Trop peu nombreuses sont les occasions d'entendre deux monuments de la littérature québécoise échanger longuement sur leurs œuvres, leur vision de l'art et leurs inspirations. C'est ce qu'ont fait les auteurs Michel Tremblay et Dany Laferrière au micro de Franco Nuovo. Les deux hommes en ont aussi profité pour donner leur appréciation du travail de leur interlocuteur avec toute la candeur qu'on leur connaît.
« Moi, ce qui m’avait eu, c’était l’humour. J’ai déjà dit à Dany à la télévision qu’il écrivait une œuvre de paresseux parce que, dès le premier livre, je n’en ai pas eu assez. Dès le premier livre, j’ai presque toujours eu cette bonne frustration de me dire que c’est trop court. »
De l’avis de Dany Laferrière, l’utilisation du joual dans l’écriture des pièces de théâtre de Michel Tremblay marque un jalon dans l’histoire de la culture québécoise. Le membre de l’Académie française depuis bientôt 10 ans ne tarit pas d’éloges à l’endroit de son collègue, dont il vante la plume, ajoutant en exemple que sa description d’un paysage est encore plus sublime que le paysage en soi.
Au cours de leur discussion, les auteurs de renommée internationale abordent les thèmes qui leur sont tous deux chers, comme les femmes, l’enfance et la banalité du quotidien. Les hommes de lettres expliquent aussi pourquoi la littérature leur est vitale.