenues se sont enchaînées.
« Malheureusement, certaines personnes peuvent associer le regret d’être mère au fait de ne pas aimer son enfant, ce qui n’a rien à voir. C’est le rôle de mère que je trouve très difficile. »
Laurence – nom fictif – raconte sa propre histoire sous le couvert de l’anonymat. Elle confie avoir énormément souffert psychologiquement après la naissance de son enfant, notamment en raison de la pandémie. Elle raconte elle aussi une situation très difficile avec des problèmes de santé, de l’isolement, de la solitude et un manque de soutien criant.
« [Être parent] c’est la plus belle chose du monde. Mais ces responsabilités, c’est trop. C’est trop. »
Astrid Hurault de Ligny explique avoir écrit ce livre pour témoigner d’une situation dans laquelle elle s’est trop souvent sentie seule, comme beaucoup de femmes. Car le travail de mère doit s’accorder à la vie professionnelle, à la vie de couple, et regorge de tâches connexes qui sont mises en avant par la société.
« Il y a beaucoup d’injonctions. »
Les deux femmes expliquent d’ailleurs suivre des thérapies presque depuis la naissance de leur enfant. Elles s’insurgent aussi devant la beauté, la pression sociale et le glamour qui sont souvent érigés autour de la vie de mère.