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Les origines de la lutte contre la maltraitance animale

Un homme touche la bride d'un cheval; sur une charrette, un garçon le tient en laisse.
Un inspecteur de la RSPCA vérifie un cheval à Liverpool, en Angleterre, en 1880.PHOTO : Getty Images / Hulton Archive
Publié le 25 janvier 2023

Amorcé par les philosophes de l'Antiquité grecque, le débat sur les droits des animaux s'est concrétisé seulement au 19e siècle lorsque l'Angleterre a adopté la première loi les protégeant. Virginie Simoneau-Gilbert, doctorante en philosophie à l'Université d'Oxford, discute de cette évolution et de celle de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) au Canada.

« On peut considérer Pythagore comme étant le premier végétarien de l’histoire occidentale. Déjà, les Grecs s’interrogeaient sur notre consommation de viande », affirme la chercheuse. Par contre, plus tard, Aristote nie que les animaux possèdent une raison. « C’est une position qui va être reprise par les pères de l’Église catholique », précise Virginie Simoneau-Gilbert.

Au 18e siècle, les philosophes des Lumières remettent en question cette théorie en reconnaissant « la capacité des animaux à souffrir » et « leurs capacités rationnelles et émotionnelles ». Cette reconnaissance entraîne la promulgation de la première loi de protection animale, en Angleterre, en 1822.

Ensuite, le protestantisme donne un coup de main à l’enjeu de la protection animale. Les écrits de Martin Luther et de Jean Calvin sont hostiles aux animaux, mais dans la pratique, les protestants ne le sont pas.

Au Canada, des anglophones fondent la SPCA : « L’industrialisation des villes est le moteur de la création des premières SPCA. [...] Les chevaux sont partout et sont victimes de cruauté de la part des charretiers », déclare notre invitée.

À partir du 18e siècle, les classes dirigeantes se mettent à adopter des chats et des chiens. « L’apparition des animaux de compagnie a vraiment une influence positive sur l’émergence de la cause animale », affirme Virginie Simoneau-Gilbert. La SPCA crée le premier refuge pour animaux domestiques en 1860, à Londres; celui de Montréal ouvre ses portes en 1914.

L’élargissement des revendications envers les droits des animaux s’accélère dès les années 1960. « On est de plus en plus conscients des effets dévastateurs de l’action humaine sur les écosystèmes », affirme notre invitée.

Enfin, écoutez Virginie Simoneau-Gilbert traiter du statut juridique des animaux aujourd’hui et de l’avenir du droit des animaux.

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