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La fondation et la dissolution du RIN, le parti souverainiste de Pierre Bourgault

Pierre Bourgault parle aux militants du RIN lors du congrès de dissolution du parti le 26 octobre 1968.
Le 3 mars 1960 est fondé le mouvement Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN).PHOTO : Radio-Canada
Publié le 21 février 2023

Le 3 mars 1963, le Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) est devenu un parti politique, farouchement souverainiste et résolument à gauche. L'historien et politologue Jean-Charles Panneton retrace les grands moments du parti dirigé par Pierre Bourgault.

Après l’émergence de l’Alliance laurentienne de Raymond Barbeau à la fin des années 1950, plusieurs groupes, estimant que ce parti est trop à droite, voient le jour durant les années 1960. On fonde alors le RIN, un mouvement d’éducation qui veut convaincre « le plus grand nombre de Québécois à cette idée d’indépendance ». Les porte-parole du mouvement sont Marcel Chaput, André d’Allemagne et Pierre Bourgault.

Lors d’un congrès du RIN à l’automne 1962, Marcel Chaput propose que le mouvement devienne un parti en bonne et due forme. Devant le refus du conseil central du mouvement, il claque la porte et fonde le Parti républicain du Québec (PRQ). Ce parti commence à regrouper les forces indépendantistes et crée un programme politique. Il obtient ainsi une « très grande visibilité médiatique qui va faire réfléchir assez rapidement les […] membres du RIN ».

Le RIN devient ainsi un parti politique en 1963. Dans son programme, il met de l’avant l’unilinguisme français et une éducation gratuite non confessionnelle notamment.

Pierre Bourgault se présente à l’élection générale de 1966, dans la circonscription « gigantesque » de Duplessis, sur la Côte-Nord, alors qu’il vit à Montréal. « Bourgault veut démontrer qu’il y a des indépendantistes partout, raconte notre invité. Le lien s’établit très facilement avec les électeurs de cette circonscription. »

Pierre Bourgault regarde l'objectif de la caméra d'un oeil décidé.

Pierre Bourgault lors de la campagne électorale de 1966.

Radio-Canada

Orateur exceptionnel, Pierre Bourgault récolte 38 % du vote dans Duplessis, dont 54 % à Sept-Îles. Le RIN ne dépasse pas la barre des 10 % du vote, mais il met de l’avant l’idée d’indépendance au Québec. « C’est quand même une réussite, si on peut dire, pour un premier essai. »

En novembre 1967, le Mouvement souveraineté-association (MSA) de René Lévesque voit le jour. Un rapprochement avec le RIN a lieu : « Ça ne se passe pas très bien », rappelle Jean-Charles Panneton. « Dans les faits, Lévesque est très populaire à cette époque. La plupart des rinistes ont déjà migré vers son mouvement de souveraineté-association. »

Également au cours de cette émission, Jean-Charles Panneton explique la teneur des liens entre le Front de libération du Québec (FLQ) et le RIN, comment le parti s’est dissous et ce qu’il a apporté à l’indépendantisme québécois.

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