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Le fort engouement pour les documentaires criminels

Brendan Dassey, dont l'histoire est racontée dans le documentaire de Netflix « Making a Murderer »
Brendan Dassey, dont l'histoire est racontée dans le documentaire de Netflix « Making a Murderer »PHOTO : AP / Herald Times Reporter/Eric Young via AP, Pool
Publié le 10 juin 2019

Disparue(s), Synthèses : le cas Valérie Leblanc, Serial, Ted Bundy : autoportrait d'un tueur, Making a Murderer... Depuis quelques années, les documentaires criminels, qui prennent la forme d'enquêtes basées sur de véritables crimes, connaissent un succès probant. Catherine Perrin en discute avec quatre avides consommateurs de ce genre, soit Julien Morissette, réalisateur et directeur artistique de Transistor Média, Geneviève Garon, journaliste aux affaires judiciaires de Radio-Canada, Walid Hijazi, avocat criminaliste, et Benoît Tranchemontagne, conseiller aux communications du Service de police de l'agglomération de Longueuil.

« En 2014, un nouvel âge d’or du balado est commencé », notamment avec Serial et ses 211 millions de téléchargements, rappelle Julien Morissette.

Le documentaire criminel s’appuie sur des techniques narratives de romans policiers pour revisiter des faits réels. « Généralement, les personnes au cœur de l’histoire assurent la narration des documentaires criminels, ou des documents d’archives, tout ce qui permet de reconstituer l’histoire », explique Geneviève Garon.

Ce genre tire son origine du roman De sang-froid (In Cold Blood), de Truman Capote, publié en 1966, et dont le film du même titre est paru l’année suivante. Ces œuvres ont d’ailleurs marqué Benoît Tranchemontagne.

« Les gens s’étaient précipités dans les villes où l'on faisait le tournage pour aller voir ce qui s’était passé. Donc, on revivait un peu un crime horrible. »

— Une citation de  Benoît Tranchemontagne

Regardez la bande-annonce de In Cold Blood (en anglais)

Des témoins plus collaboratifs

« Je trouve que dans l’audio, il y a une proximité, il y a des moyens qui font en sorte qu’on peut plus facilement entrer dans l’histoire, déclare Julien Morissette, réalisateur du balado Synthèses : le cas Valérie Leblanc. Un des principaux suspects dans l’affaire a décidé de nous parler, parce que notre approche est un peu plus documentaire. »

Geneviève Garon estime que l’engouement du public pour ce type de documentaires influence le métier de journaliste. « Ils [les gens du public] veulent voir le lieu, entendre l’appel 9-1-1 », dit-elle.

Dans le sens des aiguilles d'une montre, un homme, une femme et deux autres hommes sont devant un micro.

Julien Morissette, Geneviève Garon, Walid Hijazi et Benoît Tranchemontagne

Radio-Canada / Ronald Georges

« [Les documentaires criminels] ont le mérite de développer l’histoire, de rentrer dans les détails de la preuve, de recueillir des témoignages, plus que la clip médiatique […] Il y a une dimension pédagogique que j’apprécie dans ces séries », affirme Walid Hijazi.

Même si certaines séries peuvent pécher par sensationnalisme, Julien Morissette tente par-dessus de tout de conserver une sobriété dans le ton de la série qu’il réalise. « On ne veut pas remplacer le travail de la police, on ne fait que le documenter. »

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