Les enseignants sont aux premières loges pour constater l'augmentation du taux d'absentéisme en classe. « Avril, c'est vraiment le pire mois de l'année, parce que c'est le rassemblement de toutes les meilleures raisons du monde pour être absent », signale Jonathan St-Pierre, enseignant au secondaire.
Rendez-vous chez le dentiste, voyages, cours de conduite et compétitions sportives sont quelques exemples de justifications données. Si la raison de s’absenter est bonne selon l’enseignant, l’élève doit tout de même rattraper le retard accumulé.
C’est sûr que les cours de conduite sont un gros problème. J’enseigne en secondaire 5 et je comprends que tous les jeunes veulent avoir leur permis de conduire. Souvent, les jeunes choisissent les cours [dont] ils vont s’absenter. [...] Quand c’est toujours dans le même cours, ça apporte un problème. J’ai des jeunes qui ont manqué déjà le tiers de l’année
, souligne-t-il.
Certains pourraient donc se retrouver en situation d’échec en juin.
« On dirait qu’il y a moins de remords à manquer des cours aujourd’hui parce qu’on est habitués, avec la pandémie, de justifier tout ce qu’il y avait comme raisons de ne pas aller à l’école. »
Jonathan St-Pierre rappelle aux parents que les efforts pour aider les élèves à reprendre des travaux et des examens représentent du travail supplémentaire pour les enseignants.
Cet enseignant en 5e secondaire craint aussi que ces absences deviennent une habitude sur le marché du travail.