L'ethnologue, animatrice et autrice wendat Isabelle Picard s'inspire de l'histoire de sa famille dans son premier roman pour adultes, Des glaçons comme du verre, publié aux éditions Flammarion Québec. Avec ce livre, elle a voulu aborder les conséquences de la rafle des années 60, une période de l'histoire moins connue au Québec où l'on a retiré à leur famille des milliers d'enfants autochtones au pays. « On n'est pas en train d'accuser personne dans ce roman-là. On comprend que les gens pensaient peut-être bien faire », précise-t-elle.
Elle souligne que le travail de recherche pour ce roman dans les archives de la Nation huronne-wendat ainsi que dans celles de sa tante aînée lui a permis de faire des découvertes surprenantes sur sa famille.
« On ne savait même pas la date de naissance exacte d’une de mes tantes, la plus jeune, c’était écrit noir sur blanc, là. »
Dans cette entrevue, Isabelle Picard explique pourquoi des Autochtones, dont les membres de sa famille, n'ont pas fréquenté des pensionnats autochtones. Elle dit aussi en quoi l’écriture de ce roman a joué un rôle thérapeutique pour elle.