Christy Harrison est diététicienne, journaliste et conseillère en nutrition intuitive. Avec la pandémie qui a rendu de nombreuses personnes vulnérables au discours de la culture du bien-être, la diététicienne a décidé de se concentrer sur le sujet dans son nouveau livre, intitulé Le piège du bien-être. Des jus purifiants aux suppléments alimentaires en passant par le jeûne et autres diètes, l'industrie du bien-être représente plus de 4 milliards de dollars américains par an.
La culture du bien-être est un bien vaste sujet. Comme l’explique Christy Harrison, tout n’est pas à jeter, mais il faut garder une certaine vigilance.
« C’est un ensemble de valeurs qui associent la santé [à une rectitude] morale, et [qui laissent croire] que certains comportements ou types de corps permettent d’atteindre cette rectitude. »
Mais la culture du bien-être, souvent accompagnée de différents produits et techniques, et sous couvert d’étiquettes comme celle du naturel, cache cependant de nombreux angles morts.
« Le naturel n’est pas du tout un terme réglementé, on peut donc étiqueter tout et n’importe quoi comme étant naturel. [...] Dans de nombreux cas, je vois que [les thérapies dites naturelles] ne fonctionnent pas du tout. »
Christy Harrison avoue être elle-même tombée dans ces travers en raison de problèmes de santé chroniques avec des maladies auto-immunes détectées dans sa jeunesse.
La diététicienne parle également de l’actrice Gwyneth Paltrow, de l’industrie du bien-être qu’elle a développée et des dérives qui peuvent en découler.