El Niño, c'est le nom donné à la sépulture d'enfant, jusqu'à tout récemment anonyme, retrouvée sur une étagère du Département d'anthropologie de l'Université de Montréal il y a environ quatre ans. Une équipe du Département a récemment entrepris de la rapatrier au Mexique. Gino Harel raconte sa démarche.
Ces restes humains d’enfant, dont l'âge serait d’environ 6 ans et demi, ont été rapportés au Canada à la suite de fouilles archéologiques effectuées il y a plusieurs décennies. Ils proviennent d’un site archéologique dont l’occupation humaine remonterait à près de 2000 ans.
En l’appelant El Niño, les scientifiques qui ont participé à ce projet de rapatriement international cherchaient à redonner une certaine dignité à cette sépulture, ainsi qu’à rappeler son origine méso-américaine.
L’équipe de spécialistes en anthropologie a d’abord tenté de comprendre comment ces ossements s’étaient précisément retrouvés dans leur département. Étant donné l’absence d'un cadre éthique et juridique clair, il a aussi fallu établir un protocole propre à ce genre de situation, du jamais vu à l’Université de Montréal.
Au terme de ce processus de recherche et d’une prise de contact avec des collègues au Mexique, une cérémonie a eu lieu à Montréal, en décembre dernier, afin de remettre officiellement la boîte contenant la sépulture d’El Niño à des représentants des autorités mexicaines.