Le 9 février, la Cour suprême du Canada a rendu son jugement au sujet de la loi C-92 sur les soins de l'enfance dans les communautés autochtones, un litige de juridiction qui opposait Ottawa et Québec. Les juges ont ainsi rejeté à l'unanimité les arguments du Québec et confirmé la constitutionnalité de la loi fédérale, permettant alors aux communautés autochtones de créer leur propre service de protection de l'enfance. Marie-Michèle Sioui, correspondante parlementaire à Québec pour Le Devoir, nous explique ce que représente cette décision et en quoi il s'agit d'une victoire importante pour les communautés autochtones.
« Il y a une reprise de contrôle. Il y a une possibilité de faire en sorte que moins d’enfants soient déracinés de leur milieu, qu’ils ne soient plus évalués en fonction de critères qui viennent de "l’extérieur". »
Marie-Michèle Sioui cite la communauté atikamekw d’Opitciwan, en Mauricie, comme exemple d’autodétermination en matière de protection de la jeunesse. Elle croit que certains enjeux dans la mise en œuvre concrète de la loi suivront, notamment en ce qui a trait au financement du service et aux enfants autochtones hors communauté.