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Témoignage d’une médecin au cœur de la pandémie dans l’État de New York

Un homme allongé sur une civière porte un masque de protection médical.
Un patient atteint de la COVID-19 à Brooklyn, dans l'État de New YorkPHOTO : Reuters / Stefan Jeremiah
Publié le 22 avril 2020

Marie Laryea est hépatologue et pratique dans un hôpital de Rochester, dans l'État de New York. Celui-ci est l'État américain le plus touché par la pandémie de COVID-19 : on y recense le tiers des morts dues au coronavirus en sol américain. Elle explique comment son hôpital a réussi à gérer la crise, malgré l'explosion du nombre de cas dans l'État, et plus particulièrement dans la ville de New York.

Ça a frappé très fort et ça en a surpris plusieurs dans la ville de New York, raconte Marie Laryea. Mais, dans l’État, nous avons été chanceux parce nous avons été grandement aidés, étant donné que le gouverneur a tout de suite eu une vue globale de l’État. Donc ici, à Rochester, nous nous sommes préparés bien avant l’arrivée de la vague.

Au plus fort de la crise, l’hôpital où travaille Marie Laryea comptait une quarantaine de patients aux soins intensifs.

Malgré le haut degré de préparation de l’hôpital, la rareté mondiale du matériel de protection n'a pas épargné l'établissement, ce qui attisait de nombreuses craintes chez Marie Laryea et ses collègues travailleurs de la santé. En médecine, on a l’habitude de se surprotéger, explique-t-elle. On sait par exemple qu’il y a peu de cas de VIH, mais on présume que tous les patients ont le VIH. C’est donc très difficile, psychologiquement, d’aller travailler dans ces conditions-là.

Si la crise semble s’estomper progressivement dans l’État de New York, l’hépatologue rappelle qu’une multitude de tragédies ne sont pas reflétées dans les chiffres officiels. Elle souligne que, les journalistes n’ayant pas accès aux hôpitaux, il existe une pénurie d’images concernant le coronavirus, d’où le fait que plusieurs de ces tragédies soient passées sous silence.

Elle espère que la reprise de l'économie se fera très graduellement afin d'éviter une résurgence du virus.

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