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Pierre Fitzgibbon, debout lors de la période des questions à l'Assemblée nationale.
Pierre Fitzgibbon, ministre québécois de l'Économie, de l'Innovation et de l'ÉnergiePHOTO : La Presse canadienne / Jacques Boissinot
Publié le 22 mars 2024

Cette semaine, le financement de la recherche scientifique a fait l'objet de débats à l'Assemblée nationale lors de consultations sur le projet de loi 44, qui introduit d'importants changements dans la gouvernance de la recherche. Alexandre Touchette nous explique ce qui inquiète la communauté scientifique dans cette réforme des fonds de recherche québécois.

Le projet de loi 44 vient officialiser le transfert de la responsabilité de la recherche scientifique au ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie. Le dossier était autrefois dans le giron du ministère de l'Enseignement supérieur, mais dans la dernière décennie, des décrets successifs ont fait en sorte que le financement de la recherche était confié au ministre de l'Économie et de l’Innovation.

Ce projet de loi prévoit aussi la fusion des conseils d'administration des trois fonds de recherche du Québec : Nature et technologies, Santé, ainsi que Société et culture. Ceux-ci continueront d’exister, mais ils seront gérés par un seul conseil d'administration dans le but d’en alléger la gestion et de simplifier l’approbation de projets multidisciplinaires, comme ceux qui touchent la recherche sur les changements climatiques.

Les représentants de l'Association francophone pour le savoir (Acfas) qui ont participé cette semaine aux consultations sur le projet de loi 44 se demandent à la base pourquoi le gouvernement veut modifier un modèle de financement de la recherche qui fonctionne bien et qui fait ses preuves depuis 2011. Compte tenu de la détermination du gouvernement à aller de l’avant avec les réformes imposées dans la loi sur la gouvernance des sociétés d’État, l’Acfas ne se met pas dans une position d'opposition de principe, mais demande des modifications qui tiennent compte des inquiétudes de la communauté scientifique.

Le président de l’Acfas, Martin Maltais, a déposé cette semaine un mémoire qui compte sept recommandations dans le contexte des consultations à l’Assemblée nationale sur ce projet de loi. La première demande est qu’il y ait au moins une personne engagée dans une carrière de recherche scientifique parmi les membres du comité de sélection chargé de nommer le scientifique en chef du Québec.

La présidente de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université, Madeleine Pastinelli, estime que les fonds de recherche devraient demeurer une responsabilité du ministère de l'Enseignement supérieur pour assurer le respect de l’autonomie et de la liberté universitaire. Elle craint d'ailleurs que les recherches orientées vers des résultats concrets qui ont des impacts économiques soient favorisées par rapport à la recherche fondamentale, un point de vue partagé par l’Union étudiante du Québec.

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