« Ta job en tant qu'humoriste, c'est d'identifier ce qui ne fonctionne pas dans les relations humaines, la famille, le système de santé, la politique... dans tous les aspects de la société, et d'en faire des jokes. Donc, ta première job, c'est d'être un bon observateur. » Pour l'humoriste, animateur et comédien François Morency, il y a quelque chose de journalistique dans le métier d'humoriste. Au micro de Stéphan Bureau, l'homme de 53 ans parle de sa vision du métier, qui a beaucoup changé depuis ses débuts, il y a 30 ans, notamment en raison de l'avènement du politiquement correct.
François Morency regrette notamment que l’autocensure se soit emparée de nombre d'humoristes depuis une quinzaine d'années.
Il déplore également le fait que de nombreux individus ou groupes d’individus qui se réclament pourtant de la liberté d’expression soient les premiers à vouloir l’interdire, par exemple lorsque les humoristes les prennent pour cible.
« Ils sont pour la liberté d’expression tant que tu ne parles pas contre eux. Aïe, aïe, aïe! C’est ça qui est rendu lourd. »