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Des recrues en tenue de pompiers près de branchages qui fument.
Des recrues apprennent le dur métier de pompiers forestiers et se préparent à affronter les feux cet été.PHOTO : Radio-Canada
Publié le 3 mai 2024

Les agences provinciales chargées de la protection contre les incendies se préparent à un autre été difficile après les feux historiques qui ont brûlé plus de 18 millions d'hectares de forêt au Canada l'an dernier. Les conditions très sèches attribuables au faible couvert de neige risquent de favoriser les incendies et de garder les pompiers forestiers en état d'alerte tout au long de l'été. Alexandre Touchette s'est intéressé aux problèmes de santé et de sécurité avec lesquels ils sont aux prises.

Le travail des pompiers forestiers est fondamentalement risqué : ils doivent s’approcher dangereusement des brasiers pour les combattre, transporter de l’équipement lourd dans une chaleur suffocante et manier des scies à chaîne tout en risquant de se retrouver prisonniers des flammes si le vent tourne subitement. Mais les accidents ne sont pas la principale cause de décès des pompiers. En effet, c’est souvent des années après avoir quitté cet emploi qu’ils meurent des suites d’un cancer ou d’une maladie cardiorespiratoire.

Selon une étude de l'Université Fraser Valley, de 2005 à 2016 au Canada, 86 % des demandes d'indemnisation à la suite de décès associés au travail d’un pompier étaient liées au cancer. Cette étude estime que le risque de mourir du cancer est 14 % plus élevé chez les pompiers que dans le reste de la population. C'est pourquoi le Centre international de recherche sur le cancer a reconnu en 2022 que l’exposition des pompiers aux fumées toxiques était cancérigène et les plaçait dans le groupe 1, la catégorie au risque le plus élevé.

Les pompiers forestiers courent un plus grand risque que les pompiers urbains parce qu’ils passent des étés entiers à combattre des feux; leur exposition cumulative à la fumée est donc beaucoup plus longue que celle des pompiers urbains qui arrivent normalement à éteindre les incendies relativement rapidement. Par ailleurs, les appareils respiratoires autonomes qui protègent l’entièreté du visage et qui fournissent de l’air pur aux pompiers urbains ne sont pas adaptés au travail des pompiers forestiers.

On tente depuis plusieurs années de développer le masque idéal pour les pompiers forestiers, mais il n’existe pas encore. Les modèles sur le marché sont soit trop lourds et encombrants soit trop inconfortables pour être portés dans les conditions d’effort physique intense et soutenus.

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