Il y a un an, le pays découvrait avec stupéfaction comment une femme autochtone avait été traitée alors qu'elle était admise à l'hôpital de Joliette. Joyce Echaquan, une mère de famille atikamekw de Manawan, a filmé ses derniers instants sous les insultes de deux membres du personnel soignant. Sébastien Brodeur-Girard, professeur à l'École d'études autochtones de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue revient sur l'impact de cette tragédie.
Pour Sébastien Brodeur-Girard, la mort de Joyce Echaquan a provoqué une prise de conscience populaire très importante des enjeux autochtones.
« Les choses n’évoluent pas vite, c’est un fait, mais je pense que, du côté de la société canadienne, de manière générale, il y a cette prise de conscience de cette méconnaissance des réalités autochtones. [...] On apprend pour bien des gens, ce qu’on a tenté de cacher depuis aussi longtemps. »
Malgré cette avancée, Sébastien Brodeur-Girard croit qu’il reste de grands pas à accomplir pour que les autorités reconnaissent que le racisme systémique existe. Il signale au passage que les recommandations de la Commission vérité et réconciliation, qui a remis son rapport en 2015, ne sont toujours pas prises en compte.