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Naomi Fontaine : l’identité innue au cœur de l’écriture

Elle sourit au micro.
L'écrivaine et professeure Naomi FontainePHOTO : Radio-Canada / Hamza Abouelouafaa
Publié le 4 juin 2020

« Les Innus reprennent leur voix, la voix qu'on leur avait ôtée. C'est bien, une voix, mais il faut aussi des gens pour nous écouter », raconte Naomi Fontaine à Marie-Louise Arsenault dans ce long entretien. L'autrice et professeure croit sincèrement à la réconciliation entre son peuple, les Innus, et les Québécois, et a fait paraître en septembre 2019 Shuni, un récit qui aborde le dialogue entre ces deux cultures.

« Il y a beaucoup de choses qui nous rassemblent. On est prêts à s’accueillir les uns et les autres. »

— Une citation de  Naomi Fontaine

Alors qu’elle suivait ses études universitaires en enseignement du français, Naomi Fontaine a attiré l’attention d’un de ses professeurs, François Bon. Celui-ci avait remarqué son talent d’écriture et l’avait encouragée à écrire un livre sur son identité et sur son vécu. « C’est la première fois qu’on me disait que c’était important, ce que j’écrivais », affirme l’autrice.

Kuessipan a été un succès international lors de sa parution, en 2011. « Je me suis donné le droit d’être comme on était », explique Naomi Fontaine sur ce tableau de la vie dans la communauté d'Uashat.

L’autrice a coécrit avec Myriam Verreault l’adaptation cinématographique du livre. Depuis sa parution, en 2019, le film a été salué par la critique et a remporté de nombreux prix, au Canada et ailleurs dans le monde.

Cinq mots ou expressions qui définissent Naomi Fontaine

Nationaliste innue : « C’est un besoin humain, qui est celui de s’affirmer. Je ne peux pas être autre chose que ce que je suis. »

Voyage : Naomi Fontaine a beaucoup voyagé au cours des dernières années. « On a ça dans nos gènes, nous, les Innus. On est des nomades », explique-t-elle.

Nutshimit : Ce terme innu signifie « l’intérieur des terres ». De manière imagée, il représente le fait « de sentir et de vivre la forêt ». Plus Naomi Fontaine vieillit, plus ce lien est essentiel.

Indian time : « Ce n’est pas d’arriver en retard, c’est de ne pas avoir de temps, ce qui est encore plus terrible peut-être! », explique-t-elle, hilare. Pour l’autrice, « le temps ne gère pas les choses ».

Foi : « J’ai besoin de croire en quelque chose de beaucoup plus grand, de beaucoup plus fort que moi », explique simplement et avec conviction Naomi Fontaine.

Références :

Shuni, Naomi Fontaine, Mémoire d’encrier, 2019
Manikanetish, Naomi Fontaine, Mémoire d’encrier, 2017
Kuessipan, Naomi Fontaine, Mémoire d’encrier, 2011

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